Un cantique du pèlerinage, spécialement pour demander l’assistance et l’aide de Dieu durant votre trajet vers votre destination.
1.Je chanterai du Seigneur
La grandeur
En présence de ses Anges.
Son saint Nom, je bénirai
Et dirai
Toujours ses saintes louanges.
2.Soit que le flambeau du jour
De son tour
Ait avancé la carrière,
Soit qu’il s’en aille levant
Ou couchant
Il me verra en prière.
3.Les petits chantres ailés
Éveillés
Seront de la compagnie ;
Parmi les champs et les bois
De leurs voix
Accompliront l’harmonie.
4.L’air noirci de tourbillons
À nos sons
Apaisera son orage ;
Le ciel qui nous entendra
Montrera
Les raies de son beau visage.
5.Lève donc mon cœur à toi,
O grand Roi,
Embrase-moi de ta flamme,
Afin que nul entretien
Que le tien
Ne puisse attirer mon âme.
6.Ta majesté, ô grand Dieu,
D’aucun lieu
Ne saurait être bornée,
Et devant toi cent mille ans
S’écoulant
Ne sont pas une journée.
7.Tu es au plus haut des cieux
Glorieux,
Tu es au plus bas du monde ;
Tu balances sur trois doigts
Tout le poids
De cette machine ronde.
8.Ton esprit pénètre tout
Jusqu’au bout,
Rien n’est hors de ta présence;
Tu es cet œil qui tout voit
Et connaît
Le fond de la conscience.
9.Le Ciel, qui d’astres reluit
Toute nuit,
Emprunte de toi sa grâce,
Et tout l’éclat non-pareil
Du soleil
N’est qu’un rayon de ta face.
10.Sans efforts ce que tu veux
Tu le peux,
Et ton vouloir est ta peine;
Tu peux effacer ce tout
Tout d’un coup
Au seul vent de ton haleine.
11.Tu fais cheminer les Rois
Sous tes lois
Et les princes de la terre
Desquels tu romps d’un clin d’œil
Tout l’orgueil
Qui est frêle comme verre.
12.Tu nous donnes les moissons
Aux saisons
Que toi seul fais et disposes ;
Tu fais largesse et soutiens
De tes biens
La vie de toutes choses.
13.C’est toi qui d’un riche esmail
Sans travail
Dore nos belles prairies;
C’est toi qui donne à ces champs,
Tous les ans
Leurs gaies tapisseries.
14.Dieu! qui ne voit les bienfaits
Que tu fais
À toute humaine nature.
Bien qu’il semble homme au dehors
En son corps,
Il n’en a que la figure.
15.Si tu montres ton courroux
Contre nous,
Tout se renverse et chancelle ;
La terre tremble d’effroi
Hors de soi
Devant ta face immortelle.
16.Quand tu lances par les airs
Mille éclairs
Et les éclats de ta foudre,
Si tu ne les resserrais,
Tu métrais
Tout cet univers en poudre.
17.Tu fais de flots écumer
Cette mer,
Tu la brouilles de nuages.
Et puis tu retiens les vents
Insolents
Pour accoiser ces orages.
18.Toi qui commandes à ces flux
Et reflux,
Fais qu’aucun mal ne me greve,
Et défend ton pèlerin
Au chemin
Quand il passera la greve.
19.Anges qui donnez les mains
Aux humains,
Au cours de notre voyage,
Soyez toujours mon support
Jusqu’au port
De ce mien pèlerinage.
À lire aussi | Saint Michel et Sainte Jeanne d’Arc au secours de la France
20.Et toi, reçoit ces accents
Dont le sens
Est tiré de tes ouvrages.
Que tous courbés avec moi
Devant toi
Te font honneur et hommage.
Amen.