Quelques photos de Notre Dame de Tilly
La vie de Marie Martel
Marie, Léontine, Lucie Martel est née le 12 février 1872 à midi au bourg de Cristot.
Originaire du Calvados, elle a toujours été pieuse et pure.
Lors de sa première communion, elle a été favorisée d’une apparition de la Sainte Vierge.
Lors des premières apparitions de Tilly, Marie Martel avait 24 ans et travaillait comme couturière à la journée. Les premiers faits merveilleux se déroulèrent dans une école libre de Tilly, où trois religieuses institutrices de l’ordre du Sacré Cœur, ainsi que 60 élèves et quelques adultes (qui étaient là par hasard) déclarent avoir vu le 18 mars 1896 une Vierge rayonnante de clarté. Elle avait la posture de l’Immaculée Conception, et est apparue dans les airs, nette, mais à une distance incertaine.
Tous furent ravis et récitèrent le chapelet, pendant de longs moments. Des enfants de six à sept ans restèrent à genoux sur les tables pour prier sans ressentir la moindre fatigue ou lassitude. Les cinq jours qui suivirent on interdit aux enfants de regarder par la fenêtre. La Vierge réapparaîtra encore plusieurs fois, pour la plus grande joie des enfants.
Le même 18 mars 1896, à Tilly-sur-Seulles, Marie Martel et Louise Polinière, ont vu la Sainte Vierge près d’un ormeau (qui se trouvait à l’arrière de la chapelle actuelle). Elle avait entendu parler des apparitions de l’école, et son cœur l’amena, après sa journée de travail, dans ce champ Marie Martel décrivit la Vierge comme étant
« d’une beauté céleste, vêtue de blanc avec une ceinture bleue, des roses d’or posées sur ses pieds nus et à ses pieds, sur une banderole blanche, avec ces mots écrits en lettres d’or :
« Je suis l’Immaculée »
La gazette de l’époque rapporte que bientôt, la nouvelle connue, le malheureux arbre fut transformé en lambeaux. Tout le monde en voulait un petit bout, une écorce, une feuille, une branche. Entre mars et juillet 1896, « L’écho de Tilly », journal à dix centimes, dénombra jusqu’à 26 apparitions dans le champ Lepetit qui surplombait la Seulles.
Marie Martel raconte « Au mois de juillet, fête de Notre-Dame du Mont Carmel, pour la première fois j’entendis la voix de la Sainte Vierge, qui me dit :–
Pénitence! Mon enfant, Pénitence !
La Sainte Vierge me dit :
– Mon enfant, veux-tu être heureuse en cette vie ou en l’autre ?
Tout de suite, je lui dis « O ma bonne Mère ! Je veux aller avec vous, tout de suite, si vous le voulez. »
La Sainte Vierge me dit :
– Mon enfant, tu auras ici-bas beaucoup à souffrir, si tu es fidèle à la mission que tu as à remplir,
Je te promets d’être bien heureuse dans l’autre vie.
Et le dernier mot de la Sainte Vierge fut celui-ci :
– Mes biens chers enfants, Je vous supplie de bien prier et de faire pénitence.
C’est par la prière et la pénitence, que vous apaiserez les vengeances du ciel. »
Le jeudi 14 janvier 1897, Marie Martel supplia qu’on la conduise au Champ. Elle eut d’abord une extase de 10 minutes, pendant laquelle elle vit l’Enfant-Jésus, dans un nuage, à côté de la Vierge.
Quelques jours après, la Vision expliqua à la voyante que le martyre en question consisterait en de très grandes épreuves.
Une deuxième vision, qui dura 28 minutes, se produisit ensuite. Pendant celle-ci, la Vierge lui dit encore ;
« Pénitence ! » et ajouta « Souviens-toi des épreuves à venir ! ».
Inquiète pour la santé de sa mère, Marie Martel obtint sa guérison.
Au mois de février, Marie Martel tomba gravement malade et tous s’inquiètaient pour sa santé.
Le Samedi 22 Mai 1897, Marie Martel arriva au Champ à 4 heures. Après quelques Ave, elle entra en extase :
« Oh ! L’étendard !… Vénérable Jeanne d’Arc !… »
Puis elle tomba à genoux, et marcha ainsi l’espace de quelques mètres. Elle demanda à sa Vision plusieurs grâces, et s’écria :
« Oh ! Ne les frappez pas ! Je vous en supplie, ma bonne Mère ! »
Elle se relèva alors, toujours en extase, et s’approcha de la barrière en élevée derrière la Chapelle. Son regard devint très brillant.
« Oh ! Que c’est beau ! s’écria-t-elle, que c’est beau ! On ne pourra jamais construire rien d’aussi beau ! »
A ce moment, on distinguait nettement dans ses yeux l’image d’une basilique. La vision cessa quelques instants après. Elle a duré 42 minutes.
Dans d’autres extases, elle décrivit encore la future basilique de Tilly, elle en fit même un dessin. Ce dessin était conforme à ce que les petits enfants de l’école avaient admirés. Marie Martel raconte :
« J’ai demandé à notre bonne Mère, pour l’adoration du Très Saint-Sacrement, où il fallait l’établir? »
La voix répondit : «Ici-même.»
