Le projet du président américain Donald Trump de « prendre le contrôle » de la bande de Gaza et d’en faire « la Riviera du Moyen-Orient », tout en expulsant près de deux millions de Palestiniens de leurs terres ancestrales, a suscité une vague de condamnations à travers le monde. Des experts, des responsables religieux et des intellectuels dénoncent un plan « gravement immoral » qui risque d’enflammer toute la région et de plonger le Moyen-Orient dans une nouvelle guerre.
David Hearst, journaliste britannique cité par LifeSiteNews chevronné et rédacteur en chef du site Middle East Eye, a qualifié ce projet de « nettoyage ethnique par décret présidentiel ». Dans une analyse approfondie, il explique que ce plan ne vise pas seulement Gaza, mais constitue une attaque contre « l’ensemble du peuple palestinien » et une menace pour les gouvernements arabes voisins. « Trump est financé par des milliardaires sionistes et a rempli son cabinet de personnes qui répètent les discours d’Israël », a-t-il déclaré, citant notamment Pete Hegseth, secrétaire à la Défense, et Mike Huckabee, nommé ambassadeur en Israël, tous deux partisans de la reconstruction du Temple juif à Jérusalem.
Un plan qui « déchire » les accords de cessez-le-feu
Hearst souligne que l’annonce de Trump a sapé les efforts de paix en cours. Un accord de cessez-le-feu en trois phases, négocié juste avant l’investiture du président, prévoyait des échanges d’otages et la reconstruction de Gaza. Mais avec l’intention clairement exprimée par Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’expulser les Palestiniens, le Hamas n’a plus aucune raison de respecter ses engagements. « Trump a jeté les otages dans un trou profond et a donné à Netanyahu le feu vert pour reprendre une guerre totale à Gaza et en Cisjordanie », a-t-il déploré.
Une menace existentielle pour la Jordanie et l’Égypte
Le projet de Trump prévoit le transfert des Palestiniens vers l’Égypte et la Jordanie, une perspective que ces pays considèrent comme une menace existentielle. « Cela va mettre toute la région du Moyen-Orient en feu », a averti Hearst. Il a également mis en garde contre les conséquences pour l’Europe, qui pourrait faire face à une nouvelle vague de réfugiés. « L’Europe ne peut pas rester les bras croisés face à une catastrophe en Méditerranée orientale. Ce serait un désastre pour l’Europe, pas seulement pour les États-Unis et Israël. »
Hearst a également dénoncé les mensonges propagés par Netanyahu et Trump pour justifier leur politique. Il a rappelé que certains otages palestiniens libérés par Israël portaient des traces de torture. « Les Palestiniens ne partiront pas », a-t-il insisté. « Après 76 ans de conflit, une chose est certaine : les Palestiniens ne disparaîtront pas. »
La position de l’Église catholique
Le philosophe catholique Edward Feser a condamné le plan de Trump comme étant « gravement immoral ». Dans une analyse publiée vendredi, il a qualifié ce projet de « vol à grande échelle » et a dénoncé l’idée de transformer la souffrance de Gaza en une opportunité immobilière. « C’est obscène », a-t-il écrit. « Trump avait promis de ne pas s’engager dans de nouvelles aventures de “construction nationale”. Ce plan serait une trahison totale de cette promesse. »
Mgr William Shomali, évêque auxiliaire du Patriarcat latin de Jérusalem, a également exprimé son opposition au plan de Trump. Dans une déclaration exclusive à LifeSiteNews, il a affirmé que « l’idée de déplacer un peuple contre sa volonté et de forcer un autre État à l’absorber est inacceptable ». Il a rappelé que l’Église soutient le droit des Palestiniens à vivre sur leurs terres et a appelé à la mise en œuvre du droit international pour résoudre le conflit. « Trump ne peut pas remplacer les Nations unies et devenir le décideur suprême », a-t-il déclaré.
Une crise économique américaine en vue ?
L’ancien congressiste Ron Paul a averti que le plan de Trump pourrait éloigner l’Arabie saoudite des États-Unis et la rapprocher de l’alliance BRICS, qui cherche à remettre en question le statut du dollar comme monnaie de réserve mondiale. Si l’Arabie saoudite décidait de ne plus utiliser le dollar pour ses transactions pétrolières, cela pourrait déclencher une crise économique majeure aux États-Unis.
Le plan de Trump pour Gaza a été rejeté par la quasi-totalité des nations arabes et musulmanes, ainsi que par l’Europe, la Russie et la Chine. Il est perçu comme une menace pour la stabilité régionale et une violation des droits fondamentaux des Palestiniens. Comme l’a souligné Mgr Shomali, « le droit et la liberté d’un peuple de vivre sur sa propre terre ne devraient même pas être remis en question ». Dans un contexte déjà explosif, ce plan risque de plonger le Moyen-Orient dans une nouvelle spirale de violence, avec des conséquences désastreuses pour la région et le monde entier.
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