Alors que les bombardements israéliens continuent de ravager Gaza, une attaque survenue ce jeudi 17 juillet a touché de plein fouet un lieu hautement symbolique : l’unique église catholique de la bande de Gaza, la paroisse de la Sainte Famille. Parmi les blessés figure le père Gabriel Romanelli, prêtre argentin de l’Institut du Verbe Incarné, fidèle pasteur de cette petite communauté chrétienne éprouvée.
Trois morts et plusieurs blessés dans l’enceinte de la paroisse
Le bilan est tragique : trois personnes ont perdu la vie lors de l’attaque, confirmée officiellement par le Patriarcat latin de Jérusalem. Parmi les victimes : Saad Issa Kostandi Salameh, âgé de 60 ans, employé chargé de l’entretien de la paroisse, tué alors qu’il se trouvait dans la cour au moment de l’explosion. Deux femmes âgées, Foumia Issa Latif Ayyad (84 ans) et Najwa Abu Daoud (70 ans), qui recevaient un accompagnement psychologique sous une tente de Caritas, ont également trouvé la mort.
Le père Gabriel Romanelli a été blessé à la jambe et transporté à l’hôpital Al Mamadami, situé à un kilomètre de l’église. Huit autres personnes, dont des civils présents sur place, ont également été blessées.
Un refuge au milieu des bombes
Depuis le début du conflit en octobre 2023, la paroisse de la Sainte Famille a été transformée en abri improvisé pour les populations civiles. Ce lieu de paix, désormais cerné par les ruines et les bruits d’explosions, héberge aujourd’hui plus de 500 personnes : des catholiques, des orthodoxes, des protestants, mais aussi une cinquantaine d’enfants musulmans en situation de handicap accompagnés de leurs familles.
Les bombardements quotidiens dans le quartier d’al-Zaytoun, où se situe la paroisse, mettent en danger constant les réfugiés, sans aucune distinction de religion. Malgré cela, le père Romanelli avait choisi de rester auprès des siens. Évacué en 2023 vers Jérusalem, il était revenu volontairement à Gaza pour ne pas abandonner son troupeau.
Une attaque qui soulève l’indignation
La réaction de la communauté internationale ne s’est pas fait attendre. La Première ministre italienne Giorgia Meloni a dénoncé publiquement cette frappe :
« Les attaques israéliennes sur Gaza ont également touché l’église de la Sainte Famille. Les bombardements contre les civils que mène Israël depuis des mois sont inacceptables. Aucune action militaire ne peut justifier de tels actes. »
Ce n’est malheureusement pas la première fois que cette église est visée. En décembre 2023, deux femmes avaient été abattues à l’intérieur de l’enceinte par un tireur israélien. Ce jour-là, sept autres personnes avaient été blessées. Le Patriarcat latin avait alors dénoncé un acte commis de sang-froid, dans une zone où ne se trouvaient « aucun combattant ».
La Sainte Famille de Gaza : un phare dans la nuit
Malgré la guerre et la détresse, la paroisse est restée un centre vital pour l’aide humanitaire et la présence spirituelle. Le 1er juillet, une délégation des Nations unies (OCHA) s’est rendue sur place pour évaluer la situation des personnes déplacées qui y trouvent refuge.
Le Saint-Siège a toujours montré une sollicitude particulière envers cette enclave catholique. Le pape François, de son vivant, appelait chaque jour le père Romanelli pour le soutenir. Son dernier appel à la paroisse date du 19 avril, deux jours avant sa mort.
L’attaque de ce 17 juillet vient rappeler une fois de plus l’urgence d’une protection réelle des lieux sacrés et des populations civiles. L’Église en Terre sainte appelle inlassablement au respect du droit humanitaire, à la sauvegarde des lieux de culte et à la fin de la spirale de violence. Le sang des innocents, aujourd’hui encore, coule sur l’autel de la Sainte Famille. Et le silence du monde libre face à la souffrance des chrétiens de Gaza résonne avec une froideur glaçante.
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