Le dimanche 8 janvier, c’est l’Épiphanie du Seigneur. Lectures de la messe : Isaïe 60, 1-6 ; Psaume 72, 1-2, 7-8, 10-11, 12-13 ; Éphésiens 3, 2-3a, 5-6 ; Matthieu 2, 1-12.
Dans cet Évangile, nous suivons les mages dans leur cheminement de foi. En tant que mages, ils ont suivi les étoiles faibles, des points lumineux éloignés ; en tant que sages, ils suivent Jésus, qui est Lumière de la Lumière, vrai Dieu du vrai Dieu. Examinons les étapes de leur voyage : de simples mages, ils sont devenus, par la grâce de Dieu, des sages.
Un appel qui s’achève
« Des mages venus d’Orient arrivent à Jérusalem… » Ce sont des hommes savants ; peut-être sont-ils d’anciens astronomes. Pourtant, voici leur identité essentielle : Ce sont des païens qui ont été appelés. Jusqu’à ce moment de l’histoire de Noël, seuls les Juifs avaient trouvé le chemin de Bethléem. Dans la deuxième lecture d’aujourd’hui, saint Paul se réjouit de ce fait, en disant que « les païens sont cohéritiers [des Juifs]« .
La constance qui vainc
En arrivant à Jérusalem, les Mages trouvent une situation plutôt confuse et peut-être décourageante. Le roi régnant, Hérode, ne sait rien de la naissance de ce nouveau roi. Les Mages ont probablement supposé que le roi nouveau-né serait apparenté au roi actuel, aussi la surprise d’Hérode a-t-elle pu les déconcerter. Et Hérode semble plus que surpris ; il semble menacé et agité.
Plus étonnant encore, Hérode fait appel à des chefs religieux pour obtenir de plus amples informations sur ce nouveau roi. Mais ces chefs religieux semblent peu enthousiastes à l’égard du Roi nouveau-né et, après avoir indiqué le lieu de sa naissance, ne semblent faire aucun effort pour suivre les Mages. Ainsi, les méchants (c’est-à-dire Hérode et sa cour) sont éveillés tandis que les saints sont endormis. Comme cela a dû paraître étrange aux mages ! Peut-être ont-ils même pensé à abandonner leurs recherches. Mais, loué soit le Seigneur, ils ont persévéré dans leur recherche, ils n’ont pas abandonné !
Se présenter devant le Christ
« En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie, sa mère. Ils se prosternèrent et lui rendirent hommage« .
Avec le peu d’informations dont ils disposent, les mages se mettent en route et continuent de suivre l’étoile.
Remarquez aussi qu’ils se « prosternent » devant Jésus. Le mot grec utilisé est prosekunesan, qui signifie « se prosterner pour adorer » ou « rendre hommage« .
Le prix à payer
Ils offrent trois cadeaux symboliques qui montrent une partie de ce que comprend la vraie foi. Ce sont des cadeaux coûteux. L’or symbolise toutes nos possessions. L’encens symbolise le don de l’adoration.
La myrrhe est un onguent funéraire. Elle préfigure certainement la mort de Jésus, mais elle symbolise aussi la nôtre. En déposant ce cadeau devant Jésus, nous disons : « Ma vie est à toi« . Dans leur sainte révérence pour Dieu se trouve la sagesse à son stade initial !
Une conversion claire
Le texte dit : » Ayant été avertis en songe de ne pas retourner auprès d’Hérode, ils s’en allèrent dans leur pays par un autre chemin. «
Ces mages marchent différemment maintenant. Ils ne rentrent pas chez eux par le même chemin qu’ils sont venus. Ils ont changé de direction, ils ont fait demi-tour (conversio). Ils sont maintenant prêts à marcher sur le chemin droit et étroit qui mène à la vie.
À lire aussi | Marie conservait toutes ces paroles dans son cœur
Ils ne sont plus de simples mages, ils sont maintenant des sages ! Par des étapes minutieuses, le Seigneur a amené les païens (c’est-à-dire vous et moi) à la conversion. Il a appelé ces mages à la sagesse. Ils sont restés constants, ont confessé qu’il était le Seigneur, ont accepté le coût du discipulat et ont manifesté leur conversion.
Puissions-nous suivre les Mages.
Cet article a été publié originellement par le National Catholic Register (Lien de l’article). Il est republié et traduit avec la permission de l’auteur.