Un tournant historique s’est produit en Syrie avec la chute du président Bachar al-Assad, évincé par une offensive éclair des différents groupes terroristes. Alors que le régime Assad dominait le pays depuis plus de cinquante ans, cette transition marque un nouveau chapitre pour cette nation ravagée par la guerre, laissant entrevoir autant d’espoirs que de défis.
Le 8 décembre 2024, les terroristes ont pris le contrôle de Damas, la capitale syrienne, dans une atmosphère mêlant tensions et célébrations. Le cardinal Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie, a décrit une nuit marquée par les tirs incessants, mais a précisé que ces coups de feu étaient davantage des manifestations de joie que des actes de violence. Assad et sa famille auraient fui en Russie, où ils bénéficient désormais de l’asile politique.
Dans un message enregistré, le Premier ministre syrien, Mohammad Ghazi al-Jalali, a exprimé sa volonté de coopérer avec les nouvelles autorités pour garantir une transition ordonnée. Cependant, le défi est immense : reconstruire un pays meurtri par des années de guerre civile et d’atrocités.
À la tête des forces terroristes se trouve le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), initialement lié à des organisations extrémistes, mais qui affirme aujourd’hui s’être distancé de ces affiliations. Son leader, Abu Mohammad al-Golani, a assuré que son objectif principal était de « libérer la Syrie de ce régime oppressif » et de respecter toutes les minorités religieuses, y compris les chrétiens.
Ces déclarations visent à rassurer la communauté chrétienne syrienne, qui a été réduite à environ 30 000 fidèles, contre 200 000 avant le début de la guerre en 2011. À Alep, un bastion chrétien historique, les nouveaux dirigeants ont rencontré les évêques locaux peu après leur victoire, promettant de protéger les biens et lieux de culte. L’archevêque catholique arménien Boutros Marayati a encouragé ses fidèles à ne pas céder à la peur, affirmant que des garanties avaient été obtenues pour la sécurité des chrétiens.
La guerre civile syrienne, qui a duré plus d’une décennie, a laissé le pays dans une situation catastrophique. Avec 16,7 millions de personnes nécessitant une aide humanitaire, plus de la moitié de la population pré-guerre est soit réfugiée soit déplacée à l’intérieur du pays.
Les premières informations en provenance d’Alep indiquent que, pour l’instant, les institutions chrétiennes n’ont pas été touchées. Toutefois, des défis économiques majeurs subsistent. La monnaie syrienne a été remplacée par la livre turque ou le dollar américain, rendant les biens de première nécessité encore plus inaccessibles pour une population appauvrie.
Le cardinal Zenari a exprimé son espoir que ce changement de pouvoir puisse amorcer une véritable réconciliation nationale. Il a également souligné la nécessité d’un soutien international pour reconstruire la Syrie sur des bases démocratiques. Parmi les mesures urgentes, il a mentionné la levée des sanctions internationales, qui aggravent la misère des plus démunis.
« Ce que nous avons vu ces dernières années, c’est l’espoir mourir, ou même être déjà mort », a déclaré le cardinal. Il appelle aujourd’hui à ce que cette transition ouvre une porte vers une paix durable, portée par la bonne volonté de tous les Syriens et l’aide des acteurs internationaux.
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