« Et, à ce moment, je me suis trouvée comme transportée, et tout à coup j’ai vu très distinctement le Très Saint-Sacrement, porté par un Ange. Plusieurs Anges étaient devant, sur deux rangs, et marchaient en reculant ; d’autres marchaient en arrière, aussi sur deux rangs. Le Très Saint-Sacrement laissait sur son passage une traînée très lumineuse. Oh ! Que c’était beau à voir ! Les Anges tenaient des cierges allumés à leurs mains. Tous étaient vêtus de blanc. »
Le jeudi 27 mai, fête de l’Ascension une grande foule se trouvait au Champ. Marie arriva vers 6 heures, et eut successivement deux extases. Un pieux pèlerin témoigne :
« Marie a vu couronner les petites victimes, les enfants du Bazar de la Charité. Elle a vu couronner d’abord trois Religieuses de Saint Vincent de Paul : le premier jour, elles n’ont fait que traverser les flammes du Purgatoire. Marie Martel écrit dans ses notes :
« Plusieurs fois j’entendis ces mots : « Pénitence ! » La Sainte Vierge demanda que l’on fasse bénir des cierges. »
Notre bonne Mère me demanda si je voulais souffrir pour la conversion des pécheurs.
Je répondis :
« Oui, par amour pour vous, et pour tout ce qu’on a fait subir à votre divin Fils. »
Un jour la sainte Vierge me dit :
« Mon enfant, prête la relique que tu portes qui est celle de la vraie croix. Porte-la à la petite Bétou : elle va guérir. A partir de ce jour, à tous ceux qui te la demanderont, il ne faut pas la refuser… Mon enfant, ajouta-t-elle, par la vertu de cette croix, vous obtiendrez beaucoup de guérisons et de conversions. »
Donc, la petite Bétou, qui, la première, l’a eue, a été guérie d’une méningite. A chaque fois qu’on l’a demandée pour obtenir la conversion d’un pécheur, il a été converti. Une jeune fille du nombre des pèlerins demanda à Marie la médaille bénie au Champ par la Sainte Vierge, pour un impie très malade. Une personne fut chargée de mettre ensuite la médaille sur ce vieil endurci. La famille présenta aussi un prêtre. Ce fut alors, de la part du malade, un débordement d’injures et de grossièretés telles qu’un possédé du démon n’aurait pu en trouver de plus outrageantes. Le pauvre prêtre courba la tête sous cette humiliation, et se retira navré, honteux, et tout épouvanté d’être ainsi traité et mis à la porte. Quand il fut parti, la famille désolée se dit « Hé bien ! la médaille de Tilly ne nous a pas servi à grand chose ! »
Alors la personne, qui devait l’attacher sur le malade, dit « Mais il ne l’a pas… Je ne la lui ai pas encore mise… ». On s’empresse aussitôt de la lui mettre, et, très peu de temps après, le malade demande à sa mère « M. le Curé reviendra-t-il me voir ? » « Mon pauvre ami, lui répond sa mère, après tout ce que tu lui as dit, il n’est pas possible qu’il songe même à remettre les pieds chez nous. » « Ah, je veux qu’il revienne ! Qu’on aille le chercher ! Je le demande…J’ai besoin de lui… » Quand le prêtre sortit de la chambre, il pleurait de bonheur, car le malade s’était confessé. Il vécut encore 4 jours, reçut avec la plus grande piété les derniers Sacrements et mourut dans des sentiments de foi, de contrition, de confiance en Dieu.
En Juillet 1899, Marie Martel se rendit dans sa famille et obtint la conversion de son père, incrédule. De février à mars 1906, Marie Martel fut assaillie de calomnies. La Sainte Vierge lui avait dit :
« Mon enfant, tu vas être bien humiliée. Il va venir un moment que tu vas être bafouée. Tu verras beaucoup de trouble autour de toi. Les enfants, on les fait blasphémer. Le saint nom de Dieu n’est plus respecté dans la plupart des familles, mais le bon Maître va les châtier. Mes enfants, redoublez de prières pour la guérison des malades, et particulièrement pour la conversion des pécheurs. »
Elle vit ce même mois de mars Saint Joseph et l’archange Saint Michel. Une autre fois « Mon enfant, mon enfant, sois courageuse !… Tu seras toujours persécutée par le monde et le démon… Quand tu seras découragée, repasse, dans la mémoire toutes les fois que Je me suis montrée à toi… Ne crains riens ! Je serai toujours près de toi… Il y aura bien des fois que tu te trouveras découragée, même que ta foi sera prête à te manquer….Rassure-toi, invoque mon nom… Cela suffira pour te ranimer… C’est, Dieu qui le permet pour t’éprouver. Enfant, sois bien généreuse !»
Au mois d’octobre, elle fut malmenée par le démon. Puis au mois de décembre, elle tomba malade d’un ulcère à l’estomac et fut poursuivie des assauts du démon. Les témoignages étaient nombreux, voici comment s’exprimait à ce sujet un ancien officier, très instruit et observateur :
« J’aurai toujours le souvenir de ses inexprimables élans de prières, alors que ne pouvant se mettre à genoux, debout, les bras tendus vers inexprimables élans de prière, elle clamait ses invocations. Je verrai toujours dans ses entrées subites dans le ravissement ; celle d’une belle statue, immobilisée dans la contemplation, et dontle visage exprimait la joie et le bonheur le plus intense. »
« Je n’ai jamais rien contemplé de plus beau, disait un touriste passablement sceptique ; le spectacle que voit cette jeune fille doit être merveilleux de splendeur. »
Dés le mois d’août 1896, on constata pendant les extases, dans les yeux de la voyante, un phénomène étrangère, qui se reproduisit bien des fois dans la suite. De nombreux témoins y aperçoivent l’image d’une « Vierge très lumineuse, vêtue d’une robe blanche, serrée à la taille par une ceinture bleue céleste, et enveloppée d’un voile léger. Des rayons s’échappaient de ses mains. »
En juillet 1901, une foule de pèlerins virent « des phénomènes dans le soleil, et une pluie impressionnante de globes lumineux.
