Dans un contexte de tensions accrues au Proche-Orient, le Pape François a exprimé sa position la plus explicite à ce jour concernant les accusations de « génocide » liées aux opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza.
Dans des extraits publiés le 17 novembre par La Stampa, tirés de son livre intitulé L’espérance ne déçoit jamais. Pèlerins vers un monde meilleur (sortie prévue le 19 novembre), le souverain pontife a évoqué pour la première fois la possibilité que les actions israéliennes en territoire palestinien puissent relever de la définition juridique de génocide.
Le pape écrit :
« Selon certains experts, ce qui se passe à Gaza présente les caractéristiques d’un génocide. Il faudrait étudier cela attentivement pour déterminer si cela correspond à la définition technique formulée par les juristes et les instances internationales. »
Cette déclaration intervient alors que, selon le ministère de la Santé géré par le Hamas, le bilan des victimes à Gaza dépasserait les 43 846 personnes, majoritairement des civils.
En réponse, l’ambassade israélienne auprès du Saint-Siège a publié une déclaration sur X soulignant qu’un « massacre génocidaire » avait été commis contre des civils israéliens lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Yaron Sideman, ambassadeur d’Israël auprès du Vatican, a ajouté :
« Depuis lors, Israël exerce son droit à l’autodéfense contre des attaques venant de sept fronts différents. Toute tentative de qualifier cela autrement revient à cibler spécifiquement l’État juif. »
Le débat sur la terminologie de « génocide » dans ce conflit s’intensifie également dans les instances internationales. Un comité spécial des Nations unies a récemment jugé que la conduite israélienne à Gaza était « cohérente avec les caractéristiques du génocide« , notamment en invoquant l’utilisation présumée de la famine comme arme de guerre. Cette conclusion a été vivement critiquée par les États-Unis, allié clé d’Israël.
Sur son compte X le Saint-Père a renouvelé son appel à la prière :
« Prions ensemble pour la paix : dans l’Ukraine tourmentée, en Palestine, en Israël, au Liban, en Birmanie, au Soudan. La guerre rend les gens inhumains, les incite à tolérer des crimes inacceptables. Que les gouvernants écoutent le cri des peuples qui réclament la paix. »
Le pape continue également d’appeler à la libération des otages israéliens capturés par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre, où 1 206 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées. Parmi les 251 otages capturés, 97 restent détenus, dont certains sont considérés comme morts par l’armée israélienne.
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