Soeur Gramick, militante LGBT, révèle les détails de sa rencontre avec le pape
Le 17 octobre, la sœur Jeannine Gramick de Loretto, connue pour son engagement auprès des "catholiques LGBT", a été reçue au Vatican pour une rencontre de 50 minutes avec le pape François.
Cet événement suscite des interrogations au sein de l'Église, étant donné que les positions de la sœur Gramick vont à l'encontre de l'enseignement traditionnel de l'Église catholique.
Dans une interview exclusive accordée au National Catholic Reporter peu après la rencontre, Mme Gramick a décrit François comme "chaleureux et désireux d'embrasser tout le monde, pas seulement les personnes LGBT, mais aussi celles qui ont été rejetées par la société et l'Église."
La proximité émotionnelle de la rencontre a été soulignée par Gramick, qui a partagé des détails intimes sur leur disposition lors de la réunion à la Casa Santa Marta du Vatican. Cette proximité physique, bien que légèrement déviante des protocoles, a créé une atmosphère chaleureuse, selon elle.
L'organisation de Mme Gramick, New Ways Ministry, cofondée en 1977, a été au cœur de controverses avec le Vatican et les autorités catholiques américaines.
En 1999, le cardinal Joseph Ratzinger, futur pape Benoît XVI, a interdit à Gramick et à son cofondateur, Fr. Robert Nugent, tout travail pastoral avec les personnes LGBTQ, invoquant des prétendues "erreurs et ambiguïtés" dans leur travail.
A lire aussi | Les catholiques chinois sont encore plus persécutés depuis l'accord avec le Vatican (lecatho.fr)
Cette rencontre soulève des questions sur la direction que prend l'Église sous le pontificat de François. Les positions progressistes du pape, en particulier en matière d'inclusion des personnes LGBTQ, contredisent certaines directives de l'Église.
Interrogée sur la signification de cette rencontre, Mme Gramick l'attribue à l'action de l'Esprit Saint.
"Je l'explique par l'action de l'Esprit Saint". "J'attribue cela à l'action de l'Esprit, en élisant quelqu'un comme le pape François, qui est vraiment un homme de Dieu", a-t-elle ajouté.
En 2014, elle signera une lettre ouverte adressée au président Obama, le priant d'augmenter le financement américain des services d'avortement dans les cas de viol, d'inceste et de mise en danger de la vie dans les pays étrangers.
En avril 2015, l'évêque Peter Jugis a formellement interdit à Gramick de prendre la parole dans le diocèse de Charlotte. Un porte-parole du diocèse, agissant au nom de Mgr Jugis, a déclaré :
« Nous ne permettrons pas à quiconque s'oppose à l'enseignement catholique de dispenser des enseignements dans un diocèse catholique. »
Cela s'est produit juste avant un événement prévu intitulé "Accueillir les personnes LGBT et leurs familles dans les communautés confessionnelles" qui devait se dérouler à l'église catholique Saint-Pierre.
Cela soulève des inquiétudes parmi ceux qui craignent que de telles rencontres puissent compromettre l'unité doctrinale au sein de l'Église.