En ces temps de tensions où certains, au nom d’une interprétation contestée de la « tradition », s’érigent en juges du Magistère de l’Église – une posture qui, historiquement, rappelle les fractures provoquées par le conciliarisme médiéval ou certaines dérives protestantes rejetant l’autorité du Successeur de Pierre –, il est urgent de revenir aux fondements doctrinaux de la communion catholique.
Récemment, l’abbé Matthieu Salenave, installé à Saint-Aignan-sur-Roë en rupture complète avec Rome et toute autorité instituée par Dieu, a cru bon de m’accuser publiquement de superficialité et de sensationnalisme, allant jusqu’à remettre en cause mes compétences théologiques. Or, son ministère lui-même soulève des questions graves : en refusant la soumission à l’évêque de Laval et au Pontife Romain, il s’exclut de la communion visible de l’Église, comme le précise le Code de Droit Canonique :
« Est schismatique celui qui refuse la soumission au Pontife Suprême ou qui rejette la communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis » (Canon 751)
Cela démontre, par ailleurs, pourquoi le Seigneur choisit toujours des hommes peu instruits de ceux qui se prétendaient tout savoir. L’abbé se faisant passer pour un parangon de la théologie, a adopté le schisme, donc je préfère être un minable de la théologie que de finir en enfer. Pour moi, la vérité reste claire et inébranlable : hors de la communion avec le Successeur de Pierre, point de salut.
« L’Église catholique, en effet, a toujours considéré comme schismatiques ceux qui résistent opiniâtrement à ses légitimes prélats, et surtout au Pasteur suprême, et qui refusent d’exécuter leurs ordres et même de reconnaître leur autorité. » Pie IX, Quartus Supra
Très cocasse quand on prétend suivre la tradition…
Le schisme : Une rupture avec le cœur de l’Église
L’histoire récente nous enseigne que le refus de l’autorité romaine conduit à la division. Le parcours de feu Monseigneur Richard Williamson, ordonné illicitement en 1988 et ultérieurement excommunié, donc schismatique, illustre tragiquement le chemin de l’errance spirituelle qui résulte du rejet du Magistère de l’Église et dont l’abbé Salenave emprunte le chemin. À défaut d’être dans l’unité voulue par Dieu, le schismatique est dans la destruction, la division.
Cette posture n’est pas sans rappeler l’idéologie wokiste qui gangrène aujourd’hui nos sociétés. Le wokisme se caractérise par un rejet radical des fondements d’une civilisation millénaire, s’attaquant à ses traditions, ses institutions et sa morale. Il déconstruit tout repère objectif pour lui substituer une vision fondée sur l’émotion, le ressentiment et la subjectivité absolue. Dans cette logique, l’ordre naturel est perçu comme oppressif, et toute vérité transcendante devient suspecte.
Or, cette idéologie de rupture trouve un écho troublant dans l’attitude des schismatiques. À l’instar des militants wokistes qui rejettent l’héritage civilisationnel, les schismatiques rejettent l’autorité de l’Église sous prétexte de défendre la Tradition, tout en la fragmentant. Comme le wokisme, le schisme procède d’un rejet de l’ordre établi par Dieu : l’un en s’opposant aux lois naturelles et morales, l’autre en s’érigeant contre la hiérarchie divine de l’Église.
Là où l’Église enseigne l’amour de soi ordonné à Dieu et à autrui, le wokisme prône l’auto-déification et la division en groupes antagonistes. De même, le schisme cultive une posture d’opposition, où l’obéissance devient synonyme de compromission, et où l’unité catholique est sacrifiée sur l’autel d’un rigorisme déconnecté du réel. Ces deux courants, sous des apparences différentes, partagent une même logique de déconstruction : ils refusent l’autorité légitime, créent des oppositions stériles et finissent par se murer dans un isolement idéologique.
L’Église, au contraire, est fondée sur l’unité dans la vérité et la charité. Elle est un édifice vivant qui traverse les siècles sans se renier, fidèle au dépôt de la foi transmis par le Christ. Les vrais fidèles ne sont pas ceux qui rompent avec elle au nom d’un attachement dévoyé à la Tradition, mais ceux qui, dans l’humilité et l’obéissance, travaillent à son édification.
« Car Dieu a donné à son Église, en même temps que les sources sacrées, un magistère vivant pour éclairer et pour dégager ce qui n’est contenu qu’obscurément et comme implicitement dans le dépôt de la foi. Et ce dépôt, ce n’est ni à chaque fidèle, ni même aux théologiens que le Christ l’a confié pour en assurer l’interprétation authentique, mais au seul magistère de l’Eglise. » Pie XII, Humani Generis
Vatican II et la tradition : Un héritage à embrasser
Loin de renier notre héritage, le Concile Vatican II, guidé par l’Esprit Saint, a cherché à renouveler l’Église tout en affirmant sa continuité avec la Tradition apostolique. En ce sens, le motu proprio Summorum Pontificum (7 juillet 2007), promulgué par Benoît XVI, a permis de faciliter la célébration de la messe selon la forme extraordinaire, en reconnaissance de la richesse de notre héritage liturgique et de la demande légitime des fidèles. Ce geste, tout en restant dans le cadre de la communion ecclésiale, confirme que l’Église sait accueillir les diverses expressions de la tradition liturgique sans compromettre son unité.
