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Sainte Brigitte et sa vision du Tribunal de Dieu

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Sainte Brigitte nous livre ses précieuses grâces de Dieu sur sa vision du Tribunal de Dieu.

Histoire de Sainte Brigitte

Sainte Brigitte naquit en Suède, de famille royale. Sa mère avait été sauvée d’un naufrage en considération de l’enfant qu’elle portait dans son sein. Bien qu’à sa naissance un saint personnage eût reçu de la Sainte Vierge l’assurance que cette enfant ferait entendre sa voix dans tout l’univers, Brigitte fut muette, jusqu’à l’âge de trois ans ; mais, ce temps écoulé, elle parla tout à coup aussi bien qu’une grande personne.

A l’âge de dix ans, elle fut singulièrement touchée d’un sermon sur la Passion du Sauveur. La nuit suivante, elle vit le divin Crucifié tout couvert de plaies et de sang, et L’entendit dire : « Regarde, Ma fille, comme J’ai été traité. – Et qui Vous a traité si cruellement ? dit-elle. – Ce sont ceux qui Me méprisent et sont insensibles à Mon amour pour eux. » À partir de cette époque, la seule pensée des mystères de la Passion faisait couler ses larmes.

Sa vision du Tribunal de Dieu

Révélations de sainte Brigitte, Liv. V, ch. XL

Un démon apparut au jugement divin, qui tenait l’âme d’un défunt toute tremblante. 

Voici de la proie, dit-il au Juge, votre ange et moi avons suivi cette âme depuis sa naissance jusqu’à la fin de ses jours, lui pour la sauver, moi pour la perdre. 

Elle est à la fin tombée dans mes mains, mais votre justice ne s’est pas prononcée ; c’est pourquoi je ne la possède pas avec assurance. Je la désire avec autant d’ardeur qu’un animal affamé et si tourmenté par la faim qu’il mange ses membres. Pourquoi est-elle tombée en mes mains plutôt qu’en celles de son ange ? 

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Le juge répondit : 

« Parce que ses péchés sont en plus grand nombre que ses bonnes œuvres. »

Le démon dit : 

«j’ai un livre tout plein de ses péchés. Le nom de ce livre est Désobéissance. En ce livre sont sept livres et chacun a trois colonnes, et chaque colonne n’a pas moins de mille paroles et souvent plus.»

Puis sur l’ordre du Juge, le démon énuméra en détail les péchés d’orgueil, de cupidité, d’envie, d’avarice, de paresse, de colère et de volupté commis par le défunt.

Quand il eût fini son accusation, la Mère de Miséricorde s’approcha, et invitée par son divin Fils à parler, elle dit au démon :

« Sais-tu toutes les pensées des hommes ? » 

– Non, répondit le diable, je ne connais que celles qui se manifestent par les œuvres extérieures et ce que je puis en conjecturer.

– La Sainte Vierge reprit : « Qu’est ce qui peut effacer les écrits de ton livre ? »

– une seule chose, qui est la charité ; quiconque l’obtient, soudain l’écriture de mon livre est effacée.

– « Dis-moi, poursuivit Marie, quelqu’un peut-il être si méchant et si corrompu qu’il ne puisse venir à résipiscence pendant qu’il vit ? » 

– Il n’y à personne, répondit le démon, qui s’il le veut, ne le puisse avec la grâce ; Quand un pécheur, quel qu’il soit, change sa mauvaise volonté en une bonne, tous les démons ne sauraient le retenir.

Alors la Mère de Miséricorde dit à ceux qui étaient autour d’elle : 

« Cette âme à la fin de sa vie s’est tournée vers moi et m’a dit : 

Vous êtes Mère de Miséricorde. Je suis indigne de prier votre Fils, parce que mes péchés sont trop grands et trop nombreux. Je vous supplie donc d’avoir pitié de moi, car vous ne refusez jamais votre Miséricorde à qui vous la demande. Je me tourne donc vers vous et je vous promets, si je vis, de me corriger, de tourner ma volonté vers votre Fils et de n’aimer que Lui… »

Le diable reprit : Je n’ai rien su d’une telle volonté.

– Se tournant vers le Juge, la Sainte Vierge lui dit : O mon Fils, que le démon ouvre maintenant son livre et qu’il voie s’il y a quelque chose d’effacé. »

Et le démon dut reconnaître que tous les péchés de cette âme étaient effacés.

Le Juge dit alors au bon ange qui était là présent : 

« Où sont donc les bonnes œuvres de cette âme. » 

Et le bon ange les énuméra. 

Et le diable cria, s’adressant à Marie : Malheur, malheur, vous m’avez déçu. J’ai perdu, je suis vaincu.

