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Le plus grand de tous les sacrements

Pour de nombreux hommes modernes, dont la vie est marquée par un bouleversement constant des valeurs, accueillir un roi chez eux pourrait sembler dénué de sens. Après tout, ces temps sont révolus… Imaginons plutôt une personne que nous chérissons sincèrement et que nous souhaitons honorer pour ses bienfaits passés, présents ou futurs envers nous. Inviter cette personne dans notre demeure serait assurément une belle manière de lui exprimer notre reconnaissance.

Mais, surtout, sur nos terres, vous ne pouvez pas manquer, lors de cette visite, une collation ou, si cela est impossible, au moins un simple café. Eh bien, avant l’arrivée de l’invité, nous devrons prendre une série de mesures : nettoyer la maison, l’organiser, fournir tout le nécessaire pour le repas et organiser les choses pour que l’invité se sente complètement à l’aise.

Or, ce qui se passe dans le domaine naturel devrait se produire, dans une bien plus large mesure, dans le domaine surnaturel, lorsque nous recevons l’Hôte divin dans nos âmes au moment de la sainte communion.

Le vrai pain qui donne la vie

En effet, la liturgie d’hier, le dix-huitième dimanche du temps ordinaire, tourne autour de l’importance de la sainte cène.

Dans la première lecture, tirée du livre de l’Exode (Ex 16, 2-4.12-15), ainsi que dans le psaume responsorial (Ps 77 [78]), nous rappelons la manne que Dieu a envoyée aux Israélites dans le désert, comme préfiguration de l’Eucharistie. Dans la deuxième lecture, l’apôtre Paul met en garde contre la sainteté de conduite que doivent prendre ceux qui aspirent à recevoir le Corps de Notre-Seigneur :

« Renonce à ton existence antérieure, dépouille-toi de l’ancien, qui est corrompu sous l’influence des passions trompeuses, et renouvelle ton esprit et ta mentalité » (Ep 4, 22-23).

Dans l’Évangile, nous voyons les multitudes qui cherchaient le Divin Maître avec une avidité insatiable, mais aussi avec des intérêts humains, au point de prendre leurs bateaux et d’aller à Capharnaüm pour le chercher. Lorsqu’ils l’eurent trouvé, Jésus les avertit :

« En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés. Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jn 6, 26 ; 35).

Maintenant, une question se pose : sommes-nous parvenus à comprendre ce que nous recevons vraiment dans la sainte cène et, par conséquent, quelle est la valeur de ce véritable « pain de vie » ?

Le plus grand de tous les sacrements

L’Eucharistie, de l’avis de saint Thomas d’Aquin, est le plus grand et le plus important de tous les sacrements. Les raisons données par le Docteur angélique sont triples :

1) le Christ lui-même est substantiellement contenu en lui ;

2) Tous les autres sacrements sont ordonnés à la réception de l’Eucharistie ;

et

3) par le rite des sacrements eux-mêmes, puisque presque tous prennent fin avec la réception des espèces sacrées.

Analysons un peu la profondeur de la première raison donnée par saint Thomas : le Christ lui-même est substantiellement contenu dans l’Eucharistie.

Lors de la dernière Cène, en instituant ce merveilleux sacrement :

« Jésus a pris du pain, il a rendu grâces, il l’a rompu et il a dit : 'Ceci est mon corps donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. De la même manière, après le repas, il prit aussi la coupe et dit : « Cette coupe, c’est la Nouvelle Alliance dans mon sang » (1 Co 11, 23-25).

Maintenant, que signifie l’Eucharistie, si ce n’est le Corps, le Sang, l’Âme et la Divinité de Notre Seigneur, avec qui Il a passé 33 ans sur cette terre, faisant des miracles, exorcisant les démons et enseignant les multitudes ? Avec qui il a souffert sa très sainte Passion et maintenant avec eux il est assis à la droite du Père au plus haut des cieux ?

Gardons à l’esprit que le même Jésus qui est passé par ce monde et a fait tant de merveilles est le même qui entre dans nos âmes au moment de la communion.

Examen de conscience

C’est donc à nous de faire un bref examen de conscience : savons-nous, à l’approche de la sainte communion, ce que cela signifie réellement ? Préparons-nous notre maison intérieure à recevoir Notre-Seigneur, comme l’a fait sainte Marthe lorsqu’elle l’a reçu à Béthanie, afin qu’il s’y repose à son arrivée, ou laissons-nous la maison à l’envers, en nous distrayant pendant la messe, en pensant à d’autres choses ?

Pire encore, c’est si la maison devient inhabitable pour Lui, lorsque notre âme est dans un état de péché mortel. Que Dieu nous sauve d’une attitude semblable à celle de Judas, lorsque, lors de la sainte communion, il a communié dans le péché et que le diable est entré immédiatement en lui (cf. Jn 13, 26).

Quelle que soit notre situation, sachons-nous nous tourner vers la Vierge, la plus grande dévote de la Sainte Eucharistie. Si notre âme n’est pas en mesure de recevoir son divin Fils, ne commettons jamais la folie de commettre le sacrilège de recevoir la communion en état de péché mortel. Tout d’abord, demandons-Lui de nous accorder la grâce de faire une grande confession. Et, si la maison est « à l’envers », qu’elle l’arrange comme il plaît à l’Hôte divin, afin qu’Il se sente satisfait en nous et, ainsi, trouve le meilleur environnement possible pour s’engager avec nous dans le dialogue salvateur qu’Il désire.

Cet article a été publié originellement par Gaudium Press (Lien de l’article).

Napo
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