Le gouvernement colombien propose de dépénaliser l'inceste
Le gouvernement colombien propose de dépénaliser l'inceste, cette dernière prétend "établir des limites à la persécution par l'État de comportements qui ne nuisent pas vraiment à la société".
Le premier gouvernement de gauche de l'histoire de la Colombie a mis en pratique une séquence d'agendas idéologiques alignés sur sa propre vision du monde depuis son premier mois de mandat.
En effet, Gustavo Petro a pris ses fonctions de président du pays en août 2022 et, en moins de 30 jours, il a déjà retiré la Colombie du Consensus de Genève, un engagement pro-vie que le gouvernement précédent avait pris seulement 3 mois auparavant. Le consensus est une initiative mise en place en octobre 2020 pour défendre la santé des femmes sans renoncer à la protection de la vie humaine de la conception à la mort naturelle.
Sous la présidence de M. Petro, la Colombie a également défendu des politiques de libéralisation des drogues.
Or, le ministre colombien de la justice, Néstor Osuna, considéré comme d'extrême gauche, a présenté au parlement un projet de loi visant à dépénaliser l'inceste entre adultes. Dans une interview accordée à Blu Radio début février, Osuna a déclaré à ce sujet :
"Ce que nous proposons d'éliminer, c'est que deux personnes adultes, qui consentent librement à avoir des relations sexuelles, soient envoyées en prison. Il est nécessaire d'établir, dans un droit pénal typique d'une société libérale, certaines limites à la persécution par l'État de comportements qui ne nuisent pas vraiment à la société."
La législation colombienne actuelle punit de peines allant jusqu'à six ans de prison ceux qui entretiennent des relations sexuelles avec des parents consanguins au premier degré. Le ministre n'a pas précisé ce qui se passerait en cas de relations incestueuses entre un adulte et un jeune âgé de 14 à 18 ans, sachant que l'âge du consentement sexuel dans le pays est actuellement de 14 ans.
Pour le ministre colombien de la Justice, l'inceste ne constituerait pas nécessairement un "délit sexuel" car, s'il se produit de manière consensuelle entre adultes, il ne s'agirait pas d'un viol ou d'un abus sexuel. En revanche, il admet que "si l'inceste a lieu avec un enfant, alors c'est un viol".
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La proposition controversée du gouvernement colombien concernant l'inceste a provoqué de vives discussions dans la société, avec un grand nombre de manifestations de rejet sur les réseaux sociaux.
Ernesto Macías, ancien président du Sénat colombien pour le parti Centro Democrático, a dénoncé via Twitter :
"Le gouvernement propose d'éliminer l'inceste comme un crime. Un message désastreux pour les familles et une incitation macabre pour les violeurs".
Cet article a été publié originellement par Aleteia (Lien de l’article).