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Comment faire face aux trolls sur internet ? Dans le monde numérique en constante évolution, un haut responsable de la communication du Vatican a offert un conseil pour faire face à la montée des « trolls » en ligne, des utilisateurs cherchant à semer le trouble.
« Ne les nourrissez pas et ne les encouragez pas sur Twitter« , a déclaré Paolo Ruffini, chef du Dicastère du Vatican pour les communications. Cette attitude, a-t-il ajouté, doit être adoptée par ceux qui font partie de l’église et ceux qui n’en font pas partie.
Ruffini a toutefois évité la question de savoir ce qui se passe lorsque ces trolls sont en réalité des prélats catholiques qui utilisent les réseaux sociaux pour critiquer le Pape François, affirmant que c’est un problème pour le Dicastère du Vatican pour les évêques.
Ruffini présentait un nouveau document détaillé du Vatican sur les risques et les avantages des médias sociaux et l’attitude des chrétiens qui les utilisent. Le document insiste sur le fait que les plateformes doivent être utilisées pour promouvoir la vérité et la communauté.
Le document, publié le 29 mai et intitulé « Vers une pleine présence : une réflexion pastorale sur l’engagement avec les médias sociaux« , traite de tout, de la cyberintimidation à l’IA, de la désinformation à la surcharge d’informations et de la croissance du tribalisme en ligne. Il vise à approfondir la réflexion sur l’interaction chrétienne avec et sur les médias sociaux, compte tenu du rôle de plus en plus important qu’ils jouent dans la vie de nombreuses personnes.
Soeur Nathalie Bequart, secrétaire générale du Synode des évêques et membre du Dicastère du Vatican pour la Communication, a souligné la nécessité d’une meilleure formation dans le monde numérique. Elle a déclaré que la formation à une présence juste dans le monde numérique est nécessaire aujourd’hui, non seulement dans l’éducation dans les écoles, mais dans tous les centres pastoraux, pour les pasteurs, les sœurs dans les communautés.
Le document encourage les croyants à être « tisseurs de communion » en ligne, à construire de nouveaux modèles d’interaction numérique basés sur la confiance, la transparence et l’inclusion. Il met en garde les chrétiens contre divers « pièges » le long des « autoroutes numériques« , notant que l’internet et les plateformes de médias sociaux présentent de nombreux défis qui doivent être abordés.
Le Vatican a souligné que les utilisateurs sont souvent réduits à des « consommateurs et des marchandises« , tandis que les instincts tribalistes sont non seulement favorisés, mais souvent encouragés. Beaucoup ont été marginalisés et blessés par l’environnement en ligne.
Le Pape François a lui-même abordé la question en 2019 lors d’une rencontre avec des jeunes appartenant à Scholas Occurentes, un projet éducatif qu’il a commencé alors qu’il était encore archevêque d’Argentine. Il a déclaré aux jeunes que lorsque quelqu’un choisit de harceler en ligne, « le vide de l’identité propre de l’agresseur est apparent. Il y a un besoin pour eux d’attaquer afin de se sentir comme une personne« .
Pour les chrétiens, la question qui doit être posée est de savoir comment ils peuvent aider l’environnement en ligne à devenir « un lieu de partage, de collaboration et d’appartenance, basé sur la confiance mutuelle« . Pour que cela se produise, les utilisateurs des médias sociaux doivent avoir « une disposition à l’écoute » et doivent interagir « dans la réalisation que les autres que nous rencontrons en ligne sont de vraies personnes ».
Le Vatican a déclaré que les chrétiens doivent apporter un « style distinctif » aux médias sociaux qui est basé sur les paroles et l’amour de Jésus-Christ, qui a enseigné aux croyants que « la vérité est révélée dans la communion, et que la communication vient aussi de la communion – c’est-à-dire de l’amour« .
« Nous avons besoin de reconstruire les espaces numériques pour qu’ils deviennent des environnements plus humains et plus sains« , a déclaré le Vatican, ajoutant que les chrétiens doivent également aider à modeler la sphère numérique afin qu’elle soit capable de favoriser « de vraies communautés basées sur cette rencontre incarnée qui est indispensable pour ceux qui croient en la Parole faite chair« .
Quand l’attitude de soin et de soutien est choisie, le Vatican a dit, les chrétiens, qu’ils apportent le soutien ou qu’ils en ont besoin, peuvent aider à guérir « les blessures créées par un environnement numérique toxique« .
Dans le passé, le Vatican s’est prononcé à plusieurs reprises contre la cyberintimidation, lançant un observatoire international sur la question en 2018.
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Les chrétiens, a dit le Vatican, doivent apporter un « style distinctif » aux médias sociaux, basé sur les paroles et l’amour de Jésus-Christ, qui a enseigné aux croyants que « la vérité est révélée dans la communion, et que la communication vient aussi de la communion – c’est-à-dire de l’amour« . L’empreinte numérique d’un chrétien doit refléter une attitude qui partage l’information de manière créative et qui construit l’amitié et la communauté, en utilisant l’influence en ligne qu’ils ont « de manière responsable« .
Il est nécessaire de reconstruire les espaces numériques afin qu’ils deviennent des environnements plus humains et plus sains. Les chrétiens doivent aider à modeler la sphère numérique afin qu’elle soit capable de favoriser « de vraies communautés basées sur cette rencontre incarnée qui est indispensable pour ceux qui croient en la Parole faite chair« .