En 1897, sur le champ Lepetit à la sortie du bourg de Tilly-sur-Seulles, une première chapelle en bois fut érigée :
« Notre-Dame-du-Rosaire », construite avec l’autorisation de Mgr Hugonin, évêque de Bayeux.
Cette chapelle fut détruite pendant les bombardements de 1944, et reconstruite en mai 1953. La modeste chapelle est aujourd’hui connue sous le nom de la « chapelle du Très-Saint-Rosaire ».
L’abbé Gabriel a célébré la première messe de cette chapelle le 31 mai 1972.
En mai 1906, Pie X avait accordé une bénédiction spéciale au doyen de Tilly et à Marie Martel.
En mars 1909, Mgr Amette fit pénitence pour avoir parlé contre Tilly.
Dans ses Notes intimes, Marie consigna, à la date du 3 mai, la phrase suivante : La Sainte Vierge nous a bénis, et Elle nous recommanda de prier pour le clergé « car il n’est pas ce qu’il devrait être ».
« Notre bonne Mère me dit que j’aurais beaucoup à souffrir de la part des hommes.
– « Ici-bas, mon enfant, tu n’auras que la souffrance. Sois courageuse calme et patiente ! Je te consolerai dans la souffrance ».
« Ce que tu m’as demandé, un jour que tu souffrais beaucoup, te sera accordé ; mais, pour cela, il faut le demander, tous les jours, avec simplicité ». « Tu trouveras des jours où la souffrance sera très grande, même où tes parents adoptifs se décourageront, en te voyant souffrir. Mais il ne le faut pas ; au contraire, c’est toi, dans la souffrance, qui les consoleras. Dis-leur : il ne faut pas vous décourager. Tu souffriras aussi pour tous ceux qui ne veulent pas de Dieu, en particulier pour ceux qui le blasphèment et qui l’outragent… O enfant, sois généreuse ! Réponds à mon appel et à celui de mon divin Fils ! »
En 1899, Marie Martel fit sa première retraite au monastère de Mesnil Saint Denis, chez les religieuses Norbertines. En 1902, elle devint tertiaire de Saint François.
Au mois de novembre 1906, Marie Martel se retira à Mesnil Saint Denis, à cause de sa santé fragile. Marie Martel obtint de nombreuses guérisons, mais restait elle-même souffrante. Elle termina sa vie avec les religieuses de Mesnil Saint Denis.
Le 17 août 1899, Marie Martel, devant la Grotte de Massabielle à Lourdes, entendit :
« Tu vois que le monde vient ici en grand nombre pour prier (…) ce n’est pas beaucoup en comparaison de ceux qui viendront là-bas à Tilly. Un jour viendra où Lourdes deviendra un petit Tilly.»
Les prophéties de Marie Martel
Janvier 1897 :
– Le premier jour, j’entendis la voix de la Sainte Vierge, qui me dit « Pénitence ! » Je lui demandai la force de souffrir avec amour.
La Sainte Vierge me dit aussi :
– Mes enfants, priez, car de grands maux vont vous frapper. La guerre va bientôt se déclarer de tous côtés contre l’Église. Un schisme est en train de se faire.
La Sainte Vierge supplie, les yeux tournés vers le ciel, et puis, se retournant vers moi, elle me dit :
– Oh ! Paris, Paris n’a pas respecté les lois de mon divin Fils… Il sera châtié et détruit par le feu… Il y aura peu de monde qui restera… Ceux qui resteront ne se reconnaîtront pas… Paris sera détruit par le feu, s’il refuse de se convertir… voilà la punition qui lui est réservée !…
La Sainte Vierge dit aussi que les riches deviendraient bien pauvres.
L’Angleterre sera châtiée. J’ai vu des navires s’enfoncer, sur lesquels était écrit Angleterre.
Le Mercredi 27 janvier 1897, malgré le temps qui est horrible, Marie se rend au Champ, où se trouvent une centaine de personnes. Elle est favorisée d’une extase, qui dure environ 20 minutes. Elle raconte :
« J’entendis la Sainte Vierge qui me dit : « Mon enfant, il faut bien prier, surtout pour la Martinique, car elle sera châtiée, et ce sera par une pluie de feu du ciel, qu’on ne pourra pas éteindre Un grand nombre vont périr ; Ceux qui resteront, s’ils refusent de se convertir, un second coup sera porté, et la peste va y régner. »
La Sainte Vierge me fit voir la catastrophe, je voyais le feu sur la mer, qui atteignait les navires. Le feu consume ces navires… c’était toute une pluie de feu. »
Le mardi 18 mai 1897, Marie Martel eut une longue et belle extase de 45 minutes. La voyante paraissait très heureuse.
On l’entendit s’écrier : « Oh ! Belle !… Elle est Vénérable !… »
Puis, elle tomba à genoux, et resta vingt minutes environ, la tête un peu inclinée en arrière, les mains à la hauteur des épaules, la paume en dehors. Elle se relève ensuite et récite le « Souvenez-vous ». La vision cesse peu après.
