Dimanche 17 novembre, le Pape François a présidé la huitième Journée mondiale des pauvres au Vatican. Avec des milliers de fidèles réunis, il a exhorté l’Église et les gouvernements à répondre concrètement à la souffrance des plus démunis.
Avant la messe dominicale dans la basilique Saint-Pierre, le Saint-Père a béni 13 statues en forme de clé, symbolisant le travail de la campagne des Maisons des pauvres menée par l’alliance FamVin Homeless Alliance. Cette initiative, inspirée par l’héritage de saint Vincent de Paul, a permis de construire des maisons dans 13 pays : Syrie, Australie, Brésil, Cambodge, République centrafricaine, Chili, Costa Rica, Italie, Sénégal, Tanzanie, Tonga, Royaume-Uni et Ukraine.
Ces clés, désormais bénies, seront remises tout au long du Jubilé 2025 à des familles des pays concernés comme signe de l’engagement de l’Église envers les marginalisés.
Lors de la messe, le Pape a rappelé que la véritable charité va bien au-delà des simples gestes matériels. Il a demandé :
« Quand vous donnez une aumône, touchez-vous les mains de ces personnes ou jetez-vous simplement les pièces ? Regardez-vous leurs yeux ou détournez-vous le regard ? »
En s’appuyant sur l’Évangile du jour, marqué par les ténèbres et les épreuves, François a rappelé que l’espérance chrétienne illumine même les moments de désolation. Il a encouragé les fidèles à ne pas céder au découragement face aux injustices et à la pauvreté :
« Jésus nous invite à lire les événements de l’histoire avec des yeux confiants. Une espérance inébranlable brille en ce jour dédié aux pauvres. »
Le Pape a aussi mis en garde contre une foi réduite à une simple dévotion privée, incapable de bouleverser l’ordre établi ou de susciter un véritable engagement. Il a déclaré avec force :
« Sinon, la foi chrétienne devient une dévotion inoffensive qui ne dérange pas le pouvoir en place et reste stérile face aux inégalités. »
Après la prière de l’Angélus, prononcée en latin sur la place Saint-Pierre, il a insisté :
« Les pauvres ne peuvent pas attendre. Agissons maintenant pour les soutenir, en particulier les familles qui peinent à joindre les deux bouts. »
Un repas partagé avec les plus démunis
Comme chaque année, le Pape a déjeuné avec 1 300 personnes en difficulté au sein de la salle Paul VI. Ce moment de fraternité, organisé avec l’aide de la Croix-Rouge italienne, a permis de servir un repas simple mais généreux : lasagnes, rôti de bœuf aux épinards et fromage, pommes de terre, fruits et dessert.
Chaque invité est reparti avec un sac à dos offert par les prêtres vincentiens, contenant des denrées alimentaires et des produits d’hygiène.
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