Eva Vlaardingerbroek, avocate et commentatrice politique néerlandaise connue pour ses positions conservatrices, a récemment fait parler d’elle en se convertissant au catholicisme.
Dans une interview exclusive, elle partage son parcours, ses convictions et les raisons de sa conversion. Dès son plus jeune âge, Vlaardingerbroek a manifesté un intérêt pour l’activisme et la justice. Bien que ses parents soient issus du monde de la musique classique, ils lui ont inculqué le désir de chercher la vérité et de remettre en question son environnement.
Elle explique : « mes parents m’ont instillé un désir et presque une obligation morale de chercher des réponses, chercher la vérité, poser des questions, être critique envers les choses qu’on entend et voit autour de soi ».
L’un des sujets les plus controversés sur lesquels Vlaardingerbroek s’est exprimée est le mouvement de protestation des agriculteurs aux Pays-Bas. Elle explique que le gouvernement néerlandais attaque le secteur agricole depuis des années, exigeant une réduction de 30% du bétail d’ici à 2030 pour lutter contre la crise de l’azote.
Selon elle, « perdre 30% du bétail ne signifie pas seulement une perte proportionnelle de la ferme, mais peut entraîner la faillite totale de plus de la moitié des exploitations agricoles.« .
Vlaardingerbroek suggère que derrière cette politique se cache un agenda caché du gouvernement. Elle affirme que les Pays-Bas, un petit pays densément peuplé, font face à une crise du logement exacerbée par l’immigration massive. Elle soupçonne que le gouvernement cherche à s’approprier les terres agricoles pour y construire des logements destinés aux immigrants :
« Plus de la moitié du pays appartient aux agriculteurs, donc les terres sont rares et je pense que notre gouvernement pourrait utiliser un peu de terres supplémentaires ».
Sur la question de l’immigration, Vlaardingerbroek adopte une position ferme. Elle remet en question l’idée selon laquelle l’immigration est nécessaire pour compenser le vieillissement de la population :
« L’idée qu’on peut résoudre le problème d’une population vieillissante en faisant venir des immigrants qui, dans notre cas, souvent ne travaillent pas du tout et en fait mettent beaucoup de pression sur l’État-providence, n’a évidemment aucun sens ».
Elle s’inquiète de ce qu’elle considère comme un remplacement de population, menaçant l’identité nationale néerlandaise : « Je ne l’appellerais même plus de l’immigration. Je pense que nous approchons de ce qu’on appelle un remplacement. Vous remplacez une population« .
Concernant sa conversion au catholicisme, Vlaardingerbroek révèle que c’est l’Eucharistie qui l’a attirée vers la foi catholique. Lorsqu’on lui demande pourquoi elle a choisi spécifiquement la foi catholique, elle répond simplement : « L’Eucharistie. L’Eucharistie« .
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Elle explique avoir commencé à penser que certaines choses n’avaient pas besoin d’être rationalisées, suggérant une approche plus spirituelle de sa foi :
« J’ai commencé à penser, d’accord, peut-être que c’est quelque chose que je n’ai pas besoin de rationaliser. »
Vlaardingerbroek reconnaît que ses positions sur l’immigration et d’autres questions sociales lui ont valu à la fois des éloges et de vives critiques. Elle admet que c’était difficile au début, mais qu’elle s’y est habituée au fil des ans :
« Je me souviens que c’était difficile quand j’ai commencé parce que je pensais que dire ‘hé les gars, peut-être qu’on ne devrait pas avoir des frontières ouvertes, peut-être qu’on devrait avoir un processus d’immigration où on vérifie vraiment qui on laisse entrer’ […] J’ai rapidement découvert, assez naïvement, que ce n’était en fait pas le cas et qu’on vous étiquette immédiatement comme un extrémiste d’extrême droite, un nazi« .
Eva Vlaardingerbroek se présente comme une voix controversée, mais influente dans le paysage politique néerlandais. Ses positions sur l’immigration, l’agriculture et sa récente conversion au catholicisme continuent de susciter à la fois des éloges et des critiques. Son parcours illustre la complexité des débats actuels sur l’identité nationale, l’immigration et la foi dans une Europe en mutation.
10/10 sans appel ni réclamation. L’article ne mentionne pas ni son statut marital et c’est dommage.