Marie a vu, pour la première fois, Jeanne d’Arc. Voici la description en fit : « Jeanne d’Arc est revêtue d’une armure, qui lui couvre la poitrine et les bras : elle a des picots aux coudes. Elle une jupe bleu-violet, parsemée de lys d’or. Le visage est très beau. Elle est tête nue : ses cheveux arrondis sur son col sont assez courts. Elle tient dans sa main droite une épée, et dans la gauche, un étendard blanc, sur lequel sont écrits en lettre d’or ces mots : « Jésus, Marie. » Une colombe est perchée à l’extrémité de la hampe de l’étendard. »
Cette apparition de Jeanne d’Arc, en cette circonstance, se relie à une coïncidence très remarquable. Le doyen de Tilly avait demandé l’intercession de Jeanne d’Arc avec une neuvaine pour guérir la cécité d’une malade. Celle-ci a été miraculeusement guérie. L’évêque d’Orléans fit porter ce miracle pour le procès de béatification de Jeanne d’Arc et le jour même de la vision de Marie Martel, le doyen reçut une lettre de l’évêque qui l’en avertit.
Marie Martel écrivit dans ses notes :
« Au mois de mai 1897, je vis Jeanne d’Arc. La Sainte Vierge me dit qu’elle réapparaîtrait au moment du grand danger, et de nouveau elle viendra sauver la France. Elle reparaîtra partout où elle a passé. Le dernier mot fut pauvre Rouen ! Malheur à Rouen ! »
En mai, Marie Martel a d’autres révélations :
« Mon enfant, pour toi le monde sera méchant. Il y en a qui chercheront à t’écraser, à te piétiner ; on te crachera au visage. Surtout sois, calme et ne réponds rien. Tu seras bien humiliée. Ce que Je t’ai annoncé c’est la vérité. Si Dieu n’a pas encore frappé, c’est que, dans sa bonté de Père, Il a attendu le retour des pécheurs ; et aujourd’hui qu’a-t-Il reçu de cette attente ? Que des blasphèmes… Et pourtant mon divin Fils, dans sa bonté, leur a fait connaître tous les malheurs qui les menacent, par des avertissements qu’Il leur envoie. Maintenant, Dieu va frapper, si on refuse de prier, de faire pénitence et de se convertir. Oh ! Priez, mes biens chers enfants, car Je ne pourrai bientôt plus arrêter cette colère divine, qui sera envoyée de la part du divin Maître.
La Sainte Vierge dit :
« Le premier coup sera porté sur Paris : des théâtres vont sauter; des victimes vont brûler ; le sang va couler. (Je voyais Montmartre épargné, Versailles détruit. Fontainebleau conservé). Il faut bien prier. Vous êtes dans des jours de danger, et il y aura des préservés. Une catastrophe va passer dans une fête donnée; et l’autre n’est rien à côté. Plusieurs me verront m’élever au-dessus du danger, et les Anges qui seront à mes côtés. La catastrophe va être si terrible que peut-être le monde va mieux prier… Je les vois venir à Dieu dans un temps plus éloigné… Oh! Que de mères éplorées !… Elles pousseront des cris vers le ciel, quand elles verront leurs enfants se tordre dans les flammes !… Oh ! C’est là que ces mères oublieront les fêtes de Baal et tous leurs plaisirs ; et, pendant ces jours de deuil, le monde va mieux prier. Beaucoup viendront se prosterner devant les divins tabernacles, et demanderont pardon à Dieu… Ah ! Que de repentirs ! Mais, hélas ! Il sera trop tard !… Puisque le monde ne veut pas prier, voilà comment Dieu va frapper ! »
Et puis le mot «Pénitence !» a été répété.
Un grand miracle va avoir lieu, et bien d’autres vont suivre.
Il ne faut pas se décourager. Il faut prier, bien prier.
La Sainte Vierge dit aussi que dans une fête qui serait donnée pour de petits enfants, il y aurait beaucoup de victimes, qui pousseraient des cris, qui retentiraient dans les airs. Et la plupart de ces enfants, ce sont les mères qui les conduisent où mon divin Fils ne veut pas, et c’est là que ces mères se frapperont la poitrine, quand elles verront leurs enfants se tordre dans les flammes. Pitié pour Paris !…
Retenez le bras de votre divin Fils !… Après que ce sera passé, ils n’y penseront plus !… Pardonnez-nous !… Pardonnez-nous à tous !… »
Marie, qui ne ressent aucune fatigue, prend son chapelet, et en récite une dizaine.
L’émotion est telle que personne ne songe à quitter le Champ, et que tous continuent à réciter des prières dans le plus grand recueillement. L’annonce des prochains malheurs qui doivent être envoyés, si l’on ne revient à Dieu et la prière, fait que chacun prie de tout son cœur. Ensuite Marie recommande de faire bénir des cierges et des bougies, en prévision du temps des ténèbres.
Au mois de juin 1901, le Sacré-Cœur de Jésus me dit :
» Mon enfant, à partir de ce jour, Je te prends pour être, auprès de mon peuple, mon intermédiaire, pour demander à chacun de mes enfants de venir, tous les vendredis de l’année, passer une heure auprès des divins tabernacles : c’est-à-dire faire une heure d’adoration, pour réparer tous les outrages, dont Mon Cœur est abreuvé chaque jour, de la part de mes propres enfants.
