L’Équateur, qui se situe au sud de la Colombie en Amérique latine avec une population de 17 millions d’habitants, est actuellement confronté à une crise multiforme liée au trafic de drogue et à la violence entre les gangs criminels et les forces armées.
Voici un résumé des événements récents :
- Après une semaine d’émeutes, les autorités équatoriennes semblent reprendre progressivement le contrôle du pays.
- L’armée et la police équatoriennes ont repris le 14 janvier le contrôle de plusieurs prisons et ont libéré plus de 200 fonctionnaires de l’administration pénitentiaire pris en otages.
- Le président Daniel Noboa a décrété l’état d’urgence dans le pays pour 60 jours, permettant aux forces armées d’assurer la sécurité dans les rues du pays après l’évasion de prison du chef du principal gang, les «Choneros», et plusieurs mutineries dans les prisons.
- L’Équateur est devenu un important centre de distribution de drogue vers le marché international, avec un fléau de trafic de cocaïne qui s’ajoute aux maux déjà profonds du pays.
- Les gangs liés au trafic de drogue se disputent depuis plusieurs années le contrôle du pays, et la violence s’intensifie avec la plateforme mondiale du trafic de cocaïne.
Cette situation de crise est alimentée par la manière dont l’État intervient sur le marché de la cocaïne, en faisant tomber les chefs et en augmentant les saisies de cocaïne, ce qui provoque des réponses armées et des violences venant des différents gangs de narco trafiquants. Avec plusieurs mesures, les prisons sont également débordées, la surpopulation carcérale dépasse les 30% en 2020.
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Les gouvernements précédents ont coupé dans les budgets de l’Intérieur, de l’armée et de la police, et le président actuel a décidé de suivre le modèle du président Bukele au Salvador. L’Équateur, longtemps considéré comme un pays plutôt sûr, sauf dans certains endroits, en Amérique latine, est désormais plongé dans une crise sécuritaire sans précédent.