Le Juge dit au démon : « Je te permets maintenant de voir la vérité et la justice ; dis, que ceux qui sont ici l’entende, quelle est ma volonté et quel doit être le jugement de cette âme. »

Le démon répondit : qu’elle soit purifiée de telle sorte qu’il n’y reste aucune tache ; car elle ne peut arriver à Vous avant qu’elle soit purifiée. Combien de temps sera-t-elle en mes mains ?

Le Juge répondit : 

« Je veux que tu n’entres point en elle, mais tu dois la purifier jusqu’à ce qu’elle ait enduré la peine selon la grandeur de sa faute. Elle doit voir ses péchés et ses abominations ; elle doit te voir en ta méchanceté ; elle doit voir les peines terribles des autres âmes. Elle doit entendre les malheurs horribles, parce qu’elle à voulu entendre les cris épouvantables et les moqueries des démons. Elle sera brûlée d’un feu très ardent, tant au-dedans qu’au dehors, de sorte qu’il n’y aura pas la moindre tache qui ne soit effacée par ce feu ; elle souffrira une grande rigueur de froid, parce qu’elle brûlait de l’ardeur de ses passions et elle était glacée dans ma charité ; elle sera aux mains du démon, afin qu’il n’y ait pas la moindre pensée qui ne soit purifiée. Et comme elle aurait voulu vivre en son corps jusqu’à la fin du monde, elle devra être dans la souffrance jusqu’à la fin du monde. Celui qui me désire ardemment et aspire à quitter le monde pour être avec moi mérite d’avoir le ciel sans peine, les épreuves de la vie présente lui servant de purification ; celui qui craint la mort et pour la mort elle-même et pour les peines qui la suivent, celui-là mériterait une peine plus légère ; mais celui qui désire vivre jusqu’au jour du jugement par amour pour cette vie, mérite d’être retenu dans le purgatoire jusqu’au jour du jugement. »

Alors la Vierge Marie, pleine de miséricorde, dit : 

« Béni soyez-vous, mon Fils, pour votre justice qui est unie à la miséricorde. Bien que nous voyions et sachions toutes choses en vous, néanmoins pour l’instruction des autres, dites-nous quel remède on peut appliquer pour diminuer un si long temps, et quel remède pour éteindre un feu si ardent, et délivrer cette âme des mains du démon.?

– Il y a trois choses, répondit le Fils, qui abrégeront la peine, éteindront le feu et l’arracheront aux mauvais esprits ; 

la première, si par quelque peine on expie ses injustices ; 

la deuxième par de très grandes aumônes car, par l’aumône, les flammes sont éteintes comme le feu par l’eau ;

la troisième par les messes et sacrifices et par les prières de ses amis. » 

La Mère de Miséricorde reprit alors : En quoi lui profitent maintenant les bonnes œuvres qu’il a faites pour vous ? » 

– Le fils répondit : « Il n’y aura pas la moindre parole dite pour mon honneur, pas la moindre bonne pensée qui n’aie sa récompense. Tout ce qu’il a fait pour l’amour de moi est maintenant devant lui et lui sert de soulagement dans ses peines; et moindre sont les rigueurs du feu. »

La Mère de Dieu intercéda encore, alléguant que cette âme avait certaines pratiques en son honneur, comme de jeûner la veille de ses fêtes, de réciter son office, de chanter ses louanges, et elle obtint que cette âme ne vît point les démons dans toute leur horreur, qu’elle n’entendît point les paroles qui l’eussent couverte de confusion, qu’elle ne ressentît point le froid glacial qu’elle avait mérité par sa froideur pour Dieu. 

Puis les saints intercédèrent à leur tour et obtinrent que les démons n’aient pas le pouvoir de l’aveugler et de l’empêcher de se consoler par la pensée que ses maux prendraient fin et que la gloire lui serait donnée. 

Cette âme était celle d’un soldat, doux et ami des pauvres.

Sa femme fit pour lui de grandes aumônes. 

Quatre (jours ou mois ?) après cette vision, sainte Brigitte la vit derechef comme un jeune enfant très beau et à demi vêtu. La sainte intercéda pour elle et le Juge lui dit : 

« des larmes de charité m’ont été présentées pour elle. Qu’on la porte au séjour du repos que l’œil n’a point vu , que l’oreille ne peut entendre, qu’elle-même, si elle était en la chair, ne pourrait comprendre ; là ou il n’y a point de ciel au dessus ni de terre au dessous; là ou la hauteur est incompréhensible, la longueur indicible, la largeur admirable et la profondeur inexprimable ; là où Dieu est sur toute chose, autour et au-dedans de toutes choses, où il régit et contient toutes choses sans être contenu par aucune. »

Alors sainte Brigitte vit que cette âme montait au ciel, aussi brillant qu’une étoile. 

Publié par Napo

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