La question majeure, si incandescente qu’on ne peut la toucher d’aucun côté sans en faire jaillir des étincelles, c’est la question du libéralisme. « Les dangers que court en ce temps la foi du peuple chrétien sont nombreux, ont écrit récemment les doctes et vaillants prélats de la province de Burgos, mais, disons-le, ils sont tous renfermés dans un seul qui est leur grand dominateur commun : le naturalisme…
Qu’il s’intitule rationalisme, socialisme, révolution ou libéralisme, par sa manière d’être et son essence même il sera toujours la négation franche ou artificieuse, mais radicale, de la foi chrétienne et par conséquent il importe de l’éviter avec empressement et soin, autant qu’il importe de sauver les âmes ».
L’organisation de tous les bons catholiques.
Qu’ils soient nombreux ou non. Dans chaque localité, il faut qu’ils se connaissent, se voient, s’unissent. Il ne doit pas y avoir aujourd’hui une cité, une bourgade catholique, qui n’ait son noyau d’hommes d’action.
Cette organisation attire les indécis, donne du courage aux hésitants, fait contrepoids à l’influence du qu’en dira-t-on et rend chacun fort de la force de tous. Vous n’êtes qu’une douzaine d’hommes de cœur, n’importe : fondez une académie de la jeunesse catholique, une conférence ou du moins une confrérie.
Mettez-vous aussitôt en relation avec la société analogue de la ville voisine ou de la capitale. Serrez-vous de la sorte dans toute la contrée, associations avec associations ; reformant à l’aide de vos boucliers la fameuse tortue que les légionnaires romain formaient en réunissant leurs boucliers ; ainsi unis, si peu nombreux que vous soyez, vous porterez haut la bannière d’une doctrine saine, pure, intransigeante, sans déguisement ni atténuation, sans pacte ni alliance avec l’ennemi.
L’intransigeance courageuse offre un aspect noble, sympathique et chevaleresque. Il est beau de voir un homme battu comme un rocher par les flots et les vents rester debout, immobile, sans reculer. Bon exemple surtout, bon exemple constamment ! Prêchez par votre conduite, prêchez par elle en tout lieu. Vous verrez bientôt avec quelle facilité vous imposerez d’abord le respect, puis l’admiration et ensuite la sympathie.
Les prosélytes ne vous manqueront pas. Oh ! Si tous les bons catholiques comprenaient le brillant apostolat séculier qu’ils peuvent exercer ainsi dans leurs villes respectives ! Unis au curé, attachés comme le lierre au mur paroissial, fermes comme son vieux clocher, ils peuvent défier tout orage et faire face à toute tempête.
Les bons journaux.
Choisissez parmi les bons journaux celui qui est le meilleur et qui s’adapte le mieux aux besoins et à l’intelligence des personnes qui vous entourent. Lisez-le, mais ne vous contentez pas de cela ; donnez-le à lire, expliquez-le, commentez-le, qu’il soit votre base d’opération. Faites-vous correspondant de son administration ; occupez-vous de lui trouver des abonnés et de lui adresser vos demandes d’abonnement ; facilitez aux pauvres artisans et aux cultivateurs cette opération, la plus ennuyeuse de toutes pour eux.
Donnez ce journal aux jeunes gens qui commencent leur carrière ; vantez sa forme littéraire, son style académique, sa verve et ses bons mots. Ils commenceront par goûter la sauce et finiront par manger le poisson. C’est ainsi que travaille l’impiété, ainsi que nous devons travailler nous-mêmes.
Un bon journal est une nécessité en ce siècle. Que l’on dise tout ce que l’on voudra de ses inconvénients, ils n’égaleront jamais ses avantages et ses bienfaits. Ils convient, en outre, de favoriser la circulation de tout autre imprimé d’un caractère analogue, tels que brochure de circonstance, discours important, lettre pastorale énergique, etc..
L’école catholique.
Où l’instituteur officiel est bon catholique et digne de confiance, appuyez-le de toutes vos forces ; où il ne l’est pas, efforcez-vous dans un langage net et franc de le discréditer. Un tel homme est le plus grand fléau de la localité. Il est nécessaire que tout le monde connaisse comme diable celui qui est diable, afin qu’on ne lui confie pas imprudemment le principal, c’est-à-dire l’éducation.
Quand ce malheur arrive, qu’on cherche à établir école contre école, drapeau contre drapeau ; s’il y a moyen, qu’on appelle les religieux ; si c’est impossible, qu’on charge de cette bonne œuvre quelque laïque sûr. Que l’école soit gratuite, et qu’elle s’ouvre aux heures les plus commodes pour tous, le matin, l’après-midi ou le soir. Les jours de fête, que l’on y attire les enfants, par l’attrait des divertissements et d’un accueil amical.
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Qu’on leur dise carrément que l’autre école, celle du mauvais maître, est l’école de Satan. Un célèbre révolutionnaire, Danton, s’écriait continuellement :
« De l’audace ! encore de l’audace ! »
Notre cri constant doit être :
« Franchise ! franchise ! Lumière ! lumière ! »
Rien ne vaut mieux pour mettre en fuite ces larves de l’enfer qui ne peuvent séduire qu’à la faveur de l’obscurité.
Source : Le libéralisme est un péché : Don Félix Sarda y Salvany, docteur en théologie, Prêtre du diocèse de Barcelone et directeur du journal « La Revista popular »
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