La dévotion à Notre-Dame de la Rose Mystique ou Notre-Dame de Montichiari, dans un temps où la foi catholique est assiégée par la sécularisation et le relativisme moral, vient de recevoir une lueur d’espoir. Le Dicastère pour la Doctrine de la Foi, protecteur de l’orthodoxie catholique, a officiellement approuvé cette dévotion.
Les racines d’une dévotion profonde
L’histoire de Notre-Dame de la Rose Mystique remonte aux années 1947, lorsque Pierina Gilli, une humble infirmière de Montichiari en Italie, rapporta avoir reçu des apparitions de la Sainte Vierge. Ces manifestations, bien que scrutées avec la prudence habituelle de l’Église, ont rapidement suscité un élan de ferveur parmi les fidèles. La Vierge se serait présentée avec trois roses sur sa poitrine, symbolisant la prière, le sacrifice et la pénitence – des vertus aujourd’hui trop souvent négligées dans notre société hédoniste.
Cette approbation, tant attendue par les croyants, représente un moment clé dans la reconnaissance des expressions authentiques de la piété populaire. Le Dicastère a déclaré que les messages communiqués par Pierina Gilli ne sont pas en contradiction avec les enseignements de l’Église catholique sur la foi et la morale, selon une lettre datée du 8 juillet, signée par le préfet du Dicastère, Victor Manuel Fernández, et approuvée par le pape.
Parmi les manifestations citées dans la lettre, il y en a aussi une du Christ lui-même, qui a inspiré au visionnaire une profonde confiance en lui :
« En le regardant, je me suis senti fortement attiré par lui, pour l’aimer : si bon, si beau, si miséricordieux ! Je n’ai pas de mots pour exprimer ce qui a fait que mon âme a été capturée par lui… [le Seigneur dit :] ‘Gardez toujours votre regard fixé sur Moi pour scruter et deviner ce que Je veux de vous, c’est-à-dire que Je souhaite posséder totalement vos facultés afin que vous puissiez toujours accomplir des actions inspirées par Mon Amour‘ » (27 février 1952).
Les messages de Gilli traduisent aussi un profond sentiment de communion ecclésiale, mis en lumière par son estime pour la nouvelle liturgie mise en place par le Concile. Cette ferveur s’est diffusée sur des décennies, soutenue par la foi fervente des fidèles, en dépit de l’absence d’une reconnaissance officielle. Ce parcours patient reflète la prudence de l’Église face aux manifestations mystiques, tout en reconnaissant les véritables fruits spirituels qu’ils peuvent engendrer.
Dans un monde où la foi catholique est fréquemment mise en doute ou même attaquée, cette reconnaissance constitue un nouveau rempart spirituel. La dévotion à Notre-Dame de la Rose Mystique, qui met l’accent sur la prière, le sacrifice et la pénitence, offre un puissant contrepoids à l’individualisme et au matérialisme qui minent notre société.
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Cette approbation s’ancre dans la riche tradition mariale de l’Église et souligne le rôle essentiel de la Vierge Marie dans le plan du salut, ainsi que son importance en tant que médiatrice de toutes les grâces. Dans cette ère de confusion doctrinale, l’appel à l’intercession de Marie est plus pertinent que jamais. Le message de Notre-Dame de la Rose Mystique, axé sur la conversion des cœurs et la réparation pour les offenses commises contre Dieu, trouve un écho particulier dans notre époque. Il exhorte les croyants à une introspection profonde et à renouer avec les pratiques de pénitence souvent négligées.
Un phare dans la tempête
L’approbation de la dévotion à Notre-Dame de la Rose Mystique apparaît comme un phare d’espérance dans les turbulences que traverse l’Église. Elle rappelle que, malgré les défis et les crises, la foi catholique reste vivante et capable de susciter de nouvelles expressions de piété. Puisse cette reconnaissance être le prélude à un renouveau spirituel profond, ramenant l’Église et le monde à la pureté et à la ferveur de la foi des premiers temps.