Le 12 octobre dernier, le Pape François a rencontré un groupe de catholiques transgenres américains dans une réunion privée afin de discuter des défis rencontrés par les personnes LGBT au sein de l’Église. Cet événement, bien que discret, suscite beaucoup d’intérêt dans la communauté catholique, en particulier en raison de certaines affirmations rapportées concernant les futurs évêques aux États-Unis.
Selon The Times, il est allégué que le Pape aurait abordé la question de la nomination d’évêques plus accueillants envers les catholiques transgenres lors de cette rencontre de 80 minutes, qui a eu lieu dans sa résidence privée. Organisée par New Ways Ministry, un groupe américain militant pour les droits des catholiques LGBT, cette réunion a permis à onze participants, dont des transgenres ou des intersexués, ainsi que leurs soutiens, de partager leurs témoignages.
Le contenu de la réunion
Un des participants, Raymond Dever, diacre catholique retraité et père d’une fille transgenre, a affirmé que le Pape avait mentionné que la situation des personnes transgenres occuperait une place plus importante dans son esprit à l’avenir. Il a aussi précisé que l’ouverture des futurs évêques américains à cette question pourrait devenir un critère dans leurs nominations. Une autre personne présente a confirmé avoir entendu un commentaire similaire de la part du Saint-Père.
Cependant, la salle de presse du Vatican n’a pas commenté le contenu de la réunion, la qualifiant de « privée ». Aucun éclaircissement n’a été donné concernant les allégations précises sur les nominations d’évêques.
Contexte et réactions
Ce rendez-vous s’inscrit dans un climat de tensions entre les différents courants de l’Église catholique, où certains sont en faveur d’une approche plus pastorale et d’autres d’une fidélité stricte à la doctrine traditionnelle. Récemment, le Pape François a nommé 21 nouveaux cardinaux, dont Timothy Radcliffe, un prédicateur dominicain connu pour ses positions progressistes, notamment sur la question LGBT. Cette décision a provoqué de vifs débats au sein de l’Église, tout comme la conclusion du Synode des évêques sur la synodalité.
Les témoignages partagés lors de la réunion incluaient notamment les difficultés rencontrées par les participants dans leurs communautés catholiques aux États-Unis. Certains ont insisté sur le fait que les traitements hormonaux « affirmant le genre » avaient été déterminants pour leur bien-être spirituel et personnel, tout en renforçant leur foi en Dieu.
Francis DeBernardo, directeur exécutif de New Ways Ministry, a déclaré que cette rencontre avait pour but de sensibiliser le Pape aux réalités vécues par les catholiques transgenres : « Nous voulions qu’il sache que ces traitements avaient transformé leurs vies et approfondi leur foi ».
L’Église catholique américaine fait actuellement face à un changement générationnel, marqué par une tendance plus conservatrice parmi les jeunes prêtres et une méfiance croissante entre le clergé, souvent divisée par des différences théologiques et politiques. Dans ce contexte, la question de l’accueil des catholiques transgenres par le clergé est hautement sensible, et les rumeurs concernant des nominations d’évêques plus progressistes pourraient intensifier ces divisions.
Si cette ouverture est confirmée, cela pourrait marquer un tournant dans la gestion pastorale de ces questions aux États-Unis. Toutefois, il est important de ne pas surinterpréter ces propos : comme souvent avec le Pape François, son souci pastoral ne signifie pas un changement doctrinal immédiat, mais plutôt un appel à écouter et à accompagner avec charité.
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