La dernière série animée de Disney Pixar, Win or Lose, a récemment fait parler d’elle en intégrant un personnage explicitement chrétien, une première depuis près de trente ans pour le studio. Cette décision marque un contraste frappant avec l’abandon, quelques mois plus tôt, d’une intrigue centrée sur un enfant s’identifiant comme transgenre, sous la pression de groupes conservateurs. La série, disponible depuis le 19 février sur Disney+, a ainsi relancé le débat sur l’orientation culturelle et idéologique de la maison de production.
Win or Lose plonge les téléspectateurs dans l’univers coloré des films Vice-Versa et suit les péripéties des Pickles, une équipe de softball de collégiens, à l’approche de leur match de championnat. Chacun des huit épisodes explore les pensées et les émotions d’un personnage différent, à la manière des célèbres films Pixar. Le premier épisode, intitulé Coach’s Kid, met en lumière Laurie, la fille de l’entraîneur de l’équipe, qui lutte contre l’anxiété et le doute. Dans une scène notable, la jeune fille prie avec ferveur, demandant à Dieu de lui donner la force de réussir. « Cher Père céleste, donne-moi la force… Je veux juste attraper la balle ou frapper un coup sûr », murmure-t-elle, les mains jointes. Plus tard, elle renouvelle sa prière :
« Aide-moi à être meilleure. Je vais m’entraîner dur. »
L’introduction de ce personnage chrétien a suscité des réactions mitigées, notamment de la part de médias LGBT. Pink News a souligné que, bien que la présence d’un personnage explicitement chrétien soit « assez inoffensive », elle pourrait rendre certains téléspectateurs « légèrement mal à l’aise ». Le média a ajouté que, même si les croyances de Laurie ne sont pas présentées comme hostiles aux personnes transgenres, certaines audiences perçoivent cette décision comme un signe que Disney reviendrait à une vision du monde plus traditionnelle et conservatrice.
D’autres critiques ont été plus virulentes. LGBTQ Nation a associé cette initiative à l’héritage de l’ancien président Donald Trump et aux républicains, accusés d’utiliser le christianisme pour justifier des politiques jugées oppressives envers la communauté transgenre. Them.us a quant à lui évoqué une possible adhésion de Disney à une « droite chrétienne », suggérant que le studio s’alignerait sur un conservatisme culturel renforcé.
Cette scène de prière explicite est une première pour Disney depuis Le Bossu de Notre-Dame en 1996, où la chanson Que Dieu aide les exclus exprimait une supplication à Dieu pour les plus démunis.
En 2022, le studio s’était opposé à une loi floridienne sur les droits parentaux dans l’éducation, surnommée « Don’t Say Gay » par ses détracteurs. Cette loi interdit aux enseignants des écoles publiques d’aborder les questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre avec les élèves de maternelle jusqu’au CE2, une restriction étendue en 2023 à tous les niveaux scolaires, sauf exceptions spécifiques. Disney avait alors promis de soutenir financièrement des groupes de défense des droits LGBT, tout en suscitant l’indignation d’une partie de l’opinion publique.
Un sondage réalisé en avril 2022 par le Trafalgar Group en collaboration avec Convention of States Action révélait que près de 70 % des Américains étaient moins enclins à consommer les produits Disney après avoir appris que la société cherchait à intégrer des thèmes sexuels dans ses programmes pour enfants. Cette polémique, ajoutée à la récente inclusion d’un personnage chrétien dans Win or Lose, illustre les tensions croissantes entre les attentes du public et les choix créatifs de Disney, tiraillé entre tradition et modernité.
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