Des documents confidentiels du synode sur la synodalité au Vatican ont été découverts sur un serveur cloud non sécurisé.
Ces documents, comprenant les listes des participants synodaux, leurs affiliations aux groupes de travail, et les rapports conclus lors de la première phase des discussions du synode, sont accessibles en ligne depuis le début de l’assemblée ce mois-ci.
Les groupes de travail du synode, constitués de délégués laïcs, religieux et cléricaux, ont été interpellés sur leurs expériences des phases locales du synode, qui a commencé par des consultations mondiales dans les paroisses et diocèses. Les rapports de ces groupes ont été déposés à la fin de la première semaine de discussions.
The Pillar souligne également que les listes des membres des petits groupes de discussion n’ont pas été publiées, malgré l’attention des journalistes du Vatican. Paolo Ruffini, président de la commission d’information du synode, a déclaré ne pas avoir accès à ces informations et a indiqué ne pas être disposé à les fournir aux médias.
Un aspect particulièrement préoccupant de cette révélation concerne la sécurité des données synodales. Ces informations sensibles, stockées sur un serveur non sécurisé, sont accessibles à toute personne ayant l’adresse Web, sans nécessité de mot de passe ou d’identification.
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Bien que les rapports de groupes de travail aient été examinés par The Pillar, le média a choisi de ne pas publier publiquement les noms des membres, en accord avec la demande du pape François de maintenir une certaine retenue dans la couverture médiatique du processus synodal.
Cette découverte soulève des questions fondamentales sur l’approche du synode en matière de confidentialité et de sécurité des informations. Alors que le pape a mis l’accent sur la nécessité de maintenir la confidentialité des délibérations, le stockage de données synodales sur un serveur non sécurisé semble être en contradiction avec cet objectif.
Cette affaire pourrait avoir des implications importantes pour la réunion du synode en octobre 2024, car les rapports des groupes de travail serviront de base à la relatio intérimaire qui façonnera les discussions à venir. La question de la sécurité des informations devrait être au centre des préoccupations à mesure que le synode progresse.