Au Kazakhstan, les célébrations de Noël sont modestes. Dans ce pays majoritairement musulman où les chrétiens sont une minorité, on ne trouve pas beaucoup de sapins de Noël ni d’autres décorations festives.
C’est ainsi que Diane Angleys, une volontaire française qui a passé neuf mois en 2022 à découvrir la communauté chrétienne locale et ses traditions, se souvient de ses fêtes là-bas.
Diane souligne l’importance cruciale des missionnaires étrangers qui ont contribué à la renaissance de cette petite communauté après des années de répression communiste.
« Pour quelqu’un de l’Occident, où tout est fait en grand et où l’on oublie souvent la véritable signification des fêtes, c’était une véritable expérience de la venue de Dieu« , déclare Diane Angleys à Radio Vatican.
La volontaire se rappelle qu’à la veille du 24 décembre, le prêtre d’un petit village dans le nord du Kazakhstan, également directeur d’une école locale, faisait tout en son pouvoir pour organiser une représentation de Noël pour les enfants.
« Toutes les classes présentent des crèches, et à ma grande surprise, la représentation inclut même une crèche vivante. C’était une véritable surprise, surtout parce que la plupart des enfants sont musulmans« , raconte Diane Angleys. Les musulmans représentent 70% de la population de ce pays asiatique.
À lire aussi | Un jésuite astronome se souvient du premier Noël dans l’espace
Elle ajoute qu’après ce moment solennel, environ cinquante membres de la communauté catholique à laquelle elle appartenait se sont rassemblés dans une petite chapelle de village, plongée dans l’obscurité et éclairée uniquement par des bougies.
« Les missionnaires, tous étrangers, veillaient à ce que la cérémonie soit particulièrement belle pour la fête de la Nativité, accompagnée du chant de la chorale. Ce qui m’a étonnée, c’est qu’ils n’ont pas de traditions locales de Noël. Elles sont en train de se créer. C’est le résultat des répressions communistes à l’époque de l’URSS, où la foi se transmettait clandestinement car il n’y avait pas de prêtres. La paroisse à laquelle j’appartenais n’a même pas 30 ans« , se souvient la volontaire. Elle ajoute qu’après la messe de Noël, les membres de la communauté partagent des plats traditionnels locaux.
« L’Église kazakhe porte en elle toute la fragilité d’un enfant nouveau-né venant au monde, mais elle porte aussi l’immense espoir d’un avenir meilleur dans un monde où tout semble être acquis uniquement par la force. J’ai réussi à y vivre la véritable joie des naissances de Jésus« , conclut Diane Angleys.