De même, dans son encyclique Ut Unum Sint (25 mai 1995), le Saint Pape Jean-Paul II insiste sur la nécessité d’une communion fidèle à l’enseignement du Magistère pour parvenir à l’unité que le Christ a voulue pour Son Église. Ce document rappelle que l’unité authentique naît d’une adhésion sincère à l’enseignement papal et à la tradition vivante, et non de prises de position isolées ou schismatiques.
Saint Ignace, docteur de l’Église : « Pour ne nous écarter en rien de la vérité, nous devons toujours être disposés à croire que ce qui nous paraît blanc est noir, si l’Église hiérarchique le décide ainsi«
Le Christ a fondé Son Église sur le roc de Pierre, et c’est dans l’obéissance à la primauté papale que réside la force et l’unité de la foi. Refuser cette hiérarchie, c’est renoncer à la plénitude de la grâce que Dieu nous offre. Ainsi, lorsque l’abbé Salenave se présente comme « défenseur de la Foi » tout en rejetant le dialogue et la soumission avec Rome, il s’exclut lui-même de la communion visible de l’Église. En effet, l’obéissance au Magistère n’est pas une question de forme ou de convention, mais la garantie même de la Vérité transmise par les Apôtres.
« En conséquence nous déclarons, disons et définissons qu’il est absolument nécessaire au salut, pour toute créature humaine, d’être soumise au pontife romain. » – Boniface VIII – Unam Sanctam
Conclusion : Vers une communion authentique
Face aux attaques personnelles et aux justifications schismatiques, je réaffirme avec clarté mon attachement à la Tradition catholique et à la communion avec le Successeur de Pierre. Mon engagement sur lecatho.fr n’est pas une quête de visibilité ni de sensationnalisme, mais l’expression sincère de ma foi, enracinée dans l’enseignement authentique de l’Église.
Léon XIII : « C’est également une preuve de soumission peu sincère, que d’établir une opposition entre Souverain Pontife et Souverain Pontife. Ceux qui, entre deux directions différentes, repoussent celle du présent pour s’en tenir au passé, ne font pas preuve d’obéissance envers l’autorité qui a le droit et le devoir de les diriger, et ressemblent sous quelques rapports à ceux qui, après une condamnation, voudraient en appeler au futur Concile ou au Pape mieux informé.«
Prions pour que tous ceux qui s’égarent par un zèle démesuré retrouvent le chemin de la communion et que cet abbé fasse preuve d’un repentir sincère et d’une bonne confession avec un prêtre envoyé par l’Église, donc par Dieu. Car, comme l’enseigne nos Papes, l’unité dans le Christ demeure le fondement de notre salut.
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Vos affirmations sont peu fondées.Vos affirmations sont peu fondées. Pour être schismatique en étant anti-bergolien, encore faudrait-il que le Bergolio soit souverain pontife.. Ce qui est une position en totale contradiction tant avec le c. 332§2, qui montre que le Pape Benoît XVI n’a jamais renoncé à sa charge, qu’avec le n°81 de la Constitution Universi Dominici gregis, de 1999, qui affirme l’excommunication latae sententiae du sieur Bergoglio.
Qu’en est-il du Pape Léon XIV ? Si l’on considère que l’Eglise catholique n’est pas une tyrannie gouvernée selon le seul bon plaisir du despote (et le sieur Bergolio s’était permis, en court de procès, de changer trois fois les règles de procédure (ce qui est une monstruosité pour n’importe quel juriste), (et ce qui est aussi un truc parfait pour signifier « regardez à quel point je méprise la loi de l’Eglise »), alors il faut regarder ce qu’en dit le code de droit canonique en vigueur, et notamment le c. 169 qui dispose qu’une élection dans laquelle des non-électeurs ont participé au vote, est nulle de plein droit. Les non-cardinaux créés par un anti-pape n’ont par définition aucun droit de vote dans un conclave… C’est dommage, il a l’air plus catholique que l’hérétique formel et pertinax Bergoglio.
Un truc « marrant » : je me demande si nous ne nous sommes pas croisés lors d’un Tro Breiz il y a quelques années. Il y a peut-être d’autres jeunes bretons costaux, catho, légitimistes et barbus… Mouais… ça devait être vous…
Reste à savoir si vous allez encore courageusement censurer mon message.
Vous êtes sédévacantiste hein.