Le 22 septembre dernier, le Cardinal maronite Béchara Raï a exprimé sa profonde tristesse face aux attaques israéliennes dévastatrices sur le Liban, qu’il a qualifiées de « dénuées d’humanité ». Ce discours a eu lieu lors de son homélie dominicale, où il a dénoncé l’escalade de violence dans la région, en particulier les frappes aériennes massives qui ont frappé le sud du Liban.
Une escalade alarmante des conflits
Selon l’agence de presse libanaise NNA, ces frappes israéliennes ont été parmi les plus intenses depuis que le Hezbollah a commencé à lancer des roquettes contre le nord d’Israël l’année dernière, en soutien au Hamas. En seulement une heure, 111 frappes aériennes ont été menées le 21 septembre au matin, ciblant environ 180 objectifs liés au Hezbollah, selon les déclarations de l’armée israélienne.
Cette riposte a suivi une série d’attaques menées par le Hezbollah le 22 septembre, avec plus de 100 roquettes visant une zone plus large et plus profonde du nord d’Israël. Un responsable du Hezbollah a affirmé qu’une « bataille ouverte et illimitée » était désormais en cours, annonçant un risque réel de guerre totale.
Les appels à l’intervention internationale
Face à cette situation critique, le Cardinal Raï a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à intervenir rapidement pour mettre fin à ce conflit. « En temps de guerre, tout le monde est perdant », a-t-il rappelé, soulignant que les seuls bénéficiaires de ces conflits sont les marchands d’armes. Les pertes humaines s’accumulent, avec un bilan de 37 morts, dont sept femmes et trois enfants, après une frappe ciblée de l’armée israélienne dans une banlieue de Beyrouth.
Dans un contexte de tensions grandissantes, le Vatican, par la voix du Pape François, a renouvelé son appel à la prière pour la paix. « Frères et sœurs, continuons à prier pour la paix », a-t-il imploré après l’Angélus, mettant l’accent sur la souffrance des populations prises dans les guerres.
Une situation politique inquiétante
Le Cardinal Raï a également fait part de sa préoccupation quant à l’évolution politique du Liban. Le pays, autrefois réputé pour son pluralisme unique, glisse aujourd’hui vers la division et l’instabilité. Le prélat a exhorté les responsables politiques libanais à œuvrer pour un État stable et indépendant, capable de surmonter les fractures internes. Il a insisté sur l’importance d’élire un président qui rétablira les pouvoirs législatifs au Parlement et maintiendra l’autorité constitutionnelle du Conseil des ministres.
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L’archevêque maronite Charbel Abdallah de Tyr, une ville clé du sud du Liban, a quant à lui rappelé la fragilité de la population locale, marquée par les souvenirs douloureux de la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah. Pourtant, malgré l’intensité des combats, il a souligné que « la prière demeure au cœur des communautés chrétiennes » qui résistent encore dans la région.
Jeanine Hennis-Plasschaert, coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, a posté sur X un message clair : « Il n’existe aucune solution militaire qui pourra rendre l’une ou l’autre des parties plus sûre ». Ce commentaire met en lumière la gravité de la situation, avec la région au bord de la catastrophe.
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