Les évêques d’Haïti ont exprimé leur profonde consternation face à l’atroce assassinat de deux religieuses par des membres de gangs armés à Mirebalais, une ville plongée dans une violence incessante. Dans un communiqué publié récemment, la Conférence Episcopale d’Haiti (CEH) a condamné avec fermeté ce meurtre, qualifiant l’acte de « lâche » et soulignant la profonde tristesse qu’il engendre, ainsi qu’une indignation partagée par toute la communauté chrétienne.
Les religieuses Evanette Onezaire et Jeanne Voltaire, membres des Hermanitas de Santa Teresa, ont été tuées le lundi 31 mars, lors d’attaques simultanées menées par le groupe criminel Vivre Ensemble. Ce groupe a pris d’assaut plusieurs sites de la ville, dont la prison civile, libérant ainsi 529 détenus, et la commissariat de police, en plus de semer la terreur parmi la population. Ces événements tragiques ont exacerbé la crise de sécurité qui secoue le pays depuis plusieurs années.
Les évêques ont exprimé leur douleur devant la perte de ces deux âmes consacrées à Dieu, rappelant que leur vie était un témoignage vivant de l’amour chrétien au service des plus vulnérables, notamment dans les régions les plus pauvres d’Haïti. « Deux sœurs, deux vies consacrées à l’Évangile, fauchées dans la fleur de l’âge par la violence aveugle« , ont-ils écrit, offrant leurs prières et leur soutien aux familles des victimes.
La Conférence épiscopale a également réitéré son soutien aux proches des religieuses, à la fois sur le plan spirituel et humain, soulignant le courage et l’abnégation des membres de la congrégation, qui ont su témoigner du Christ dans les lieux les plus difficiles. L’Église se joint à la douleur des familles tout en les réconfortant, soulignant l’importance de la solidarité dans ces moments de souffrance.
Un appel à l’action et à la responsabilité des autorités
Les évêques n’ont pas manqué de dénoncer l’inaction des autorités face à la montée des violences. En effet, des alertes avaient été lancées depuis longtemps concernant la situation de Mirebalais, mais aucune mesure concrète n’avait été prise pour sécuriser la région. « Cet échec des autorités expose le pays à des forces destructrices et met en péril l’avenir de la nation« , ont-ils souligné, insistant sur la nécessité d’une réponse forte et décisive pour lutter contre l’emprise des gangs armés.
Ils ont également condamné avec vigueur la violence qui défigure le pays, soulignant que ce crime ne représente pas seulement un acte abominable envers les religieuses, mais un affront à la dignité humaine et à la paix sociale. Depuis des années, Haïti lutte contre un effondrement institutionnel, les gangs occupant une grande partie du territoire, rendant la vie quotidienne de millions de citoyens insupportable.
Dans ce contexte de crise, les évêques ont lancé un appel à la cessation immédiate des actes violents, exhortant les groupes armés à respecter la vie humaine et à mettre fin au cycle de terreur. Dans un message porteur d’espoir, la Conférence Episcopale a cité un proverbe chrétien bien connu :
« Si tu veux la paix, prépare-toi pour la paix« , soulignant qu’aucune cause, aussi noble soit-elle, ne justifie le recours à la violence ni le sang versé.
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