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Charlemagne, Empereur et défenseur de l’Église Catholique

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Charlemagne, Empereur et défenseur de l'Église Catholique

L’an 800, Charlemagne, étant venu à Rome pour terminer des différends qui s’étaient élevés au sujet du Pape Saint Léon III, 795-816, celui-ci donna à Charles le titre d’Empereur.

Par ce titre, le Pape conférait la dignité de tuteur et de défenseur de la république chrétienne et en particulier de l’Église romaine. L’Occident n’avait plus d’empereurs ; les princes grecs n’y étaient plus reconnus ; ils ne pouvaient y exercer aucune autorité.

Le Pape, comme chef de la république romaine, pouvait conférer cette dignité devenue vacante : le besoin qu’avait l’Église d’un défenseur puissant, et la connaissance pour les services que Charlemagne avait rendus, durent lui faire donner ce titre.

La dignité impériale était donnée par le Pape, elle était donnée pour la défense de l’Église. On entrevoit là le principe de l’action des papes sur les empereurs dans les siècles suivants.

Pépin et Charlemagne n’ont pas été les vrais souverains de Rome. Leur intention n’a pas été de restreindre les droits de l’Église. Or les papes avaient reçu le droit de souveraineté, et ils l’exerçaient. Les rois francs venaient à leurs secours comme leurs défenseurs ; ils ont forcé les Lombards à restituer aux Papes ce que ceux-ci possédaient déjà.

Dans la diète de Thionville, en 806, Charlemagne, faisant par testament le partage de ses états entre ses trois fils, ne fait entrer dans ce partage ni le duché de Rome, ni l’exarchat de Ravenne ; cependant il parle de l’Église romaine dont il leur recommande de prendre soin.

Louis le Débonnaire, dans un acte confirmant ce qu’on appelle la donation de Pépin, dit positivement que les Papes doivent jouir à perpétuité du droit de principauté et de domination :

« Ut in suo detineant jure, principatu et ditione.« 

Il y ajoute une véritable donation, celle des duchés de Toscane et de Spolète, mais en faisant la distinction entre le domaine utile qu’il cède, et le droit de souveraineté qu’il conserve.

 » Salva super cosdem ducatus nostra in omnibus dominatione et illorum ad nostam partem subjectione.« 

Quelquefois, on voit les empereurs intervenir dans les affaires de Rome : leur qualité de défenseurs de la ville explique cette intervention, à laquelle les Papes se soumettaient volontiers par reconnaissance et par une saine politique. Mais les Papes dans ces temps même agissaient comme souverains ; ils rendaient la Justice, punissaient les crimes, frappaient monnaie, recevaient et envoyaient des ambassadeurs.

D’après tout ce qui a été dit, on voit que la souveraineté temporelle du Saint-Siège est justifiée par l’abandon formel des empereurs, qui livraient l’Italie sans défense à d’impitoyables barbares, par l’autorisation du peuple, qui ressentant depuis longtemps les bienfaits de l’autorité de
fait que les circonstances avaient donnée aux Papes, l’investi du pouvoir suprême ; par la donation et la confirmation faite en vertu d’une conquête légitime par les rois Pépin et Charlemagne.

Quant à l’exercice de la souveraineté temporelle au sujet de la guerre, il est constant qu’ils l’ont faite moins que les autres princes, qu’ils l’ont faite avec plus d’humanité, qu’ils ne l’ont jamais recherchée ni provoquée, et que du moment où les princes, par, je ne sais quelle convention tacite qui mérite attention, semblent s’être accordés à reconnaître la neutralité des Papes, on n’a plus trouvé ceux-ci mêlés dans les intrigues ou opérations guerrières.

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Même dans l’ordre politique, ils ont maintenu la supériorité qu’on avait droit d’attendre de leur caractère religieux.

Source : Histoire apologétique de l’Église – Mgr J. S. Raymond – 1899

Publié par Napo

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