Le Cardinal argentin Víctor Manuel Fernandez, préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF), a récemment soumis au Pape François une proposition visant à reconnaître le « faux mysticisme » comme un délit dans le droit canonique. Cette initiative, rendue publique dans une note datée du 22 novembre 2024, pourrait marquer une évolution importante dans la législation ecclésiastique.
Le droit canonique d’aujourd’hui, ne reconnaît pas le délit de « faux mysticisme« . Cette expression est souvent utilisée dans un contexte d’abus spirituel, elle reste néanmoins officiellement non reconnue. Enfin, plus pour longtemps, c’est ce qu’a déclaré le Cardinal Fernandez qui estime que cette notion doit avoir une place dans la législation ecclésiastique. Le faux mysticisme, tel que décrit dans la note présentée au Pape, désigne des pratiques spirituelles ou des phénomènes supposément surnaturels, qui nuisent à la vision catholique authentique de Dieu et de l’Église Catholique.
Plusieurs fois, en vidéo, j’ai prévenu d’arrêter de suivre des soi-disant catholiques qui ne font que relayer des prophéties ou des événements surnaturels. Ces derniers ne sont même pas reconnus par l’évêque local et certains des voyants ne sont même pas connus. On ne sait rien d’eux, de leur histoire ou bien de leur vie catholique. Et pour autant, des soi-disant catholiques, comme Cyril Christo Centré, qui adore partager ce genre de chose.
Le concept de « faux mysticisme » ne se limite pas à une simple déviation spirituelle ou théologique. Selon le Cardinal, il est étroitement associé également aux abus spirituels, qui sont souvent des comportements manipulateurs ou coercitifs déguisés sous des apparences de piété ou de révélations privées. Ces abus peuvent causer de graves dommages, tant spirituels que psychologiques, chez les fidèles qui s’y retrouvent exposés. Jusqu’à présent, ces comportements ne sont pas systématiquement encadrés par le droit canonique, ce qui laisse une zone floue dans la prévention et la sanction de tels actes.
La note du DDF suggère de confier l’étude de cette problématique au Dicastère pour les Textes Législatifs, présidé par le carmélite Filippo Iannone. L’objectif serait de constituer un groupe de travail dédié à l’analyse et à la formulation de propositions concrètes visant à pénaliser ces pratiques. Ce projet ambitionne de combler une lacune dans le droit canonique en fournissant des outils législatifs pour prévenir et sanctionner le faux mysticisme et les abus spirituels qui y sont associés.