Une nouvelle qui secoue l’Église au Mexique : Monseigneur Isidro Puente, un prêtre âgé de 83 ans, a annoncé qu’il rompait avec son évêque, Monseigneur Francisco Moreno Barron, l’actuel évêque de Tijuana.
Cette décision, aussi grave qu’inattendue, est le résultat de conflits personnels prolongés et d’un désaccord profond avec la direction de l’Église locale. Dans son annonce, Monseigneur Puente a déclaré qu’il prenait cette décision « en situation d’urgence » et « en défense propre« .
Puente Ochoa, qui a autrefois occupé des postes importants au sein de la curie diocésaine de Tijuana, est également le fondateur des Religieuses Œcuméniques de Guadalupe, un Institut approuvé par la Sainte-Siège et par Monseigneur Emilio Carlos Berlié Belaunzaran, alors évêque de Tijuana.
Cependant, les tensions sont montées récemment lorsque Puente a ouvert un séminaire sans l’accord de l’évêque actuel, ce qui semble avoir été l’élément déclencheur de sa rupture avec son évêque. Désormais, Monseigneur Puente Ochoa a rejoint une Fraternité sacerdotale sedevacantiste, rompant ainsi avec l’Église catholique.
Une Fraternité liée à la dissidence
Monseigneur Puente a annoncé publiquement qu’il se joignait à la Fraternité Sacerdotale Trento, fondée par Moisés Carmona, un prélat ordonné évêque par Pierre Martin Ngô Đình Thục. Ce dernier est une figure controversée de l’Église, ayant également ordonné les évêques de El Palmar de Troya, un autre groupe en schisme avec Rome.
Bien que Monseigneur Puente ait déclaré qu’il n’était pas sédévacantiste, et que la Fraternité Sacerdotale Trento ne l’était pas non plus, la réalité semble indiquer le contraire. Cette fraternité soutient des positions clairement opposées au magistère de l’Église. Sur leur site internet, ils déclarent que « depuis la mort du pape Pie XII, avec la convocation du Concile Vatican II et l’introduction du Novus Ordo Missae (Nouvel Ordre de la Messe) et des nouveaux rites des sacrements, une nouvelle église a été créée, en opposition directe avec les dogmes et traditions de l’Église catholique véritable ».
Le rejet du Novus Ordo
Ce mouvement schismatique rejette catégoriquement la réforme liturgique introduite par le Concile Vatican II. Ils considèrent que la messe célébrée selon le Novus Ordo est invalide en raison de ce qu’ils perçoivent comme une absence d’intention sacrificielle dans le rite. Cette position est en contradiction directe avec le magistère de l’Église, qui reconnaît pleinement la validité de la messe post-conciliaire. La Fraternité Sacerdotale Trento va même plus loin en déclarant que le siège apostolique est vacant, tout comme les diocèses et paroisses du monde entier.
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Ils affirment continuer à enseigner et à administrer les sacrements « non contaminés par le modernisme« , en se présentant comme les derniers gardiens de la véritable foi catholique. Ces déclarations et positions placent clairement cette fraternité en dehors de la communion avec l’Église catholique romaine, qui n’a cessé de défendre la légitimité du Concile Vatican II et des réformes qu’il a apportées.
Un triste schisme
La décision de Monseigneur Puente de se séparer de son évêque et de rejoindre un groupe sédévacantiste est particulièrement troublante. Le sédévacantisme est une position théologique minoritaire et extrême qui rejette la validité des papes depuis Jean XXIII, affirmant que le siège de Pierre est vacant depuis le Concile Vatican II. De telles divisions affaiblissent l’unité de l’Église et égarent de nombreux fidèles.
L’Église catholique, fondée sur l’unité en communion avec le Saint-Siège, a toujours condamné les schismes qui se dressent contre son autorité légitime. Comme l’a souligné le pape François à plusieurs reprises, l’unité de l’Église est un bien précieux que chaque membre doit s’efforcer de préserver. Le désaccord avec certaines réformes ou orientations de l’Église ne peut justifier de tels actes de rébellion contre l’autorité du pape et des évêques.
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