L’évêque du diocèse d’Apatzingán, Mgr Cristóbal Ascencio García, a récemment lancé un avertissement sérieux concernant l’avenir politique du Mexique. Selon lui, le pays serait au bord d’un basculement vers le communisme.
Claudia Sheinbaum a remporté les élections présidentielles au Mexique, devenant ainsi la première femme présidente du pays. Cependant, des accusations d’irrégularités électorales ont été soulevées par certains, y compris des figures religieuses, qui estiment que le processus a été manipulé par l’État.
Sheinbaum, la candidate de la coalition politique « Continuons à faire l’histoire » composée du Mouvement de régénération nationale (MORENA) président actuel jusqu’à octobre, du Parti travailliste (PT) et du Parti écologiste vert du Mexique (PVEM), a remporté l’élection présidentielle et prendra ses fonctions le 1ᵉʳ octobre de cette année.
Lors d’une messe célébrée le 30 juin, un mois après les élections, le prélat a remercié ceux qui restent en prière pour le Mexique et prient « face à l’arrivée imminente du communisme » et a fait une déclaration alarmante.
Mgr Ascencio García a qualifié le communisme de « système athée » qui cherche à « éliminer Dieu de la société ». Cette caractérisation reflète une inquiétude profonde quant à l’impact potentiel d’un tel système sur la liberté religieuse et les valeurs chrétiennes au Mexique. L’évêque a également souligné que le communisme se présente souvent sous des apparences trompeuses, se faisant passer pour un défenseur des pauvres et des opprimés.
Cette mise en garde invite à une vigilance accrue face aux discours politiques qui pourraient masquer des intentions plus radicales. Il est important de noter que ces déclarations s’inscrivent dans un débat plus large sur l’orientation politique du Mexique. Le pays est actuellement dirigé par le président Andrés Manuel López Obrador, dont certaines politiques ont été critiquées par des observateurs conservateurs comme ayant des tendances socialistes.
Les craintes de Mgr Ascencio García semblent se concrétiser à travers des actions récentes du gouvernement. En effet, sous la présidence d’Andrés Manuel López Obrador, le Mexique a franchi des étapes significatives vers la légalisation de l’avortement. Le 6 septembre 2023, la Cour suprême mexicaine a déclaré inconstitutionnelle la criminalisation de l’avortement dans le Code pénal fédéral, étendant ainsi la dépénalisation à l’ensemble du territoire national. Cette décision, qualifiée d’historique, permet désormais à « toutes les femmes et les personnes en capacité de gestation » d’avoir accès à l’avortement dans les institutions fédérales de santé.
De plus, l’ex-gouvernement a instauré une journée nationale contre l’homophobie, démontrant une ouverture croissante envers les questions LGBTQ+. Ces mesures, bien qu’elles puissent être perçues comme progressistes par certains, sont vues par d’autres comme des signes inquiétants d’une dérive idéologique.
Malgré les apparences trompeuses d’une démocratie multipartite et d’une économie de marché, le Mexique se trouve aujourd’hui sur une pente dangereuse. Les avertissements lucides de Mgr Ascencio García ne doivent pas être pris à la légère, car ils reflètent une réalité inquiétante que beaucoup refusent de voir.
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L’influence grandissante des idéologies de gauche radicale menace les fondements mêmes de la société mexicaine. Les communautés catholiques, gardiennes des valeurs traditionnelles qui ont façonné l’identité du pays, se retrouvent en première ligne face à cette offensive idéologique. L’État de Michoacán, où se situe le diocèse d’Apatzingán, est un exemple frappant des défis auxquels sont confrontés les fidèles : violence endémique, corruption et progression insidieuse d’idées contraires à la foi.
Il est crucial de prendre au sérieux les propos de l’évêque d’Apatzingán. Son cri d’alarme n’est pas seulement une opinion parmi d’autres, mais un appel à la vigilance pour préserver l’héritage spirituel et culturel du Mexique.
L’histoire nous a montré à maintes reprises les conséquences désastreuses du communisme sur la liberté religieuse et la dignité humaine. Ne laissons pas le Mexique sombrer dans cette voie funeste et prions pour que la sagesse et la foi guident le peuple mexicain dans ces temps troublés.