L’archidiocèse de Feira vient de publier une lettre concernant la prétendu apparition de Notre Dame d’Anguera à Bahia au Brésil.
Il y a une semaine, j’ai contacté l’archidiocèse pour obtenir des informations sur cette apparition qui me semble suspecte. Elle véhicule des messages qui paraissent parfois « complotistes » ou contraires à la Chaire de Pierre, prédisant des tragédies, des famines, des guerres, tout ce qui caractérise habituellement les fausses apparitions que l’on connaît aujourd’hui, et qui sont relayées par des « catholiques » en quête de sensationnalisme.
Quelle surprise lorsque l’archidiocèse m’a informé qu’une lettre serait publiée cette semaine. Ainsi, elle a été diffusée aujourd’hui, et ils m’ont partagé leur publication en mp sur Instagram pour que je puisse la consulter.
Hé bien, après sa lecture, nous ne sommes toujours pas avancé, après 30 ans, ils sont incapables d’apporter une direction clair, ils se contentent simplement d’appeller les catholiques à la prudence, au discernement en donnant quelques clefs pour cela. Très bien, mais ça, on le sait déjà. Donc, je ne vais pas pouvoir vous dire si oui ou non, cette apparition est validé.
Je vous recommanderais tout de même d’être très prudent à la lumière de certains messages que j’ai pu lire. Attendez un jugement officiel de l’Église catholique et suivez également cette lettre, en particulier sur le point concernant la nécessité d’arrêter de suivre aveuglément des voyants sans réflexion ni discernement, et de ne pas placer cela au centre de votre foi au détriment de la Bible, de la Tradition ou du Magistère.
« En conséquence, les phénomènes d' »apparitions » et de « révélations privées« , principalement liées à la Bienheureuse Vierge Marie, se sont considérablement multipliés au Brésil et ailleurs. Ainsi, de nombreuses personnes, dans une recherche sincère de Dieu, ont suivi ces « voyants » comme s’ils étaient la seule référence de la foi catholique et même les seules autorités en ce qui concerne la doctrine catholique et comme s’ils étaient témoins qualifiés par la propre tradition de foi de l’Église. En ce sens, beaucoup de personnes les suivent sans le discernement nécessaire, comme une formation théologico-doctrinale, une catéchèse précise, un sens critique et une attention ecclésiastique prudente. C’est également dans ce contexte que se développe le phénomène des fameuses « apparitions » de Notre-Dame, dans la municipalité d’Anguera, dans l’archidiocèse de Feira de Santana/BA«
Voici la lettre traduite en français (Attention), il se peut qu’elle ne soit pas parfaitement traduite, car cela provient de Google Traduction à partir d’une image et je ne maîtrise pas parfaitement l’espagnol pour affirmer que la traduction est entièrement exacte. J’ai comparé les textes avec d’autres traductions et le fond semble correspondre à ce que j’ai mentionné précédemment. :
Lettre pastorale aux fidèles catholiques sur les apparitions présumées de Notre-Dame à Anguera-BA/BR.
Messieurs et Mesdames,
Grâce et paix dans le Christ Notre Seigneur Ressuscité !
« La dévotion à la Vierge Marie naît, se reflète et s’exprime pleinement dans le culte du Christ et, à travers lui, dans l’Esprit Saint, elle conduit au Père, devenant ainsi un élément qualificatif de la véritable piété de l’Église » (Marialis Cultus, Introduction).
Chers croyants,
Face au phénomène des apparitions mariales, nous devons adopter une position qui dépasse l’extrémisme d’une appréciation exagérée des messages des « voyants » comme s’il s’agissait de la meilleure et de la seule façon d’actualiser la Révélation divine, en perdant le focus sur la centralité du Christ et, d’autre part, d’éviter un autre extrême, qui consiste à comprendre ces phénomènes uniquement du point de vue des sciences humaines.
Les « visions » ou « apparitions » sont considérées par l’Église catholique comme des révélations « privées » ou « particulières » qui sont subordonnées à la Révélation biblique de Dieu, en Jésus-Christ, dite aussi Révélation chrétienne, historique et publique, et qui ont été réalisées dans sa plénitude dans la Personne du Verbe incarné de Dieu, Jésus-Christ, condensée dans les Saintes Écritures et dans la Sainte Tradition apostolique. Cette Révélation publique s’est déjà terminée avec la mort du dernier apôtre du Christ, selon l’interprétation de saint Jean l’Évangéliste, et sa transmission, la compréhension de la Révélation historique de Dieu à l’humanité, pleinement donnée en Jésus-Christ, progresse, car c’est l’Esprit Saint qui nous conduit à la pleine vérité jusqu’à la fin des temps.