Le dimanche, la plupart profanent Mon Saint Jour, que Je me suis réservé, et d’autre me blasphèment, et viennent même s’asseoir à ma table sainte, recevoir ma chair sacrée et mon sang précieux : Ils viennent me faire subir une nouvelle agonie. Il faut prier pour ces malheureux, pour qu’ils se convertissent. Il faut implorer ma Sainte mère pour eux. »
Le bon Jésus me dit aussi qu’il fallait que je commence par les pauvres, à demander à faire l’heure d’adoration. » Et surtout, mon enfant, ne manque pas d’accomplir la mission que Je viens de te donner. Parfois tu y trouveras bien des ennuis et des épreuves : même on se moquera toi, on te trouvera à redire. Mon enfant, foule la médisance aux pieds; car pour tout ce qui vient du ciel, il y a plus de difficultés que pour les choses qui viennent de la terre. Enfant, sois courageuse ! Prends courage ! Réponds à mon appel !
Dis à ceux qui s’excuseront de ne pas pouvoir venir toutes les semaines, qu’ils viennent le premier vendredi de chaque mois, et surtout qu’il faut bien se préparer, pour venir me recevoir, pour réparer tous les outrages dont Je suis abreuvé, ainsi que mon Père, qui est prêt à frapper la France entière.
Elle est la plus coupable ! C’est elle qui a reçu le plus de grâces et de bénédictions, et Je n’en ai retiré que de l’ingratitude ! Le monde sera châtié, s’il refuse de prier et de faire pénitence. La France sera châtiée… Les épreuves vont arriver… Au moment où la loi sur les Congrégations va passer, que de Religieux et de Religieuses qui vont quitter !… Le schisme contre l’Église est en train de se faire…»
Le dimanche 7 Juillet 1901, sur les trois jours de ténèbres :
« Toutes les boules partaient du soleil, comme si elles étaient sorties de derrière lui. Quand elles partaient du bas du soleil, elles étaient un peu allongées comme des citrons, puis elles grossissaient; mais elles diminuaient en arrivant vers nous, jusqu’à devenir très petites. Elles se balançaient alors ; d’un mètre de terre (…) Tout le monde en était couvert : elles étaient en quantité innombrables. Il y en avait de vertes, de rosés, d’un bleu foncé, de noires (d’un noir de mine de plomb), de jaunes, couleur de flamme, de feu… Les unes venaient en grande quantité vers nous, d’autres se dirigeaient tous côtés.
J’en ai vu beaucoup partir du soleil, et aller tomber sur l’Église surtout, ça me faisait bien mal. J’avais le cœur bien serré… J’ai vu aussi à plusieurs reprises au-dessous du soleil comme une tenture de deuil, il n’y avait alors aucun nuage et le ciel était tout rose. Ce noir n’était qu’au-dessous du soleil ; il disparaissait vite et a reparu à diverses reprises… C’est à ce moment que j’ai entendu une voix qui me disait que ce noir que je voyais, voilà comme seront les ténèbres ! Et les boules qui ressemblent aux flammes, c’est le feu pour Paris et pour différents endroits ! Voila comme le feu du ciel tombera.
On fera pénitence. On s’y refuse maintenant, mais on fera pénitence… Il faut prier… mais beaucoup, pour arrêter le bras de la justice divine. La voix était bien celle du Sacré-Cœur.
Toutes les autres boules que j’ai vu tomber, la voix me dit aussi « Voilà tous les châtiments de toute sorte, et puis aussi de grands malheurs vous menacent. Les bons paieront aussi pour les mauvais. » La voix était très sévère, j’aurais bien préféré ne pas l’entendre. Que c’était triste !
Extase du 15 août 1901, la Sainte Vierge dit :
« Mes enfants, toutes les boules que vous voyez ne sont rien, en comparaison des malheurs et châtiments de tout genre, qui ont été annoncés, et dont on s’est tant moqué… Il faudra réparer les outrages commis de tout côté. La plupart, le dimanche, ne vont pas à la Messe : voilà ce qui outrage mon divin Fils ! Les autres blasphèment : voilà ce qui outrage mon divin Fils ! Beaucoup d’autres l’outragent tout prêt du Saint Tabernacle.
Priez, priez, mes enfants… Vous serez tous à peu prés à l’épreuve : les bons paieront pour les coupables, J’en protégerai beaucoup, en particulier ceux qui auront toujours eu confiance en moi.
Tous les animaux que tu as vus, voilà comme il en viendra en beaucoup d’endroits ! Ils dévoreront tout ce qu’ils trouveront sur leur passage. Beaucoup de monde sera dévoré. »
J’ai vu beaucoup de navires s’engloutir. Voilà comment tout le monde fera pénitence !
Le feu sur Paris a encore été annoncé, et c’est à ce moment que j’ai vu une grande banderole, sur laquelle était écrit « Guerre, peste, famine, fléaux de toute sorte. »
J’ai vu une croix entourée de petits Anges. Oh ! Comme ils étaient beaux ! Après, je vis sainte Radegonde. C’était la première fois que je la voyais. Elle reposait ses pieds sur une banderole, que tenaient deux petits Anges, et sur laquelle était écrit : «Sainte Radegonde.» Comme elle était belle ! Elle était toute vêtue de blanc : un beau manteau blanc, avec bordure d’or, Elle était couronnée.
