Le jour même de Saint Bernard, comme Sainte Gertrude entendait dévotement la messe qu’on chantait en l’honneur de ce Saint et qu’elle priait surtout pour les religieuses qui étaient sous sa charge et pour ceux qui avaient dévotion pour Saint Bernard.
Elle vit encore une fois ce vénérable Père plein de gloire et d’éclat, de sorte que la splendeur passait de lui dans tous ceux qui désiraient obtenir par ses mérites l’amour servent qu’il avait pour Dieu, comme s’ils l’avaient eu effectivement dans le même degré que lui.
Sainte Gertrude, en était étonnée, lui demanda, pourquoi ces personnes n’ayant pas pratiqué aussi excellemment que lui les exercices de l’amour de Dieu, ils ne laissaient pas de paraître aussi enrichis de ses mérites, que s’ils les avaient pratiqués.
Il lui répondit, qu’une fille n’avait pas moins de beauté, quand elle était revêtue des habits d’une autre, que quand elle ne l’était que de ses propres habits, pourvu qu’ils fussent beaux et bien faits, que les vertus des Saints en étaient de même à l’égard des fidèles qui louent Dieu de ce qu’il a fait la grâce à ces Saints de les acquérir et que ces fidèles en retireront tout le fruit, et tout l’avantage que les Saints en ont tiré. En sorte néanmoins qu’ils sont plus ou moins fervents à acquérir l’amour de Dieu.
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Ceux qui s’étaient recommandé aux prières de Sainte Gertrude, paraissaient avoir un éclat qui n’était point dans les autres, pour montrer, que, comme la moindre chose faite avec une droite intention, profite beaucoup, la négligence dans les plus petites choses nuit aussi beaucoup.
Source : Sainte Gertrude : Révélations – Dom Joseph Mege – 1671 –
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