En 2023, l’Espagne a été témoin d’une légère diminution du nombre d’attaques contre la liberté religieuse, mais leur intensité et leur violence ont augmenté de manière inquiétante. Le rapport annuel de l’Observatoire pour la Liberté Religieuse et de Conscience (OLRC) révèle que, bien que les incidents aient diminué de 6 % par rapport à 2022 (passant de 208 à 195 cas), la religion catholique reste la plus ciblée, représentant plus de la moitié des actes recensés.
Un martyr tragique a marqué l’année : l’assassinat d’un sacristain à Algésiras, perpétré par un jihadiste. Cet homicide, le premier de ce type en 13 ans d’observations, illustre la montée des actes de violence physique à l’encontre des chrétiens. Malgré la gravité de cet événement, le gouvernement espagnol n’a pas convoqué la Commission de Suivi du Plan d’Action contre les Crimes de Haine, une omission préoccupante face à l’urgence de la situation. Les actes de violence ne se sont pas limités aux chrétiens : un inquiétant pic d’attaques (+600 %) contre la communauté juive a également été observé, particulièrement après l’intensification du conflit entre Israël et le Hamas en octobre 2023.
Les chiffres du rapport montrent que les catholiques sont les plus visés par les attaques religieuses. Sur les 195 incidents recensés, 109 ont ciblé directement la communauté catholique, soit 55 % du total. Les autres confessions chrétiennes ont subi 31 attaques, tandis que la communauté juive en a enregistré 21, et les musulmans 7. Ces actes de persécution prennent des formes variées : attaques contre des lieux de culte et des symboles religieux (41 cas), vexations envers des croyants (32 incidents), profanations et moqueries publiques (54 actes de dérision envers la religion), militantisme laïc agressif (65 épisodes de laïcisme hostile). La montée des attaques sur les lieux de culte, notamment les églises catholiques, est une tendance alarmante. En parallèle, les cas de laïcisme agressif, bien qu’en baisse par rapport à 2022, demeurent un défi important pour la liberté religieuse en Espagne.
Certaines régions d’Espagne concentrent un nombre significatif d’incidents. L’Andalousie arrive en tête avec 26 cas, suivie de Madrid (22) et de la Catalogne (21). À cela s’ajoutent 64 incidents de portée nationale non attribués à une région spécifique.
Le rapport de l’OLRC souligne également le rôle préoccupant des partis politiques dans l’alimentation de ce climat de tension. Le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) est cité comme responsable de 30 incidents liés à des atteintes à la liberté religieuse, suivi de Podemos (13 cas) et d’Izquierda Unida (5 cas). María García, présidente de l’OLRC, critique ouvertement ces partis pour leur tendance à restreindre les droits des croyants, en particulier ceux de la majorité catholique. Elle appelle les législateurs à prendre des mesures concrètes pour protéger les lieux de culte, garantir le respect des convictions religieuses dans l’éducation et maintenir dans le Code pénal le délit d’offense aux sentiments religieux.
Ce constat alarmant souligne l’importance de rester vigilants et de défendre les droits des croyants. Les catholiques, tout particulièrement, doivent s’unir pour témoigner de leur foi et soutenir les initiatives visant à protéger leurs lieux de culte et leur liberté religieuse.
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