C’est le moment idéal pour parler du Carême de 2024. Cette année, il débutera le mercredi 14 février avec les cendres et prendra fin 40 jours plus tard, le jeudi saint du 28 mars.
Le Carême commémore la souffrance du Seigneur lorsqu’il a passé 40 jours dans le désert en jeûnant et en priant avant de faire face au démon et de lui résister de manière remarquable.
N’oubliez pas la messe obligatoire ce mercredi, ainsi que le jeûne obligatoire pour entrer en Carême. Tout au long du Carême, il est également recommandé de faire quelques sacrifices, que ce soit en réduisant la consommation de nourriture, en limitant le temps passé devant les écrans, ou en faisant tout autre sacrifice en rapport à vos péchés auquel vous vous sentez vraiment trop attaché.
Cependant, gardez à l’esprit que le Seigneur ne vous demande pas d’accomplir des exploits impossibles. Il souhaite réellement votre participation à cette épreuve de sacrifice et de souffrance, adaptée à votre niveau. Évitez de vous fixer des objectifs trop ambitieux, car cela pourrait rapidement entraîner la déception, conduisant éventuellement à l’abandon du Carême.
L’essentiel est de se fixer des défis initialement réalisables et de progressivement augmenter leur difficulté. Le but est de ressentir un peu de privation, de souffrir légèrement sans pousser ce sentiment à l’extrême, surtout si c’est l’un de vos premiers Carêmes.
Il est crucial de ne pas abandonner, peu importe ce que vous choisissez de faire. Même si, dans un premier temps, vous avez placé la barre trop haut, une chute ne signifie pas un échec. C’est simplement une bataille perdue. Relevez-vous, demandez à nouveau l’aide du Seigneur, et retournez au combat en ajustant vos attentes.
Le Carême est un temps de patience, de souffrance, de sacrifice et de charité. Soyez attentif à vos proches, aidez systématiquement ceux qui sont en difficulté, sans hésitation. Bien que cela devrait être naturel pour un catholique et ne devrait pas se limiter au seul temps de Carême.
Chacun a son propre tempérament, mais le Carême peut être l’occasion idéale de sortir de sa timidité, d’aller vers les autres, de les aider, de les soutenir, de les encourager. N’oubliez pas de prier chaque jour, si ce n’est pas déjà le cas, afin de faire de cet exercice une habitude de vie permanente.
C’est aussi le moment idéal pour offrir toutes vos souffrances du Carême à vos proches décédés, peu importe quand ils sont partis. Le Seigneur voit le passé, le présent et le futur, donc votre sacrifice peut être bénéfique même pour un proche décédé il y a plusieurs années. Offrez également vos prières aux âmes du purgatoire ; les fruits de cette sainte pratique seront formidables, que ce soit ici-bas ou à l’heure de votre mort.
N’aspirez pas à la perfection, mais faites simplement des efforts à votre niveau, même s’ils sont minimes pour diverses raisons. L’objectif est d’essayer malgré tout et de montrer au Seigneur votre participation à l’effort universel de l’Église catholique, l’Église militante en imitation à Jésus.
Actuellement, l’Église demande un jeûne le mercredi de Carême et le Vendredi Saint. Les fidèles sont également invités à s’abstenir de viande tous les vendredis de l’année. Le jeûne consiste à ne consommer qu’un seul repas modéré dans la journée.
Personnellement, j’ai choisi de m’abstenir de toute nourriture chaque vendredi et les deux jours demandés par l’Église, en ne consommant que de l’eau. Cela m’aide à ne pas oublier de m’abstenir de viande et à lutter plus efficacement contre ma gourmandise, tout en offrant davantage de sacrifices aux âmes du purgatoire.
Comment le jeûne est défini par l’Église Catholique ?
« Privation substantielle de nourriture selon l’âge et les forces de chaque chrétien, en réservant un temps notable à la prière. Le jeûne est demandé le mercredi des Cendres, jour où commence le Carême, et le vendredi Saint, jour de la mort du Sauveur.«
Le Frère Maximilien-Marie disait à Famille chrétienne en 2017 :
« L’attitude spirituelle du Carême doit inciter à se contenter d’une nourriture de pauvre, parce que le Carême nous fait prendre conscience de notre pauvreté fondamentale.«
Et le droit canonique nous indique cela :
Code de Droit canonique, art. 1249-1253
LES JOURS DE PÉNITENCE
Can. 1249 – Tous les fidèles sont tenus par la loi divine de faire pénitence chacun à sa façon ; mais pour que tous soient unis en quelque observance commune de la pénitence, sont prescrits des jours de pénitence durant lesquels les fidèles s’adonneront d’une manière spéciale à la prière et pratiqueront des oeuvres de piété et de charité, se renonceront à eux-mêmes en remplissant plus fidèlement leurs obligations propres, et surtout en observant le jeûne et l’abstinence selon les canons suivants.
Can. 1250 – Les jours et temps de pénitence pour l’Église tout entière sont chaque vendredi de toute l’année et le temps du Carême.
Can. 1251 – L’abstinence de viande ou d’une autre nourriture, selon les dispositions de la conférence des Évêques, sera observée chaque vendredi de l’année, à moins qu’il ne tombe l’un des jours marqués comme solennité ; mais l’abstinence et le jeûne seront observés le Mercredi des Cendres et le Vendredi de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur Jésus Christ.
Can. 1252 – Sont tenus par la loi de l’abstinence, les fidèles qui ont quatorze ans révolus ; mais sont liés par la loi du jeûne tous les fidèles majeurs jusqu’à la soixantième année commencée. Les pasteurs d’âmes et les parents veilleront cependant à ce que les jeunes dispensés de la loi du jeûne et de l’abstinence en raison de leur âge soient formés au vrai sens de la pénitence.
Can. 1253 – La conférence des Évêques peut préciser davantage les modalités d’observance du jeûne et de l’abstinence, ainsi que les autres formes de pénitence, surtout les oeuvres de charité et les exercices de piété qui peuvent tenir lieu en tout ou en partie de l’abstinence et du jeûne.
Dès 14 ans, vous devez donc observer ces abstinences chaque vendredi et durant le temps de carême, ainsi que les deux jeûnes dans l’année.
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Nous trouvons le passage de Jésus Christ dans le désert dans Matthieu 4.
1. Alors Jésus fut conduit par l’Esprit dans le désert pour être tenté par le diable.
2. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.
3. Et le tentateur, s’approchant, lui dit : » Si vous êtes fils de Dieu, dites que ces pierres deviennent des pains.
4. Il lui répondit : » Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. «
5. Alors le diable l’emmena dans la ville sainte, et, l’ayant posé sur le pinacle du temple,
6. il lui dit : » Si vous êtes fils de Dieu, jetez-vous en bas; car il est écrit : Il donnera pour vous des ordres à ses anges, et ils vous prendront sur leurs mains, de peur que votre pied ne heurte contre une pierre. «
7. Jésus lui dit : » Il est écrit aussi : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. «
8. Le diable, de nouveau, l’emmena sur une montagne très élevée, et lui montrant tous les royaumes du monde, avec leur gloire,
9. il lui dit : » Je vous donnerai tout cela, si, tombant à mes pieds, vous vous prosternez devant moi.
10. Alors Jésus lui dit : » Retire-toi, Satan; car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu ne serviras que lui seul. «
11. Alors le diable le laissa, et voilà que des anges s’approchèrent pour le servir.
Si vous voulez retrouver quelques propos sur le Carême, je vous propose de réécouter replay mon live du 9 février. Que le Seigneur vous aide dans ce temps de pénitence et qu’il vous bénisse.