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Le film Brother est un documentaire d’un franciscain au bronx

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Le film Brother est un documentaire sur un franciscain du bronx

Le film Brother, parle entre autre de Roberto, alias « Touch » est adolescent quand il commet ses crimes. Il grandit en prison. C’est l’héroïne qui a poussé Ryan au vol et à la violence...

L’image du film Brother

Brother - Un film de Arnaud Fournier MontGieux actuellement en salle

Le projet de film est né en 2016, quelques années après la rencontre d’Arnaud et de François à Paris. Voici les mots du réalisateur :

« J’ai rencontré François il y a une dizaine d’année à Paris. J’ai été happé par sa sagesse, sa malice, son intelligence, son côté décalé, et sa passion pour l’art et pour les plus fragiles, les « balafrés », ceux touchés par le handicap ou la pauvreté. A l’époque, il questionnait la place de sa foi dans sa vie et son rôle dans la société. Sa vie d’ingénieur ne le rendait au fond pas très heureux. Jusqu’au jour où sa vocation est devenue une évidence. Après, tout est allé vite, et il est parti pour les États-Unis, d’abord à New-York puis à Newark, pour se former à cette nouvelle vie qui l’attendait.

Au fil de nos correspondances par lettre, nous est venue l’envie de témoigner de sa nouvelle vie, du lien étroit qu’il tissait avec les plus démunis du ghetto de Newark et avec les autres frères de la communauté. Vivre au milieu des pauvres, dans la prière et détaché de tout bien matériel, le rendait heureux. Je pressentais alors que son choix de vie radical pouvait toucher et interpeller tous ceux qui questionnent aujourd’hui le sens de leur vie. La « question du sens » est très présente dans notre société. Elle concerne beaucoup de gens, quelques soient leurs croyances.

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Je voyais également la chance de pouvoir aborder le sujet de la place des pauvres dans nos sociétés modernes, et en particulier en milieu urbain. J’ai toujours été moi-même sensible à ceux qui sont décrochés et qui tombent dans une grande précarité. Je voulais montrer un autre visage de la pauvreté que celui du misérabilisme, en montrant que la relation aux plus fragiles peut-être la source d’une grande joie. De la même manière je souhaitais que le spectateur ressente à la fin du film une sorte de paix voire d’espoir, malgré la dureté des témoignages. Il m’aura fallu 2 ans et une première immersion sans caméra, pour que la communauté des Franciscains du Renouveau me donne l’autorisation de filmer. »

QUELLES RAISONS VOUS ONT POUSSÉ À ÉCRIRE ET RÉALISER CE DOCUMENTAIRE ?

Il y a mon amitié avec François bien entendu. Sans elle je n’aurai pu vivre cette aventure. Et puis d’autres moteurs personnels m’ont procuré l’énergie nécessaire pour porter ce projet pendant plus de 3 ans.

L’envie de faire ce film était aussi l’envie d’aborder des questions qui me sont chères : Comment des femmes et des hommes sont prêts à tout quitter pour vivre quotidiennement auprès de ceux qui souffrent le plus ? Comment peuvent-ils trouver dans ce mode de vie une source possible de joie ? Travailler sur ce thème m’apporte beaucoup à titre personnel, autant qu’a pu m’apporter ma rencontre avec François à Paris, avant qu’il ne devienne Frère. Ce projet faisait alors écho à mes propres expériences auprès de personnes démunies. Et de manière générale, je souhaitais que ce film fasse résonner en celui qui le voit le rapport à ses propres souffrances, aussi petites soient-elles. La souffrance est encore un de nos dénominateurs communs, n’est-ce-pas ?

Et puis, vivre cette immersion dans la vie communautaire au milieu du ghetto de Newark fut pour moi une aventure riche de contrastes que je voulais absolument partager. J’ai été touché bien sûr par les rencontres. J’ai été saisi par ce que cette vie de frère implique d’engagement personnel. Mais j’ai aussi été surpris de tant de contrastes.

D’abord il y a la singularité des femmes et des hommes rencontrés, souvent hauts en couleur, baignés dans une culture américaine à la fois étrangère à nous et familière de par toutes nos références cinématographiques. Il y a la diversité des émotions : la tristesse, la compassion, la colère parfois, le recueillement, la joie, l’amusement. Il y a le contraste entre les moments de recueillement et les moments cocasses et légers, entre l’habit des frères datant du MoyenÂge et les codes vestimentaires urbains, entre la pauvreté économique et la richesse intérieure de ceux qui témoignent, entre les lumières sombres de l’intériorité et les lumières vives du jour et des néons des villes, entre la beauté artistique qui occupe une place importante chez les frères et les maisons délabrées de Newark, entre le bruit de la ville agitée et le calme du cloître…

Enfin, il y a aussi cette frontière si étroite entre les ‘anciens coupables’ et les ‘anciennes victimes’ que les frères sont amenés à rencontrer et à servir avec la même générosité.

La bande-annonce du film Brother

Saje distribution

Publié par Napo

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