Autrefois, l’Épiphanie avait une importance aussi grande que Noël. Cette solennité, célébrée traditionnellement le 6 janvier, marquait la conclusion des festivités de la Nativité. Appelée “Douzième nuit,” cette date était un jour d’obligation dans l’Église, bien que dans certains pays, dont les États-Unis, la célébration ait été déplacée au dimanche suivant pour des raisons pastorales.
Le terme “Épiphanie” signifie “manifestation.” C’est l’événement où Jésus, la lumière du monde, se révèle non seulement à Israël mais aussi aux nations, symbolisées par les Mages. Ces derniers, païens guidés par une étoile, furent les premiers témoins de la mission universelle du Christ.
Le récit de l’adoration des Mages se trouve uniquement dans l’Évangile de saint Matthieu (2, 1-12). Cet évangéliste, s’adressant principalement à une audience juive, insiste sur l’accomplissement des prophéties de l’Ancien Testament en Jésus. Il montre comment les événements de la vie du Christ étaient préfigurés dans les Écritures.
Lorsqu’ils arrivent à Jérusalem, les Mages interrogent logiquement les autorités locales sur la naissance du “roi des Juifs.” Cette annonce, cependant, ne suscite pas de joie, mais un trouble profond, notamment chez Hérode, dont les intentions meurtrières se dessinent rapidement. Ironiquement, bien que Jérusalem possède les Écritures et la connaissance des prophéties — notamment celle de Michée (5, 1) identifiant Bethléem comme lieu de naissance du Messie —, ce sont les païens, les Mages, qui cherchent activement le Christ.
Guidés par l’étoile, les Mages arrivent à Bethléem et offrent trois présents à l’Enfant Jésus : l’or, l’encens et la myrrhe. Ces dons ont une signification théologique profonde. L’or représente la royauté du Christ, l’encens souligne sa divinité, et la myrrhe, souvent associée à la préparation des corps pour l’ensevelissement, préfigure sa Passion et sa Mort.
La myrrhe, bien qu’étrange à première vue parmi ces cadeaux, avait aussi d’autres usages dans l’Antiquité : elle était utilisée dans l’onction des prêtres (Exode 30, 23-25) et dans des rituels de purification (Esther 2, 12). Sa présence dans les présents des Mages souligne la nature sacerdotale du Christ et sa mission rédemptrice.
Après leur adoration, les Mages repartent “par un autre chemin” (Matthieu 2, 12). Cette phrase, au-delà de son sens géographique, évoque une transformation spirituelle. Toute rencontre véritable avec le Christ change le cœur de l’homme et le met sur une nouvelle voie.
L’Épiphanie est un rappel que Jésus est venu pour tous. Les Mages, en tant que représentants des nations païennes, témoignent que la lumière du Christ brille au-delà des frontières d’Israël. Leur cheminement, guidé par l’étoile et achevé dans l’adoration, est une invitation pour chacun à reconnaître la présence de Dieu dans notre vie.
💡🤖 Pour garantir des articles d'actualité à jour, précis et bien sourcés, l'intelligence artificielle est utilisée comme outil d'assistance. Elle contribue à la réécriture, à la vérification des faits et à l'optimisation du contenu.