Le 4 octobre, le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a annoncé qu’il convoquerait l’ambassadeur du Vatican, l’archevêque Franco Coppola, pour exprimer sa réprobation concernant les commentaires du Pape François sur l’avortement, faits lors de sa visite en Belgique. Ces déclarations, qualifiées d’« inacceptables » par De Croo, auraient constitué une ingérence dans les affaires internes de son pays.
Une réaction face aux paroles du Pape
Le Pape François, lors de sa conférence de presse en vol de retour vers Rome, a évoqué les lois sur l’avortement en Belgique. Répondant à une question d’un journaliste belge, il a rappelé que « l’avortement est un meurtre » et que, selon la science, tous les organes d’un être humain sont présents un mois après la conception. Le Pape a affirmé avec force que « les médecins qui participent à ces actes sont, je le dis avec mes mots, des tueurs à gages ». Ce langage direct a provoqué l’indignation, non seulement du Premier ministre, mais également d’autres figures politiques belges.
Un débat sur les valeurs démocratiques
De Croo a réagi en déclarant :
« Il est absolument inacceptable qu’un chef d’État étranger fasse de telles déclarations sur le processus démocratique dans notre pays. »
L’interdiction de l’Église d’intervenir dans les lois modernes est un sujet sensible en Belgique, où la société a évolué vers des valeurs de plus en plus laïques. Le Premier ministre a aussi profité de sa rencontre avec François pour aborder les scandales d’abus sexuels au sein de l’Église, qui ont fortement frappé le pays.
Les tensions s’exacerbent
L’affaire prend une tournure encore plus délicate, car un projet de loi, actuellement en discussion au parlement belge, vise à élargir l’accès à l’avortement de 12 à 18 semaines. Cette situation rend les propos du Pape encore plus explosifs, suscitant des craintes sur la façon dont ils pourraient influencer le débat public.
Le ministre belge de l’Intérieur, Annelies Verlinden, a également exprimé son mécontentement, considérant les déclarations du Pape comme « inutilement blessantes » pour les femmes et les professionnels de la santé. Le Pape a néanmoins maintenu sa position lors de sa visite à la tombe du roi Baudouin, saluant sa décision de ne pas signer la loi sur l’avortement qu’il qualifiait de « meurtrière ». Il a même évoqué un espoir de voir la cause de sa béatification avancer.
Des précédents historiques
Ce n’est pas la première fois que la Belgique conteste les déclarations d’un Pape sur des questions éthiques. En 2009, le Pape Benoît XVI avait suscité la controverse en déclarant que les préservatifs ne résolvaient pas le problème du VIH/SIDA, entraînant une résolution du parlement belge pour condamner ses propos.
Ces tensions entre le Vatican et la Belgique mettent en lumière un clivage profond sur des questions morales fondamentales. Le Pape, en tant que chef d’État et chef spirituel, continue d’affirmer sa vision des valeurs catholiques, même au prix de conflits diplomatiques. Dans un monde où les valeurs chrétiennes sont souvent mises à mal, il est essentiel de rappeler la place de la foi dans la société.
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