Après, j’ai vu le Sacré-Cœur. Oh ! Combien je fus saisie, en voyant le Cœur de Jésus tout saignant ! Le Sacré-Cœur me dit « II faut que tu demandes des adorateurs pour tous les vendredis, et il faut commencer par les pauvres. » A ce moment, le sang coulait flots, je ne pouvais plus y tenir, tellement ça me faisait mal à voir ! Et toujours la voix se plaignait « Ici, et dans plusieurs autres endroits, on ne s’empresse pas à me faire adorer. A tout prix, il le faut avant les châtiments, pour apaiser le bras de la justice divine, Je bénirai tous ceux qui me feront adorer. Viens demain matin réciter le rosaire ! »
Je me rendis le lendemain matin (16 août), comme le Sacré-Cœur me l’avait dit. Pendant la récitation du chapelet, j’entendis le mot « Pénitence! » plusieurs fois.
Quand j’ai demandé au Sacré-Cœur pour le triomphe de Tilly, le Sacré-Cœur répondit que « Ce sera au moment du grand choc, qui va passer. Il ne faut pas se désespérer; il faut beaucoup prier. »
Le jour de la fête des Saints Anges gardiens, 2 octobre 1901, Marie Martel eut une fort belle extase, dont elle consigna les principaux détails dans ses Notes ainsi qu’il suit : « Je me suis rendue au Champ, comme la voix me l’avait demandé, vers 7 heures 1/4 du soir, en entrant dans le Champ, j’ai aperçu beaucoup de monde, qui était groupé à l’endroit où j’ai eu la grande faveur de voir. J’ai commencé mon rosaire, et c’est à la deuxième dizaine du premier chapelet, que j’ai vu les Anges qui accompagnaient la Sainte Vierge. Comme ils priaient bien, avec leurs beaux petits chapelets blancs ! Tout à coup je fus surprise par la voix de notre bonne Mère, que je reconnus tout de suite.
La voix me disait « Il y aura, beaucoup de désastres et de malheurs, même dans des endroits très rapprochés de ce lieu ou Je me suis montrée. On n’a pas cru en moi ; beaucoup m’ont montré leur indifférence, et cependant, au fond, ils étaient touchés, ils ont voulu se montrer comme ceux qui n’y croient pas… D’autres se sont montrés fervents. Ah! Je les bénirai, Je leur réserve beaucoup de grâces. »
Et puis, la voix se tut un instant. J’ai demandé alors bien des grâces à notre bonne Mère du Ciel, pour tous nos chers malades leur guérison, et surtout beaucoup de conversions. Beaucoup me furent promises, je demandai aussi à la Sainte Vierge de nous bénir, et, à ce moment, tous les Anges que je voyais ont fait le signe de croix, ce qui me montra que notre bonne Mère du Ciel nous bénissait
Je demandai aussi le triomphe de Tilly. La voix me répondit « Il va passer ! (le Sacré-Cœur). Ce ne sera pas long à venir. »
A ce moment, j’aperçus une clarté très lumineuse, je pouvais à peine le regarder, quand tout à coup, au milieu de cette grande lumière, je vois le Sacré-Cœur, mais en buste seulement le reste se perdait dans un beau nuage blanc tout parsemé de points lumineux provenant des rayons de cette grande lumière. Le bon Jésus avait les bras étendus ; son visage était très sévère : « Ici même, J’ai demandé une heure tous les vendredis, mais une heure d’adoration. On ne s’y empresse pas… et cependant il le faut ! Je donnerai tant de grâces et de lumières, quand on aura accompli ce que Je viens de demander ! »
J’ai demandé aussi beaucoup l’exposition du Très Saint Sacrement, pour les premiers vendredis de chaque mois. Le Sacré-Cœur me répondit : – « Vous l’aurez, mais pas encore en ce moment ».
J’ai demandé encore au bon Jésus pour les Congrégations religieuses, le Sacré-Cœur me répondit : « On n’aurait dû rien demander et surtout ne pas fuir. » J’ai vu, à ce moment, de grosses gouttes de sang couler de son saint Cœur, ses yeux étaient tout remplis de larmes, mais je ne les ai pas vus tomber.
la voix reprit :
« Ils ne sont pas vaillants ! Ils ne sont pas vaillants ! »
Le Sacré-Cœur a annoncé aussi de grands malheurs, dont nous sommes beaucoup menacés.
« Dans bien des endroits différents, les petits enfants seront massacrés, même dans les bras de leurs mères. Beaucoup de monde sera détruit par l’eau, d’autres par le feu du ciel. (…) Tous ces châtiments sont terribles… Que de prêtres, qui ont fui, seront massacrés !… Le sang coulera à flots… Il faut aussi prier beaucoup pour le Saint Père le Pape, et pour tout le clergé… Il n’est pas vaillant ! Quand tous ces châtiments vont passer, ils seront tous dans un grand effroi ! Voilà pourquoi il faut bien prier !… J’en vois beaucoup tout abandonner. Ils oublieront tous les engagements qu’ils ont pris. Ils pâtiront, et même ils oublieront leur Père du Ciel.
Tous ceux qui resteront paisibles, et qui attendront avec patience tous ces malheurs, seront les bénis de mon Père.
C’est pour la dernière fois que Je vous avertis de tout ce qui va se passer : Guerre, peste, famine, fléaux de toute sorte. Tout le monde aura à souffrir, plus on moins. Il faut que vos âmes se réveillent. C’est le moment! C’est l’épreuve!… »
Et puis la voix du bon Jésus me dit aussi que c’était pour la dernière fois qu’il demandait l’heure d’adoration.
