Saint Isidore le Laboureur, patron des agriculteurs, était le fils de paysans démunis qui ne pouvaient pas lui offrir une éducation scolaire. Néanmoins, il a reçu chez lui l’éducation la plus précieuse qu’un homme puisse recevoir, celle qui inculque la foi véritable, la foi catholique.
Il est né à la fin du XIe siècle. Il devient orphelin à un jeune âge, 10 ans, et travaille ensuite comme ouvrier agricole dans l’exploitation de Don Juan de Vargas, près de Madrid. Ses journées se passaient dans les tâches typiques de la terre, creusant dans la terre, semant, récoltant. Il épouse une simple paysanne, qui était aussi une sainte, Santa María de la Cabeza.
Avant de commencer son travail, Isidore allait à la messe. Des compagnons envieux l’ont accusé devant le patron d' »absentéisme« . M. Vargas est allé enquêter et a remarqué que oui, Isidore arrivait une heure plus tard que les autres, mais alors qu’il restait dans le temple, une figure invisible guidait ses bœufs et ils effectuaient le travail comme si Isidore les conduisait.
Il a dû fuir Madrid lors d’une invasion musulmane. Il a souffert des difficultés de l’exil.
L’homme faisait preuve d’une charité remarquable : de son salaire modeste, il en divisait trois parts : une pour le temple, une pour les pauvres, et la dernière pour lui et sa famille. Il possédait l’innocence de la candeur : en hiver, conscient que les oiseaux peinaient à se nourrir, il semait des grains le long des sentiers.
Un jour, lui et sa femme ont posé leur petit-fils dans un panier près d’un puits. L’enfant, bougeant soudain, chuta dans le gouffre. Saint Isidore et son épouse, impuissants car le puits était profond, se mirent à prier avec ferveur. C’est alors que l’eau du puits monta et le panier, avec l’enfant sain et sauf, réapparut.
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Après son exil, il est revenu à Madrid pour reprendre son travail d’ouvrier agricole. Une fois de plus, des voix envieuses se sont élevées, accusant Saint Isidore le Laboureur de moins travailler que ses pairs. Face à cela, le propriétaire du domaine a attribué à chaque ouvrier une parcelle à cultiver. La parcelle de Saint Isidore s’est avérée être deux fois plus productive que les autres, prouvant ainsi par un miracle divin l’injustice des accusations portées contre lui.
Il est mort en l’an 1130, après une humble confession. 43 ans plus tard, son corps, qui était resté incorruptible, a été exhumé. La simple proximité de ses restes guérissait déjà les malades, comme ce fut le cas avec le roi Philippe III.
Cet article prend pour source Gaudium Press (Lien de l’article).