Religieuses apostoliques ou contemplatives, nos sœurs donnent leur vie à Dieu, aux Français, au monde et à leurs congrégations. Elles sont une véritable chance pour la France.
Je vais vous expliquer simplement la différence entre les contemplatives et les apostoliques.
Nos sœurs contemplatives ont pour mission de prier, de louer Dieu et d’intercéder pour le monde. Elles partagent une vie de prière et de communion fraternelle, quittant rarement leur monastère.
Quant à nos sœurs apostoliques, elles prient également, mais exercent souvent leurs missions directement auprès de la population, en aidant les pauvres, en soignant les malades, en enseignant…
Je m’étonne de voir si peu d’articles à leur sujet, elles sont assez délaissées par nos frères alors qu’elles accomplissent un travail merveilleux pour nous auprès de Dieu.
En faisant mes courses, j’ai croisé une sœur portant son habit religieux sans se soucier des regards des autres. Elle le portait naturellement et rayonnait au milieu des gens préoccupés, stressés, faisant leurs courses de manière mécanique, perdus dans leurs pensées.
Claude Gravel explique bien cette « armure contre le monde » dans son ouvrage La Vie dans les communautés religieuses :
« Très tôt, la jeune religieuse apprend que son costume est bien plus que les pièces d’étoffe que l’on a assemblées et cousues. C’est une armure, une protection contre les tentations du monde. Ce costume, qui la recouvre des pieds à la tête, ne laisse voir que son visage, encadré par une coiffe empesée qui bloque toute vision latérale. En encore ! Chez les hospitalières cloîtrées, en voile peut rapidement être abaissé et cacher la figure en cas de rencontre fortuite, interdite. Jeune, chaque novice a médité le mot de Louis Bourdaloue, le jésuite français du XVIIe siècle : “Ce bandeau qui couvre le front, cette quimpe, cette robe noire et ces voiles signifient pénitence et humilité. »
Cela nous appelle, nous laïcs, à faire confiance en Dieu, à ne pas avoir peur d’afficher notre religion, notre appartenance à l’Église, que nous soyons dans une France à 90 % catholique ou à 5 %. Peu importe que le monde autour de nous, nous regarde avec mépris, haine ou violence, soutenons nos prêtres, nos sœurs dans leurs vœux, affichons fièrement notre croix, parlons de Dieu à nos proches, nos amis, nos connaissances ou encore à des étrangers.
J’aurais voulu demander à cette sœur de placer ma famille dans ses prières, et qu’elle insiste sur mon cas, car comme Jésus le disait, je suis un « homme de peu de foi« , peu intelligent et un pécheur. Masque oblige, foule, et un peu de timidité m’ont empêché de lui parler. Trop souvent, nous n’osons pas demander de l’aide à nos frères et sœurs. Notre société nous a formatés dans un cocon égoïste et individualiste où il est mal vu de demander de l’aide.
En voyant cette sœur, j’ai eu envie de la remercier pour le bien qu’elle adresse chaque jour à Notre Seigneur Jésus-Christ contre nos malheurs, nos péchés, nos offenses. La remercier d’être là, de se battre, de nous montrer l’exemple de ses profondes convictions, de sa douce et inébranlable soumission, et de son abandon à Dieu.
Quand j’étais enfant, les sœurs étaient bien plus présentes dans notre société. Nous ne réalisons plus la chance que nous avions alors. Nous savons maintenant ce que nous avons perdu avec cette déchristianisation…
À aucun moment ne me suis-je demandé si cette sœur était « conciliaire« , « tradi« , ou « sédévac« . Tous ces pseudo-combats n’ont pas de place dans la rue. Ce sont des combats de laïcs qui s’ennuient sur internet, cherchant plus à se faire remarquer qu’à évangéliser réellement. Qui de nous peut dire « c’est moi qui détiens la vérité » si ce n’est Dieu ?
J’ai reçu un message privé sur le forum du 18-25 hier. Un frère me reproche d’être « sédévacantiste« . Alors je lui demande naturellement pourquoi ?
Il me répond que dans mes entretiens, je mentionne le Pape François uniquement par son prénom, sans son titre de Pape, ce qui, selon lui, est une insulte à l’Église.
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Je lui ai répondu simplement de ne pas juger. Même si je suis un « vilain conciliaire » aux yeux des « sédévacantistes » ou « tradi« , je porte les valeurs et la morale chrétienne. Je ne vois pas pourquoi je devrais interdire à quelqu’un de s’exprimer pour ses idées contraires aux miennes.
Concernant Arnaud Dumouch, lui dis-je, n’a-t-il pas le droit de s’exprimer sur mon site, malgré sa théorie décriée sur l’heure de la mort ?
Il est important de parler de cela car il y a trop de haine sur Internet entre catholiques. Unissons-nous malgré nos différences. Arrêtons d’entretenir la haine et le jugement. Chacun de nous pense détenir la vérité, mais nous sommes tous perdus.
Que Dieu bénisse nos merveilleuses sœurs, que l’Esprit Saint suscite des vocations par millions dans le monde et en France, et que notre Très Sainte Vierge protège les congrégations de sœurs.