À travers l’histoire de France, les cathédrales et les églises ont été des symboles profonds de la foi catholique, de l’art, et de la grandeur de notre civilisation. Loin de l’égoïsme présumé, le refus de l’Église de monnayer l’accès à des lieux sacrés n’est pas seulement une décision, mais cela est enraciné dans une tradition historique. Le récent article de Jean-Michel Salvator sur lopinion qui taxe l’Église de « mauvaise foi » en refusant de faire payer l’entrée de Notre-Dame de Paris révèle une méconnaissance à la fois du rôle du patrimoine religieux dans notre pays et des enjeux profonds qu’il représente. Réfutons ce jugement hâtif en revenant aux faits et aux vérités historiques.
Avant tout, il est essentiel de comprendre que l’Église catholique considère ces lieux comme des maisons de Dieu, ouvertes à tous, sans condition. Ce patrimoine ne peut être vu uniquement comme une attraction touristique : il s’agit d’un sanctuaire de prière, d’un lieu où l’âme trouve refuge et qui appartient au peuple. Imposer une entrée payante reviendrait à mettre un prix sur la prière, un acte qui irait à l’encontre de son appel universel. La foi catholique a toujours été claire sur ce point : l’accès à Dieu est gratuit. Dans ce contexte, faire de l’Église une billetterie est incompatible.
Depuis la loi de 1905, l’État est propriétaire des églises antérieures à cette date, y compris des plus prestigieux monuments comme Notre-Dame. Les collectivités locales sont légalement responsables de leur entretien, pas l’Église. Accuser le diocèse d’ »intransigeance » révèle donc une incompréhension des bases juridiques qui régissent ce patrimoine depuis plus d’un siècle. Par ailleurs, le financement public des églises ne se fait pas uniquement dans l’intérêt des fidèles, mais pour préserver un patrimoine historique et culturel inestimable, qui appartient à la nation tout entière.
Proposer une « taxe Notre-Dame » sous prétexte d’entretenir le patrimoine religieux de France en suivant l’exemple d’autres pays européens est une approche simpliste, voire anachronique. Chaque pays possède une histoire religieuse et une relation État-Église unique. Là où l’Italie ou l’Espagne peuvent adopter des pratiques de billetterie pour certains édifices, cela s’inscrit dans un cadre national différent, où l’Église conserve souvent un pouvoir temporel et économique particulier. La République, avec son héritage de laïcité, ses lois et surtout celle sur la séparation, acquise par les révolutionnaires et francs-maçons, fonctionne autrement. Imposer ici une taxe Notre-Dame, c’est ignorer le modèle républicain imposé, lequel a déjà dissocié la gestion du patrimoine religieux de celle de l’Église catholique.
La fausse question de l’ »égoïsme » de l’Église
Accuser l’Église de manquer de générosité en refusant d’accepter cette taxe est une vision étroite et faussement accusatrice. La réalité est que depuis l’incendie tragique de 2019, ce sont des millions de donateurs à travers le monde, catholiques ou non, qui ont contribué à la restauration de Notre-Dame de Paris, preuve de l’attachement profond des fidèles et des citoyens pour ce monument unique.
L’attitude égoïste du diocèse est-elle bien catholique au moment où les débats à l’Assemblée nationale mettent en évidence qu’il n’y a plus d’argent nulle part. Les contribuables eux demandent grâce…
Cette générosité a permis de récolter 846 millions d’euros sans l’aide d’une taxe, un fait que l’article semble minimiser. Dire que « les contribuables demandent grâce » est une caricature : ils ont volontairement contribué avec un élan de cœur, sans y être forcés, démontrant que la société civile peut et sait prendre en charge le patrimoine lorsqu’il est en péril.
L’article fait le choix de présenter la foi catholique sous un angle institutionnel, figé et désuet, ignorant l’engagement de l’Église et de ses fidèles. Certes, la pratique religieuse semble baisser dans certains milieux, mais elle connaît un renouveau palpable, notamment auprès des jeunes. Ce retour à la foi et à la tradition catholique montre que la France ne se réduit pas à des statistiques. L’Église reste vivante, soutenue par des milliers de fidèles engagés dans la préservation de leur héritage et dans l’entretien des églises.
Le rôle de l’État et la solution durable pour les édifices religieux
Laisser penser que l’Église devrait financer seule un patrimoine dont elle a été spoliée en 1905 est une injustice historique. Si tel était le cas, alors la République devrait restituer tous nos bâtiments, ainsi que notre trésor volé, ajusté à l’inflation actuelle. Ce patrimoine, bien qu’ayant une dimension sacrée, appartient de toute façon à la France entière et doit être entretenu par la nation, pour la nation.
Si l’État et certaines municipalités peinent à financer ces restaurations, ils devraient d’abord demander des comptes à l’état qui se goinfre d’argent public, entre le détournement des fonds, la corruption, le financement des médias, le nombre de sénateurs, députés, les retraites des anciens présidents, des économies, je peux vous aider à en trouver…
La taxe Notre-Dame, présentée comme une « dernière chance » par certains, est en réalité une fausse solution. Elle détourne les vrais enjeux et ouvre la voie à une vision consumériste de lieux sacrés. Plutôt que de monétiser ce patrimoine, l’État doit reconnaître son devoir de préserver ces églises et cathédrales, en collaboration avec l’Église et les citoyens. La France possède un trésor unique, qui a façonné son identité et sa culture. Il est temps de cesser de stigmatiser l’Église, et d’œuvrer ensemble à la préservation de notre histoire, notre culture et notre foi, tout en évitant d’écrire des articles condescendants.
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