Dans les rues de Rome, près du Vatican, les faux prêtres ne sont malheureusement pas une nouveauté. Mais l’arrestation récente de Stefano Ramunni, un homme de 61 ans surnommé le « Roi de l’Arnaque« , a remis en lumière les dangers de ces imposteurs. Cet Italien, déjà bien connu des autorités pour son long historique de fraudes, a été appréhendé alors qu’il tentait d’obtenir un prêt, déguisé en moine franciscain.
Ramunni s’était présenté dans une succursale de la Poste italienne avec une fausse pièce d’identité, usurpant cette fois l’identité de Mgr Giuseppe Laterza, le nonce apostolique au Centrafrique. Avec une certaine audace, Ramunni s’est fait passer pour un émissaire du Vatican, espérant tromper les employés de la banque postale pour obtenir un prêt personnel, qui peut varier entre 3 200 et 63 000 dollars pour ceux disposant d’un compte bancaire.
Cette fois-ci, la tentative de Ramunni a tourné court. La caissière de la Poste, le reconnaissant grâce à une émission télévisée qui avait exposé ses tromperies passées, lui a demandé de revenir le lendemain. Le jour suivant, des policiers l’attendaient pour le placer en garde à vue. Lors de son arrestation, ils ont découvert sur lui d’autres fausses identités, ainsi que des appareils servant à fabriquer ces documents.
Le parcours de Ramunni est presque incroyable par l’ampleur de ses méfaits. Au fil des années, cet escroc chevronné a non seulement trompé des individus et des institutions en se faisant passer pour divers personnages, mais il aurait même simulé sa propre mort pour échapper à la justice. Parmi ses actions les plus retentissantes, il s’est fait passer pour un prêtre auprès d’une famille italienne, soi-disant pour aider un jeune homme atteint de dystrophie musculaire. Usurpant l’identité de ce malade, il a ouvert une carte de crédit à son nom et l’a rapidement vidée de tout crédit.
Les autorités du Vatican, déjà confrontées par le passé à d’autres imposteurs, renforcent leur vigilance à l’approche de l’Année jubilaire de 2025, qui attirera des millions de pèlerins et de touristes. Ce phénomène d’imposteurs religieux n’est pas un fait nouveau dans la Cité Éternelle. En 2013, par exemple, un Allemand déguisé en évêque avait réussi à infiltrer une réunion de cardinaux en pleine préparation du conclave. L’intrus avait même pris une photo avec un cardinal avant d’être démasqué et expulsé.
Il y a à peine deux ans, un fonctionnaire de l’ambassade de Bolivie au Vatican, qui se faisait passer pour un prêtre, a également été découvert comme un imposteur. Ce faux prêtre, vivant aux frais de l’ambassade, n’avait même jamais été ordonné. En vue du Jubilé, cette prolifération d’escrocs déguisés en religieux pousse les forces de l’ordre italiennes et le Vatican à intensifier leur surveillance pour prévenir les fraudes et protéger les fidèles et visiteurs.
💡🤖 Pour garantir des articles d'actualité à jour, précis et bien sourcés, l'intelligence artificielle est utilisée comme outil d'assistance. Elle contribue à la réécriture, à la vérification des faits et à l'optimisation du contenu.