J’entendis encore ces mots :
« La France, est coupable ; elle sera punie et châtiée. Il faut du sang, pour réparer les outrages dont mon Cœur est abreuvé. La France fait une énorme plaie à mon Cœur. Elle ne se contente pas, elle l’agrandit tous les jours. Priez, mes enfants ! Venez près de mon tabernacle. Venez adorer ce cœur, qui souffre horriblement à cause de votre ingratitude! Oh ! Venez consoler mon cœur ! Il est le canal, par où débordent toutes les grâces, qu’il aime à répandre dans les âmes. Il est aussi la route, qui conduit dans la voie qui mène au Ciel. »
J’ai beaucoup demandé pour apaiser la colère divine. J’ai prié le bon Jésus d’adoucir tous ces châtiments; j’avais une grande peur…
Le bon Jésus a regardé à droite et à gauche, et nous a bénis, comme pour nous dire : Au revoir ! Son visage est devenu tout resplendissant et très beau. Et puis, une grande lumière a tout enveloppé : l’Apparition est remontée. Je n’ai plus rien vu.
Quand je me suis retrouvée au milieu de tout ce monde, ça m’a paru bien triste, et cependant, d’un autre côté, j’étais joyeuse, car tout le monde priait bien ; j’ai pensé que c’était pour cela que le bon Jésus avait regardé de droite et de gauche : c’était sans doute pour entendre la prière de tous ses enfants…
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Le 2 Décembre 1901 :
« Je me suis rendue au Champ, comme la voix m’avait demandé (…) Il faisait très mauvais, l’eau tombait à flots (…) Je me suis mise à genoux, et je commençai le chapelet. C’est aux mystères douloureux que je vis devant moi une grande clarté très lumineuse, et, à ce moment, j’aperçus tous les Anges qui entouraient notre bonne Mère, quand elle s’est montrée en ce lieu béni. Je vis aussi beaucoup de lys, et des étoiles qui tombaient sur les Anges, et qui venaient tomber aussi sur nous.
A ce moment, j’ai entendu la voix de notre bonne Mère, qui me disait qu’il fallait prier beaucoup pour le Saint-Père, et puis pour le clergé. La voix de notre bonne Mère était bien triste ! Il me semblait que son cœur était bien gros, car la voix sanglotait :
« Il faut prier pour tout ce qui se passe dans une grande partie du clergé. O mes enfants ! Ces choses sont épouvantables !… Quand Je vois les ennemis de mon Fils qui conduisent mes enfants à la mort ; quand Je vois ces ennemis présenter leurs promesses trompeuses beaucoup de ceux qui portent le sacerdoce de mon divin Fils, Je les vois, ces âmes, descendre dans le creux des abîmes, et Je vois aussi la colère divine qui va frapper !… Toutes les paroles que J’ai apportées à la terre, la plupart les ont rejetées, et même foulées aux pieds. On a blasphémé mes paroles ! On se refuse d’y croire !… Un moment va venir, où tout ce que Je suis venue apporter sur la terre sera prêché par les bien-aimés de mon divin Fils, et tous ceux qui les ont blasphémées seront frappés. (…) Le Cœur de mon divin Fils est tellement outragé, que parfois Il oublie sa Sainte Mère ! Il est prêt à fendre le Ciel, pour les cribler tous, dans le crible de sa sainteté. »
« Tous les malheurs, que Je suis venue annoncer sur le mont de La Salette, vont arriver. Le clergé a foulé mes paroles à ses pieds ; ils se sont moqués et ils n’ont rien voulu faire ; ils n’ont pas voulu m’entendre ! Et aujourd’hui leur cœur va être torturé, pour manquement de foi dans mes paroles. Ici même, ils ont fait la sourde oreille à mon appel ! Mais la justice divine va les réveiller… Leur cœur est plus dur que la pierre ! Il n’y aura que les châtiments qui viendront les frapper, qui leur feront apercevoir leur lâcheté à mon égard ! »
Le 6 juin, devant les 600 personnes présentes. Le regard de Marie Martel s’élève et s’abaisse, puis s’élève de nouveau et enfin se fixe : elle est en extase. Ses mains se tendent en avant, son regard s’élève, et, soudain, elle fait un mouvement et s’écrie : «Cœur Sacré de Jésus, ayez pitié de nous !»
La voyante marche ensuite, à genoux, l’espace de quelques mètres, et s’écrie de nouveau, d’une voix suppliante :
– Jésus, fils du Dieu vivant, ayez pitié de nous ! …
– Mon Jésus, miséricorde ! …
– Jésus, fils de David, guérissez nos malades ! …
– Oh ! Arrêtez ces malheurs ! …
– Protégez la France ! …
– Ah ! Pardonnez-nous, je vous en supplie ! …
– Arrêtez ! Arrêtez ! …
– Défendez-les contre vos ennemis ! … »
Après un nouveau signe de croix, elle reprend :
– Guérissez nos malades ! …
– Nous prierons, mon bon Jésus…. »
La tête se tourne du côté gauche, et, les mains élevées à hauteur des épaules, la paume en dehors, elle répète cinq fois l’invocation : «Jésus, fils de David, ayez pitié de nous ! » Elle récite ensuite deux dizaines de chapelet, et fait de nouveau un grand signe de croix. Alors la tête se relève, et l’extase se termine. Elle a duré 46 minutes.