Après un long processus de discernement, l’Église peut reconnaître et approuver le contenu des messages, résultant du phénomène des visions/apparitions, selon l’expérience mystique de certains visionnaires. Et, en ce sens, en quoi consiste cette reconnaissance et cette approbation ? Elle consiste à :
a) ne pas affirmer que Marie de Nazareth, la Mère de Jésus, est apparue dans un lieu précis, ni obliger les fidèles à suivre les messages des « voyants« , car il s’agit d’une « révélation privée » ;
b) proclamer que le phénomène est « digne de la foi humaine«
c) la Bienheureuse Vierge Marie peut être vénérée avec un certain titre. Par exemple : Reine de la Paix d) autoriser la construction d’un sanctuaire en l’honneur de Notre-Dame sur le site ;
e) permettre à cette dévotion de se répandre à travers le monde.
(Cf. Subventions doctrinales, n. 01, Apparitions et révélations privées du CNBB).
Ces dernières années, le nombre de personnes dans différentes parties du monde a augmenté, se prétendant « voyants » de Notre-Dame, ainsi que d’autres saints de la tradition catholique. En conséquence, les phénomènes d' »apparitions » et de « révélations privées« , principalement liées à la Bienheureuse Vierge Marie, se sont considérablement multipliés au Brésil et ailleurs. Ainsi, de nombreuses personnes, dans une recherche sincère de Dieu, ont suivi ces « voyants » comme s’ils étaient la seule référence de la foi catholique et même les seules autorités en ce qui concerne la doctrine catholique et comme s’ils étaient témoins qualifiés par la propre tradition de foi de l’Église. En ce sens, beaucoup de personnes les suivent sans le discernement nécessaire, comme une formation théologico-doctrinale, une catéchèse précise, un sens critique et une attention ecclésiastique prudente. C’est également dans ce contexte que se développe le phénomène des fameuses « apparitions » de Notre-Dame, dans la municipalité d’Anguera, dans l’archidiocèse de Feira de Santana/BA.
L’Archevêché a suivi avec attention le phénomène des « apparitions » à Anguera et, surtout, à travers une Commission théologico-pastorale constituée par l’Archevêque métropolitain, dans le but d’observer et de discerner ce phénomène, d’un point de vue théologico-doctrinal, ecclésiologique-pastoral et psychique-spirituel. C’est-à-dire l’analyser à la lumière de toute la Tradition de l’Église, dans son expression biblique, patristique, liturgique et théologique. Tradition transmise, enseignée et actualisée, sans interruption, par son Magistère vivant.
La Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi, sur les normes pour procéder dans le discernement des apparitions et révélations présumées, de 1978, numéro 3, indique les critères de discernement sur les phénomènes d’apparitions et de révélations particulières, qui sont sous l’autorité ecclésiastique compétente de l’évêque local.
Chers fidèles catholiques,
C’est pour ces raisons que nous nous adressons à vous avec le désir de vous guider, afin que vous ne soyez pas, comme l’enseigne Paul, Apôtre du Christ, « emportés à tout vent de doctrine, trompés par ces voyants présumés et par eux« , avec ruse, induits en erreur. Vous n’êtes plus des enfants, vous laissant porter d’ici à là comme des jouets, abandonnés au vent des vagues (cf. Eph 4, 14). critères de discernement de tels phénomènes.
Selon le discernement du Magistère de l’Église catholique, concernant ces phénomènes, un élément essentiel pour leur éventuelle acceptation, en vue du bien pastoral et spirituel du peuple de Dieu, est qu’ils soient en communion avec toute la Tradition de l’Église catholique. Foi catholique (cf. Normes pour procéder au discernement des apparitions et révélations présumées – Critères pour juger, au moins avec une certaine probabilité, du caractère des apparitions ou révélations présumées, Partie I).
Comment accueillir et comprendre ces messages ? Le plus important est de suivre Jésus-Christ, notre unique Seigneur et Sauveur, d’écouter ses appels, de discerner sa volonté par la foi, l’espérance, la charité et la solidarité. Dieu nous parle de plusieurs manières : Il nous parle dans la lecture priante de l’Écriture Sainte, dans les milieux bibliques, dans l’appel d’une réalité sociale ou écologique, dans les retraites spirituelles, dans la prière personnelle, dans les célébrations liturgiques, dans les réunions ecclésiastiques, dans la pratique de la charité, de la solidarité humaine et, aussi, à travers des manifestations extraordinaires, telles que des visions, des apparitions, des locutions intérieures et extérieures, des intuitions et des rêves.
