Le Père Hervé-Marie Hignard revient sur un point fondamental de la foi catholique : sur quoi repose l’Église du Christ ? Est-ce sur la foi de Pierre, ou sur la personne même de Pierre à qui le Christ a confié son Église ?
Le passage de référence se trouve dans l’Évangile selon saint Matthieu, chapitre 16, versets 13 à 18. À Césarée de Philippe, Jésus interroge ses disciples :
« Pour vous, qui suis-je ? »
C’est alors Pierre qui répond : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. »
Et Jésus lui déclare : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de la mort ne prévaudront pas contre elle. »
Le Père Hignard explique que ce passage est décisif : Jésus-Christ a bel et bien fondé une Église, et cette Église, il l’a bâtie sur Pierre. Beaucoup cherchent à détourner le sens de ce verset pour nier l’autorité du Pape et de l’Église catholique. Mais les mots du Christ sont sans ambiguïté : l’Église du Christ repose sur Pierre, non sur une simple profession de foi.
Certains prétendent que le mot grec Petros (Pierre) désignerait une pierre différente de Petra (le roc). Mais cette distinction est artificielle. Le Père Hignard le rappelle : le prénom « Pierre » n’existait même pas avant que Jésus ne le donne à Simon. Quand le Christ dit : « Tu ne t’appelleras plus Simon, mais Pierre », il crée un nom nouveau, un titre, une mission. Il fait de Simon la pierre vivante sur laquelle il bâtira son Église. Ainsi, Petros et Petra sont indissociables. C’est bien sur la personne de Pierre que repose la construction de l’Église, et non sur une idée ou une croyance.
Le Christ, pierre angulaire et fondateur de l’Église, a choisi Pierre pour en être le fondement visible. Jean 21,15 le confirme : Jésus dit à Pierre « Pais mes brebis ». Le Bon Pasteur confie son troupeau à un homme, pour que son Église demeure unie et visible jusqu’à la fin des temps.
Le Père Hignard souligne aussi la continuité historique : dès les premiers temps, les successeurs de Pierre ont exercé cette autorité spirituelle. Saint Irénée de Lyon, vers l’an 180, rappelait déjà la succession apostolique : après Pierre, Lin, Anaclet, puis Clément. Ce dernier, alors que saint Jean l’évangéliste était encore vivant, régla un conflit à Corinthe. Preuve que l’autorité de Pierre se poursuivait à Rome et que cette primauté ne dépendait pas d’une simple opinion, mais d’une mission donnée par le Christ.
Ainsi, l’Église catholique, bâtie sur la pierre de Pierre, est sainte et sans tache (Éphésiens 5,25-27), colonne et appui de la vérité (1 Timothée 3,15). C’est elle seule qui a transmis la Révélation, rassemblé et conservé les Écritures, donnant naissance à la Bible elle-même. Le Père Hignard le rappelle avec force : l’Église précède la Bible. Sans elle, il n’y aurait pas eu de canon des Évangiles, ni d’unité de doctrine.
Toutes les autres « églises » qui sont nées ensuite — à partir d’interprétations privées de l’Écriture — n’ont pas l’autorité donnée par le Christ à Pierre. Le véritable chrétien, celui qui cherche la Vérité, doit revenir non pas à la lettre de la Bible détachée de son interprétation légitime, mais à l’Église que le Christ a fondée et à laquelle il a promis l’assistance de l’Esprit Saint.
« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église » n’est donc pas une métaphore : c’est une promesse et une institution. Le Christ a voulu une Église visible, hiérarchique, gardienne de la foi et du salut, contre laquelle les portes de l’enfer ne prévaudront jamais.
Loué soit Jésus-Christ.
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