Pendant qu’elle implorait la pitié du Sacré-Cœur, Marie a entendu la voix de la Vierge, qui suppliait elle-même son divin Fils sur un ton si touchant, qu’elle ne pouvait ensuite en parler sans pleurer.
Voici maintenant comment la voyante relata ensuite dans ses notes ce qu’elle avait vu et entendu :
« Un des Anges s’est levé et tourné vers nous. A ce moment, j’ai entendu la voix de notre bonne Mère, qui me disait : «Il faut bien prier, à cause des malheurs et des châtiments qui vont arriver. En France, deux volcans vont sauter, et des montagnes s’écrouler. Les malheurs de la Martinique ne sont rien à côté de tout ce qui va arriver. Je vois une grande destruction de mon peuple : J’en vois périr un grand nombre dans les flammes, d’autres par l’eau, une autre partie par la famine, par la peste et par la guerre. C’est la guerre civile qui va commencer, et le sang va couler à flots…»
(…)
J’ai prié le bon Jésus pour tous les malheurs, dont nous sommes tous menacés, et Il m’a dit : «Ici, vous êtes venus en grand nombre : beaucoup sont venus pour la prière, et les autres pour se moquer. En France, deux volcans vont sauter, des montagnes vont s’écrouler, et des vaisseaux anglais vont s’enfoncer. Les malheurs qui sont venus ne sont rien auprès de tout ce qui vont arriver. Hors France, beaucoup de tremblements de terre ; des volcans aussi vont sauter, des montagnes vont s’écrouler.»
Pendant que le Sacré-Cœur me disait pour tous les châtiments, j’entendis aussi la voix de notre bonne Mère, qui disait : « S’ils priaient ! S’ils voulaient se convertir ! Ces malheurs ne seraient ils pas atténués ?… »
Et puis le bon Jésus a disparu un instant, et il a reparu l’air moins sévère. Il nous a bénis. »
Marie Martel rapporte de la vision du 3 mai 1903 :
«… Le triomphe viendra, ce ne sera pas long… Je prie, Je supplie mon divin Fils, avec le cœur de la plus tendre des mères, afin qu’il éloigne les fléaux… O mes enfants, priez, priez beaucoup!… Il faudra prier beaucoup pendant les mois d’août et de septembre… Il faut prier pour le futur Roi… et pour le Souverain Pontife… La République, va tomber : c’est le règne de Satan !… Un autre monde et un autre règne vont venir…»
Elle rapporte avoir vu le massacre de prêtres dans Paris.
La mort de Léon XIII
Pendant ce mois, qui vit la fin de la longue et glorieuse carrière du grand Pontife Léon XIII, le pape du Rosaire, la Voyante entendit souvent la voix de la Sainte Vierge à son sujet.
« Le 8 juillet, j’ai entendu la voix de Notre Seigneur qui me dit : « Mes enfants, en ce moment le Saint Père pense à vous tous : il vous bénit » Ce mot fut répété deux fois.
Quand je suis allée réciter mon rosaire, je l’ai offert pour le rétablissement du Saint Père. Après avoir prié un instant, la voix de notre bonne Mère du Ciel me dit :
«Mon enfant, le Saint Père sera bientôt avec moi ; il va bientôt vous quitter… Son heure est très proche, Je le bénis… Mon enfant, dis à ton père spirituel que c’est moi qui recueillerai son dernier soupir (du Saint Père) ; Je lui apparaîtrai au moment de sa mort, et ceux qui l’entoureront s’apercevront de quelque chose, et ils n’en parleront pas ; ils le garderont pour eux, mais moi, mon enfant, Je le révélerai à de saintes âmes, qui le publieront… Mon enfant, si tu pries bien, il t’apparaîtra après sa mort.»
« Le 13 juillet, je priais pour le Saint Père ; j’entendis la voix de notre bonne Mère du Ciel qui me dit : « Il va être bientôt heureux, car sa fin est proche, et il vous bénit à l’instant, il a mérité sa couronne, car il a toujours été zélé pour son Église. Il a eu beaucoup à souffrir à cause de la France et du haut clergé, mais Dieu va l’en délivrer, et lui donner la belle place qu’il lui a préparée là-haut, Je le vois venir recevoir sa couronne… »
Le 15 juillet, la Sainte Vierge me dit : «D’ici peu, mon enfant, le Saint Père va être bien heureux, je vais aller le chercher : je serai accompagnée de mes Anges… Si tous mes enfants lui ressemblaient, que de larmes ils m’épargneraient !.. O mes enfants, vous pouvez le prier : c’est un saint ! Un jour viendra où on le reconnaîtra… »
« Pour la fête de notre bonne Mère du Ciel, je lui portai un bouquet de roses. Au même instant où je mettais ce bouquet aux pieds de la Sainte Vierge, j’entendis ces mots : «Mon enfant, offre-moi ces fleurs en l’honneur de la sainteté du Saint Père. Mon enfant, quand tu verras la rose du milieu du bouquet se faner, ce sera au moment de la mort du Saint Père.»
Le matin, à 4 heures, le jour même de la mort du Saint Père (20 juillet), j’entendis une voix, de ma chambre, qui me dit que «le Saint Père allait mourir le soir, à 4 heures.»
Source : Notre Dame de Tilly