Odéric de Pordenone Prêtre Franciscain ( ✝ 1331 ) Son culte a été confirmé en 1775.
Dix-sept années de travaux apostolique, dans les pays les plus reculés, la conversion de plus de vingt mille infidèles : voilà l’œuvre de notre Bienheureux pour le salut des âmes et la gloire de Dieu. Nous n’avons que peu de détails sur son enfance ; la légende de l’office nous dit seulement qu’il passa sa jeunesse dans l’innocence.
Il revêtit l’habit de saint François au couvent d’Udine, alors capitale de la province du Frioul, en Vénétie, où il était né. Dès qu’il eut compris que Dieu l’appelait à l’apostolat, il se mit à évangéliser sa patrie et convertit ainsi une multitude de pécheurs ; mais son zèle le portait vers les contrées où il pourrait trouver plus de souffrances et de périls.
Envoyé en Orient, il s’embarque à Venise, passe à Constantinople, parcourt la grande Arménie, la Perse, la Tartarie, semant partout la parole évangélique et la confirmant par des prodiges. Il prend ensuite le chemin des Indes qu’il visite en entier, puis passe en Chine, et dans le Thibet, pays jusqu’alors inconnu des hommes de l’Occident.
Lire aussi | La force de la prière du Saint Hiérothée
Enfin, comme il rentrait en Europe pour recruter des ouvriers évangéliques, Dieu lui révéla que le moment était venu pour lui d’aller recueillir au ciel le fruit de ses travaux. On l’obligea à dicter le récit de ses voyages apostoliques ; mais l’humilité de cet homme infatigable nous a caché ses souffrances et ses tribulations de chaque jour. On peut cependant se faire une idée de ce qu’il eut à souffrir, des dangers qu’il courut, des privations qu’il eut à endurer dans ses courses à travers ces immenses régions.
Une fois il est saisi par les infidèles qui, après l’avoir horriblement torturé, le relâchent, pénétrés d’une religieuse frayeur devant le courage du martyr.
Le Bienheureux Odéric mourut à Udine à l’âge de quarante-six ans : son corps s’y conserve, préservé de corruption. Les Chinois catholiques de Pékin lui ont consacré un autel dans leur cathédrale comme au premier Apôtre de leur cité et de leur pays.