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Les bénédictions pour les couples homosexuelles contre-nature ont reçu hier le feu vert de la Voie synodale allemande.
Les délégués ont voté par 176 voix contre 14, avec 12 abstentions, en faveur d’un document de cinq pages intitulé « Cérémonies de bénédiction pour les couples qui s’aiment« .
Parmi les évêques allemands qui ont voté, 38 se sont prononcés en faveur du texte, 9 contre et 11 se sont abstenus.
Le document demande que les évêques « autorisent officiellement les cérémonies de bénédiction dans leurs diocèses pour les couples qui s’aiment, mais auxquels le mariage sacramentel n’est pas accessible ou qui ne se voient pas dans la possibilité de contracter un mariage sacramentel« .
Il ajoute :
« Ceci s’applique également aux couples de même sexe sur la base d’une réévaluation de l’homosexualité en tant que variante normale de la sexualité humaine« .
Le synode a également voté à une écrasante majorité en faveur de l’intégration de l’idéologie du genre dans l’Église catholique, y compris la modification des actes de baptême pour refléter le choix d’une personne qui s’identifie elle-même comme telle.
Les participants ont également voté en faveur de la normalisation de la prédication laïque et ont accepté de demander au Saint-Siège de « réexaminer » la discipline du célibat des prêtres.
Les délégués ont toutefois hésité à poursuivre le déploiement des conseils synodaux aux niveaux national, diocésain et paroissial, le Vatican ayant mis en garde contre l’incompatibilité de ce modèle avec la structure de l’Église catholique.
Mgr Georg Bätzing, évêque de Limburg et président de la conférence épiscopale, a déclaré aux journalistes que les votes serviraient de tremplin à d’autres réformes.
Il a déclaré :
« L’Église est visiblement en train de changer, et c’est important.«
Le texte de mise en œuvre « Traiter de la diversité des genres » a été voté par 96 % des 197 délégués votants, 38 évêques l’ayant soutenu et seulement sept ayant voté contre.
Un grand nombre de délégués votants se sont toutefois abstenus, après qu’il ait été décidé de montrer comment chacun d’entre eux avait voté sur la question.
La résolution demandait « des améliorations concrètes pour les personnes intersexuées et transgenres« .
Outre la fabrication de certificats de naissance, les mesures comprenaient la suppression de la pratique de l’Église consistant à considérer un changement d’identité sexuelle comme un obstacle à la sélection des candidats à la prêtrise et à d’autres rôles pastoraux et ministériels.
L’interdiction de considérer les « caractéristiques sexuelles externes » comme une justification clé pour « accepter un homme comme candidat à la prêtrise » ouvrirait la porte à l’ordination des candidats transsexuels et des femmes.
La résolution demandait également que les prêtres et les employés de l’Église reçoivent une formation obligatoire pour « traiter le sujet de la diversité des genres« .
Selon le site web de Church Militant, une petite minorité d’évêques a exprimé son opposition à la mesure au cours du débat.
Parmi eux, l’évêque auxiliaire Stefan Zekorn, du Bistum Münster, a déclaré qu’il ne pouvait pas soutenir un texte basé sur l’idéologie du genre.
La majorité s’est toutefois prononcée en faveur de la mesure, notamment Gregor Podschun, chef de la Fédération de la jeunesse catholique allemande, qui a déclaré que l’idéologie du genre était « un fait scientifique« , dont le déni poussait les gens au suicide.
« Le patriarcat doit être détruit« , a déclaré M. Podschun.
Après le vote, les délégués se sont levés pour applaudir et certains ont déployé des drapeaux arc-en-ciel.
L’ordination sacerdotale des femmes a été explicitement approuvée dans une résolution distincte, à laquelle seuls 10 évêques sur 58 se sont opposés et qui demande à l’Église allemande de promouvoir cette pratique au niveau international.
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Le vote en faveur de la bénédiction des couples de même sexe représente un acte de défi ouvert de la part de l’Église allemande, car il intervient moins de deux ans après que la Congrégation pour la doctrine de la foi du Vatican a déclaré que « l’Église n’a pas, et ne peut pas avoir, le pouvoir de bénir les unions de personnes de même sexe« .
De nombreux cardinaux et évêques font partie des catholiques du monde entier qui sont fidèles au Magistère et qui ont constamment averti l’Église allemande que ses actions pourraient provoquer un schisme.
Cet article a été publié originellement par Catholic Herald (Lien de l’article).
