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Les larmes de sang de Thérèse Neumann

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Thérèse Neumann, chaque vendredi, pendant qu’elle médite la passion du Sauveur, répand des larmes de sang douze heures consécutives. Durant le carême de 1926, les yeux de Thérèse Neumann pleurèrent les premières larmes de sang.

Vers minuit, du jeudi au vendredi, elle commence à méditer la passion du Sauveur, depuis les angoisses au jardin des Oliviers jusqu’à la mort. Or, des gouttes de sang ne tardent pas à perler de ses yeux, à rougir ses joues et à couler lentement.

Le vendredi matin, on remarque ordinairement six à sept filets de sang. Dans la matinée, les pleurs augmentent et des yeux sourdent de vraies traînées de sang, atteignant la gorge où elles forment une large tache rouge. Ce sang ne tarde pas à se coaguler.

Quand se termine l’extase de la Passion, vers une heure de l’après-midi, les yeux sont couverts de sang et restent tout le vendredi après-midi recouverts d’une épaisse croûte de sang. Ce n’est que le samedi matin que les parents de Thérèse effacent les traces du sang.

Le Sauveur lui aussi, au jardin des Oliviers, eut une sueur de sang. En son extase, Thérèse Neumann voit qu’à la seconde prière de Jésus au jardin des Oliviers, parurent d’abord sur sa face divine des gouttelettes rouges, puis une vraie coulée de sang.

De toutes les stigmatisées, et on en compte environ 330, Thérèse est la première qui verse des larmes de sang. Pendant l’extase sanglante du vendredi, sa mère vient de temps en temps voir si le sang n’envahit pas la bouche de sa fille, cause de vomissements accompagnés de commotions corporelles.

Pendant tout le reste de la semaine, rien d’extraordinaire ne se fait remarquer dans les yeux de Thérèse, dans ces yeux d’un gris bleuâtre aux sourcils noirs. Frédéric, chevalier de Lama, dans son livre « Thérèse Neumann », remarque fort judicieusement que les larmes de sang de Thérèse Neumann ont une signification allégorique ; c’est un terrible avertissement donné aux contemporains qui ignorent et même haïssent Dieu.

Quelques journaux ont fait remarquer dédaigneusement que Thérèse Neumann a trouvé en Paul Diebel un concurrent, qui, lui aussi, peut verser des larmes de sang. Oui, assurément, mais avec cette différence que ces larmes sont artificielles. De plus, quel maigre résultat que ces quelques gouttelettes de sang en comparaison de l’abondante hémorragie, — d’une durée de 12 heures, — de Thérèse Neumann pendant sa passion mystique.

Thérèse Neumann porte les traces des plaies du Sauveur : la plaie du côté produite par la lance, les plaies des clous aux mains et aux pieds, les blessures de la couronne d’épines, les plaies de l’épaule droite et celles de la flagellation. On désigne habituellement ces plaies sous le nom de stigmates, du mot grec « stigma », c’est-à-dire piqûre ou blessure.

Dans la terminologie médicale, ce mot sert aussi à désigner des taches rouges sur la peau occasionnées par des piqûres d’insectes. Il est donc préférable de réserver le mot de plaies pour celles de Jésus-Christ. Le mot « stigma » se trouve dans l’Épître de Saint Paul aux Galates, VI, 17.

L’Apôtre dit « qu’il porte les stigmates du Christ sur son corps ». On croit en général que Saint Paul portait les plaies du Christ invisibles et n’en ressentait que les douleurs.

Saint François d’Assise, fondateur de l’Ordre des Franciscains (t 1226), fut le premier stigmatisé dans toute la force du terme. Il reçut cette douloureuse faveur le 17 septembre 1224, pendant qu’il passait la nuit à prier sur le mont Alverne. (Pour plus complète information, voir Spirago, Recueil d’exemples.)

Il y a eu depuis un nombre considérable de stigmatisés. Le D’ A. Imbert- Gourbeyre, médecin français, dans son livre « La Stigmatisation » (1898, Paris et Clermont-Ferrand), en cite 321, parmi lesquels 62 bienheureux ou canonisés. Voir aussi son rapport sur la stigmatisée Marie-Julie Jahenny.

C’étaient tous des catholiques enflammés d’amour pour Jésus crucifié et qui s’offraient à Dieu en victimes pour les péchés de leurs semblables. Parmi eux, il y en avait dont la santé ne laissait rien à désirer, d’autres étaient malades. Nombreux étaient ceux d’entre eux, dont les plaies étaient apparentes et saignaient d’habitude le vendredi. Chez plusieurs ces stigmates étaient passagers. Dieu les en délivrait à leur demande. Il donne cette faveur à certaines âmes d’élite pour rappeler aux hommes combien le Fils de Dieu a souffert pour eux.

Lorsque la bienheureuse Marie de Jésus crucifié, du Carmel de Pau, sur l’ordre de la maîtresse des novices, supplia Dieu de lui enlever les stigmates, ils disparurent, mais pendant 9 mois seulement.

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Plus tard, en 1876, comme la religieuse, au cours d’une extase, demanda au Sauveur de la priver de cette faveur, elle reçut cette réponse : « Aux autres les roses, pour toi les épines », c’est-à- dire, tes stigmates te sont accordés pour le salut du prochain, les douleurs sont ta sanctification personnelle.

Les stigmates ne suppurent pas et résistent à tout traitement médical.

Source : Une stigmatisée : Thérèse Neumann : ce qu’on voit à Konnersreuth – François Spirago – 1930

Publié par Napo

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