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Démission du vice-président de la Conférence épiscopale allemande

Le Pape François a accepté vendredi la démission d'un influent évêque allemand qui a été un acteur clé du processus synodal allemand et a subi des pressions pour sa gestion des cas d'abus sexuels commis par des clercs dans son diocèse.

Mgr Franz-Josef Bode, 72 ans, vice-président de la Conférence épiscopale allemande (DBK) depuis 2017 et ardent défenseur de la réforme de l'Église, aurait présenté sa démission en raison d'une mauvaise gestion des cas d'abus sexuels.

En septembre dernier, Mgr Bode, évêque d'Osnabrück, a publiquement refusé de démissionner alors qu'on l'appelait à le faire à la suite de la publication d'un rapport de 600 pages intitulé "Violences sexuelles contre des mineurs et des personnes vulnérables par des membres du clergé dans le diocèse d'Osnabrück depuis 1945".

Le rapport incrimine Bode pour avoir "à plusieurs reprises" maintenu à leur poste ou promu des membres du clergé accusés d'abus.

Le fait que l'évêque ait refusé de prendre des mesures de précaution à l'égard de membres du clergé qui étaient à la fois accusés d'abus et occupaient des postes pastoraux destinés à la prise en charge et à l'encadrement de jeunes catholiques est particulièrement préoccupant.

Son départ, le 25 mars, est intervenu quelques jours seulement après que la Voie synodale allemande a désobéi aux directives du Vatican lors d'un vote concernant la "bénédiction" des unions entre personnes de même sexe. Cette décision a été qualifiée de "coup dur" pour le processus synodal allemand.

L'évêque Georg Bätzing, président de la DBK et figure de proue des ambitions réformatrices de la Voie synodale, a décrit cette démission comme la "perte de son plus proche compagnon d'armes".

Un autre porte-parole de la DBK a décrit Bode comme le "moteur épiscopal" du Synode, insistant sur le fait que la démission "affaiblira clairement et durablement l'aile de la Conférence épiscopale allemande qui est prête à réformer et à changer".

En 2018, M. Bode a annoncé son intention de lancer des cérémonies de bénédiction pour les unions homosexuelles en Allemagne, ce qui, sous son influence, a finalement été ratifié par le synode allemand cinq ans plus tard.

Bode a également exprimé son soutien aux femmes dans le diaconat et a exprimé son espoir que les femmes soient autorisées à diriger des "célébration[s] eucharistique[s]".

En tant que responsable du synode allemand, Mgr Bode a bénéficié d'une rencontre de cinq jours et d'une audience privée avec le pape François au Vatican en février 2022.

Après avoir abordé les sujets de discorde concernant le genre, la morale sexuelle, le mariage et la prêtrise, et après avoir dit au Saint-Père de "garder la discussion ouverte" concernant l'ordination des femmes, Mgr Bode a quitté la réunion confiant et enhardi.

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"Il y a quelques années, il aurait été impensable pour un évêque catholique de s'exprimer ouvertement sur les souhaits de réforme de l'Église au Vatican", a-t-il fait remarquer.

Outre M. Bode, plusieurs autres évêques allemands de premier plan ont été accusés d'avoir mal géré des cas d'abus sexuels. Il s'agit notamment du cardinal Reinhard Marx, initiateur de la Voie synodale, de l'évêque Georg Bätzing, président de la Voie synodale et successeur de M. Marx à la présidence de la conférence épiscopale, et de l'archevêque de Hambourg, Mgr Heße.

Tous sont restés en fonction jusqu'à présent.

Cet article a été publié originellement par CatholicHerald (Lien de l’article).

Napo
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