Au Chili, une initiative législative a récemment vu le jour grâce à un groupe de députés issus de divers partis politiques. Cette démarche vise à interdire toute forme de gestation pour autrui dans le pays, une pratique jugée contraire à la dignité des femmes et des enfants. L’association Déclaration de Casablanca, qui défend cette cause, a salué avec enthousiasme cette proposition.
Les parlementaires ayant proposé ce projet incluent des représentants de différents bords, allant du Parti Républicain conservateur à la Démocratie Chrétienne, en passant par le Parti Socialiste et d’autres formations politiques. Cette diversité témoigne de l’unité autour d’un objectif commun : protéger les femmes et les enfants de la marchandisation de la maternité. Bernard Garcia Larrain, un des responsables de l’association, a précisé que cette coalition démontre la volonté de nombreux partis de s’engager dans cette lutte, même à l’échelle internationale.
Le texte de loi vise à modifier le Code Pénal et le Code Civil pour déclarer nuls tous les contrats de marchandisation du corps de la femme, quelle que soit leur dénomination ou la promesse de rémunération. Ainsi, il s’agit de prohiber « tout type de pratique qui implique qu’une femme porte un ou plusieurs enfants dans le but de les remettre à un tiers après leur naissance ». Cette mesure inclut également la nullité de tout contrat qui stipulerait qu’une femme renonce à sa filiation maternelle en faveur d’une autre personne.
Juan Irarrazaval, l’un des députés à l’origine de cette proposition, a exprimé sa satisfaction de voir une telle initiative émerger avec un soutien transpartisan. Il a déclaré que cela permettrait de défendre la dignité des personnes, en particulier des femmes, et de lutter contre la marchandisation de l’être humain.
« Le Chili, qui a été le deuxième pays à abolir l’esclavage, se positionne encore une fois comme un exemple à suivre dans la lutte contre la traite des personnes », a-t-il ajouté.
L’initiative met aussi en lumière les dangers de la GPA qualifiée de « non commerciales », souvent utilisées pour dissimuler des pratiques commerciales illégales. Irarrazaval a souligné que ces situations laissent les femmes, notamment les plus vulnérables, dans une précarité encore plus grande. Les enfants, quant à eux, deviennent des victimes d’un orphelinage planifié, comme le souligne l’activiste Olivia Maurel, qui milite pour cette cause à l’échelle internationale.
En outre, le projet de loi prévoit la pénalisation de plusieurs pratiques liées à la gestation pour autrui, telles que le rôle d’intermédiaire entre des personnes cherchant à acquérir un enfant et une femme prête à le porter. Les sanctions seraient également appliquées aux professionnels de santé impliqués dans des processus de gestation assistée visant à faciliter la maternité de substitution. Cela inclut toute action d’organisation, de publicité ou d’intermédiation pour la promotion de cette pratique inhumaine. La proposition va même jusqu’à envisager une poursuite internationale contre ces pratiques.
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