Devant la propagation du variant Omicron, le Premier ministre du Québec a promulgué de nouvelles mesures sanitaires visant à restreindre les interactions sociales. L’une d’elles impose désormais le “pass sanitaire” dans les lieux de culte. Le cardinal Gérald Cyprien Lacroix a réagi.
« L’annonce de l’obligation du passeport vaccinal dans les lieux de culte nous attriste grandement », avoue d’entrée l’archevêque de Québec et primat du Canada. Elle implique en effet que des personnes seront exclues des célébrations de Noël et que les équipes logistiques des paroisses, souvent bénévoles, devront se réorganiser afin de s’y conformer.
Si le cardinal dit comprendre les raisons sanitaires qui sous-tendent cette décision des autorités, il déplore néanmoins qu’elle n’ait pas fait l’objet de concertations : « il aurait été quand même été souhaitable et plus respectueux d’en parler d’avance avec des représentants des diverses communautés de foi du Québec. Cela aurait pu faciliter notre collaboration et nous aider à favoriser la compréhension de la situation par nos fidèles », écrit-il.
Les limites imposées aux rassemblements empêchent également la tenue des repas et autres activités festives traditionnellement prévues en ce temps de Noël par les communautés paroissiales, autant d’événements « qui sont pourtant si nécessaires dans nos milieux pour vivre la solidarité et le partage », fait remarquer l’archevêque québécois.
Malgré la « déception et la frustration » que peuvent générer de telles mesures, le cardinal Lacroix exhorte toutefois à ne pas céder à l’esprit de dissidence.
« J’invite les équipes de nos paroisses et de tous les milieux dans notre Église à collaborer pleinement et à veiller à respecter les consignes imposées. L’heure n’est pas à la division. Serrons-nous les coudes pour protéger le plus grand nombre de personnes ».
« Partageons la lumière de notre espérance dans notre entourage et gardons l’unité dans la foi », conclut-il.
Les mesures restrictives adoptées par gouvernement de François Legault entreront en vigueur dès lundi.
Mot de LeCatho : le clergé s’enfonce de plus en plus dans la soumission, non pas envers Dieu, mais en faveur du monde. Terminé le temps où nos évêques, cardinaux, donnent leur vie pour le Christ, Dieu premier servi… Il en reste heureusement, mais malheureusement, nous constatons que la tendance à boire chaque parole d’un système mondialisé et sans une once de réflexion ou rébellion est devenue monnaie courante…