Le Pape François a lancé dimanche un appel à la fin des violences au Kazakhstan qui ont fait des dizaines de morts.
S’exprimant après avoir récité l’Angélus le 9 janvier, il a prié pour la paix dans ce pays d’Asie centrale à la suite de troubles sans précédent.
« J’ai appris avec tristesse qu’il y a eu des victimes lors des manifestations qui ont éclaté ces derniers jours au Kazakhstan », a-t-il déclaré.
« Je prie pour elles et pour leurs familles, et j’espère que l’harmonie sociale sera rétablie le plus rapidement possible par la recherche du dialogue, de la justice et du bien commun. »
« Je confie le peuple kazakh à la protection de Notre-Dame, Reine de la Paix d’Oziornoje. »
Oziornoje, un village du nord du Kazakhstan, abrite le sanctuaire national de la Reine de la Paix du Kazakhstan.
Des manifestations ont éclaté dans le pays le 2 janvier après une forte augmentation du prix du gaz.
Le président Kassym-Jomart Tokayev a réagi en déclarant l’état d’urgence dans tout le pays et en invitant des troupes alliés, comprenant la Russie et des États alliés. Tokayev a ordonné aux forces de sécurité de « tirer sans avertissement« , a rapporté la BBC le 7 janvier.
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Le nombre de morts parmi les manifestants n’est pas encore connu, mais le ministère de l’Intérieur du Kazakhstan a signalé la mort d’au moins 16 officiers de sécurité.
L’évêque Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Maria Santissima à Astana, a déclaré le 8 janvier que les quelque 250 000 catholiques du pays étaient en sécurité.
Dans son discours de l’Angélus diffusé en direct, le Pape François s’est penché sur la lecture de l’Évangile du jour, Luc 3, 15-16, 21-22, qui relate le baptême du Christ dans le Jourdain au début de son ministère public.
Il a déclaré :
« Réfléchissons à un point important : au moment où Jésus reçoit le baptême, le texte dit qu’il ‘priait’ (Luc 3, 21).
Il est bon pour nous de contempler cela :
Jésus prie. Mais pourquoi ? Lui, le Seigneur, le Fils de Dieu, prie comme nous ? Oui, Jésus – les Évangiles le répètent plusieurs fois – passe beaucoup de temps en prière : au début de chaque journée, souvent la nuit, avant de prendre des décisions importantes… Sa prière est un dialogue vivant, une relation intime avec le Père.
Selon lui, le baptême de Jésus montre un double « mouvement » dans la vie du Christ : sa descente dans le Jourdain et l’élévation de son cœur dans la prière.
C’est une formidable leçon pour nous : nous sommes tous plongés dans les problèmes de la vie et dans de nombreuses situations compliquées, appelés à affronter des moments difficiles et des choix qui nous abattent, a déclaré le pape.
Mais, si nous ne voulons pas être écrasés, nous devons tout élever vers le haut. Et c’est exactement ce que fait la prière ; ce n’est pas une issue de secours, ce n’est pas un rituel magique ou une répétition de rengaines mémorisées.
Non, la prière est la façon dont nous permettons à Dieu d’agir en nous, de comprendre ce qu’il veut nous communiquer même dans les situations les plus difficiles, en priant pour avoir la force d’aller de l’avant.
Se référant au texte de l’Évangile du jour, le pape a affirmé que la prière « ouvre les cieux. »
Elle nous permet surtout de faire la même expérience que Jésus au bord du Jourdain : elle nous fait sentir comme des enfants bien-aimés du Père. Quand nous prions, le Père nous dit à nous aussi, comme il le fait à Jésus dans l’Évangile : ‘Tu es mon enfant bien-aimé , a-t-il dit. »
Il a encouragé les catholiques à revoir leur vie de prière.