D’un point de vue spirituel, ils ont tous de la valeur, dans la mesure où ils sont en phase avec le Projet divin pour nous et pour le monde. Tout doit être discerné et accompagné par l’Église; ce sont des opportunités de faveur divine, mais elles peuvent aussi être mélangées à un conditionnement humain et, par conséquent, susceptibles de s’écarter de leur objectif : l’évangélisation et la proposition de l’Église. Si la Bible, la Parole de Dieu, en langage humain, doit être interprétée, à plus forte raison, cela s’applique également aux messages provenant de « voyants« .
L’archidiocèse a recherché un dialogue fraternel constant avec le « voyant » des « apparitions » d’Anguera et, en même temps, en cherchant à l’alerter et à le réprimander sur certaines de ses déclarations catéchétiques sur les réseaux sociaux et autres moyens de communication sociale, principalement contre le Magistère du Pape François, ainsi que d’autres postes qui ne sont pas en communion avec le Magistère des Évêques, pasteurs légitimes de l’Église.
Le droit canonique, au canon 212, accorde aux fidèles le droit d’exprimer leur opinion sur des questions qui concernent le bien de l’Église entière et de faire écho à leur opinion auprès des autres fidèles. Cependant, toujours avec respect pour les Pasteurs de l’Église (le Saint-Père et les Évêques). De cette manière, la catéchèse de Pedro Régis, dans les médias, a touché de nombreux adeptes. Cependant, cet impact provoque une désorientation, conduisant de nombreux croyants à une compréhension confuse de la communion et de l’unité de l’Église du Christ.
Ainsi, en tant qu’archidiocèse de Feira de Santana, nous nous exprimons pour que, guidés par la même Église catholique – pasteurs et fidèles, nous puissions trouver des chemins de communion et de synodalité, selon le Magistère du Concile Vatican II, actualisé à travers les papes Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II, Benoît XVI et, aujourd’hui, à travers notre bien-aimé Pape François. Ce Magistère, dans lequel ressort également la dimension sociale et écologique de la foi chrétienne. Or, cette dimension est absente du message de la plupart des « voyants » d’aujourd’hui. Malheureusement, il apparaît que la conversion se réduit au domaine subjectif et individuel, configurant une certaine spiritualité désincarnée, sans engagement dans la transformation de soi-même, des réalités dans lesquelles on vit et du contexte socio-politique et culturel.
Il est discutable que Marie, Mère de Jésus et de l’Église, reste silencieuse face à la crise écologique, aux guerres, à la violence contre les femmes et les enfants, au racisme, au consumérisme, à la misère humaine et à la corruption dans le monde. Ceux qui ignorent ces cris ne sont pas Marie, la Mère de Jésus et notre Mère, mais plutôt des « voyants« . En outre, deux voies parallèles se créent : celle des déclarations officielles de l’Église et celle des « voyants » qui « parlent au nom de Marie, la Mère de Jésus« . Ainsi, la tendance des catholiques, poussés par la dévotion et une certaine émotivité, est de donner du crédit aux « voyants » et non au Magistère ecclésiastique.
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Une autre question préoccupante concerne la communion ecclésiastique : le Pape François a mis en évidence, à travers sa pratique et son Magistère, les thèmes significatifs pour la foi chrétienne aujourd’hui, tels que : l’Église en voie de sortie, la synodalité, le soin de la maison commune, les migrations, les situations personnelles, et la sainteté communautaire, la beauté de l’amour conjugal, la justice sociale et le dépassement de la pauvreté, la dénonciation de la guerre et de ses conséquences, l’injustice sociale, la miséricorde avec ses conséquences sur l’éthique chrétienne et la pratique ecclésiastique. De tels sujets, avec leur portée pastorale, n’apparaissent pratiquement pas dans les messages de nombreux « voyants » actuels, qui se limitent à des conseils génériques sur la « paix », « l’amour » et l’obéissance au Christ. Or, cela crée une dichotomie entre la parole du Magistère de l’Église et celle des « voyants« , qui attribuent leurs messages à la Vierge Marie. Pourquoi la majorité des « voyants » étaient-ils si obéissants au Pape auparavant, et aujourd’hui ignorent-ils simplement les appels du Pape François ?
Demandons à la Vierge Marie et à sa Mère, Senhora Santana, patronne de notre archidiocèse, de nous donner la sagesse nécessaire pour construire des processus lumineux de discernement, au service de la vérité, de la justice, de la solidarité et de la communion ecclésiastique.
C’est pourquoi l’archidiocèse de Feira de Santana, à l’occasion de l’anniversaire des Apparitions de Fátima, invite tous les fidèles, comme des pierres vivantes, à être des bâtisseurs d’unité et de communion ecclésiastique, en fournissant uniquement ce qui sert à construire de tous, en Christ, notre Seigneur et Sauveur ressuscité.
NOTE AR : Nous demandons que cette Lettre pastorale soit lue, lors des célébrations liturgiques, dans toutes les communautés des paroisses de notre archidiocèse.