Au XIXᵉ siècle, le Pouvoir Occulte va placer ses adeptes à la tête de la plupart des Gouvernements. En France, il fait tomber la Monarchie en 1830 et instaure une Monarchie usurpatrice.
Avec un Orléans qui n’est plus le Roi de France, mais devient roi des Français ; puis un carbonaro, le second Napoléon ; enfin le pire : la république, incarnation de la haine de Dieu.
En Angleterre, les premiers Ministres Palmerston, en Prusse, qui va devenir Allemagne : Bismarck, en Italie : Cavour, appuyé par Garibaldi et ses bandes révolutionnaires et anarchistes, etc. …
Résultat : Abaissement des Puissances Catholiques au profit des Puissances protestantes ou révolutionnaires. L’Église, désarmée préventivement par la chute du Roi de France, perd son Pouvoir Temporel, sauvegarde de son pouvoir spirituel ! Les États de l’Église sont rattachés au royaume révolutionnaire d’Italie. L’Autriche catholique est vaincue à Sadowa et la France à Sedan. L’Unité Allemande et l’Unité Italienne sont achevées et les Armées de ces deux pays, sur le Continent, jointes à la Flotte anglaise sur les Océans, sont destinées dès lors à assurer la maîtrise du Pouvoir Occulte sur le Monde.
Le désastre de 1870 et la Commune avaient provoqué en France un sursaut qui eut pu assurer son salut : une Chambre monarchiste fut élue, et la Providence avait suscité à ce moment comme Chef de la Maison Royale de France un Prince accompli en la personne de Monsieur le Comte de Chambord, dont le Pape Pie IX avait dit :
« Tout ce qu’il dit est bien dit ; tout ce qu’il fait est bien fait. »
Un Prince qui avait solennellement proclamé le programme qui, s’il avait été appliqué, eut assuré le Salut de la Chrétienté et de la France en même temps que le règne de Dieu :
« Pour que la France soit sauvée, il faut que Dieu y rentre en Maître pour que j’y puisse régner en Roi ! » (au Comte de Mun, le 20 novembre 1878)
« On dit que l’Indépendance de la Papauté m’est chère et que je suis résolu à lui obtenir d’efficaces garanties. On dit vrai. La liberté de l’Église est la première condition de la paix des esprits et de l’ordre dans le monde ». (à M. de Carayon-Latour, le 8 mai 1871)
Et dans une autre circonstance :
« La vérité nous sauvera, mais la vérité toute entière. Oui, l’avenir est aux hommes de foi, mais à la condition d’être en même temps des hommes de courage, ne craignant pas de dire en face à la révolution triomphante ce qu’elle est dans son essence et à la contre-révolution ce qu’elle doit être dans son œuvre de réparation et d’apaisement ».
Ce magnifique programme était en irréductible opposition avec celui du Pouvoir Occulte. Ce dernier devait donc, à tout prix et par tous les moyens, s’opposer à la restauration monarchique en France.
Alors, l’un des chefs de la Secte, le Prince de Bismarck, chancelier de Guillaume Ier, intervient ; il envoie les instructions suivantes à l’ambassadeur d’Allemagne à Paris, le Comte d’Arnim :
« … Nous devons enfin désirer le maintien de la République en France pour une dernière raison qui est majeure ; la France monarchique était et sera toujours catholique ; sa politique lui donnait une grande influence en Europe, en Orient et jusque dans l’Extrême-Orient.
Un moyen de contrecarrer son influence au profit de la nôtre, c’est d’abaisser le Catholicisme et la Papauté qui en est la tête. Si nous pouvons atteindre de but, la France est à jamais annihilée. La Monarchie nous entraverait dans cette tentative ; la république nous aidera.
J’entreprends contre l’Église Catholique une guerre qui sera longue et peut-être terrible… On m’accusera de persécution et j’y serai peut-être conduit ; mais il le faut pour achever d’abaisser la France et établir notre suprématie religieuse et diplomatique, comme notre suprématie militaire…
Eh bien ! Je le répète : ici encore, les républicains nous aideront, ils jouent notre jeu ; ce que j’attaque par politique, ils l’attaquent par fanatisme anti-religieux. Leur concours nous est assuré !
… Oui, mettez tous vos soins à entretenir cet échange de services mutuels entre les républicains et la Prusse ! C’est la France qui en paiera les frais ! … »
Bismarck, le grand ennemi de la France, est le premier fondateur de la troisième république. Le second, Gambetta, petit-fils d’un juif Wurtembergeois et franc-maçon, parlant de la devise républicaine, avouait :
« L’Égalité, c’est-à-dire pour l’Armée l’indiscipline et l’incohésion ;
la Liberté, c’est-à-dire la critique poussée jusqu’au dénigrement et à la calomnie contre les chefs et contre les lois de répression ; la Fraternité, c’est-à-dire le cosmopolitisme, l’humanitarisme, la bêtise internationale nous dévoreront et, au bout de quelques années, nous jetteront comme une proie facile sous les pieds des Teutons, unis aux latins d’Outre-Monts ».
Ainsi, le tribun, qui auparavant avait eu des entretiens secrets avec Bismarck, savait fort bien ce qu’il faisait contre la France quand il assurait le triomphe de la république et lançait le mot d’ordre :
« Le cléricalisme, voilà l’ennemi ! »
Le Pouvoir Occulte, ayant ainsi placé les siens à la tête de la France, va dès lors, en pleine sécurité, poursuivre l’exécution de son plan : la république passe à l’attaque pour aboutir, tout d’abord, au ralliement des catholiques au régime.
Emile Flourens, ancien ministre républicain, ensuite rallié à la Monarchie par Saint Pie X, raconte l’entretien qu’il eut avec le franc-maçon Constans, directeur des cultes, le 16 février 1892 :
« Il paraît que vous allez vous jeter dans les bras du Pape ? »
— Il sourit et me répondit :
« Je ne fais rien, vous le savez, que d’accord avec Brisson et les loges … Jusqu’ici le clergé a été le centre autour duquel se sont groupés les partis hostiles à la République… Il a été l’instrument de leur union, nous voulons qu’il devienne l’instrument de leur désunion.
Il a servi à les rallier, nous voulons qu’il serve à les disperser. Le Pape commandera aux Catholiques de se rallier à la République. Parmi les Royalistes et les Bonapartistes certains obtempéreront à cet ordre ; d’autres non.
D’où discorde entre eux… Les catholiques qui se rallieront seront honnis par leurs anciens amis qui les traiteront de renégats et croyez-moi, les républicains ne leur accorderont pas plus d’estime.
Ils n’auront aucun crédit dans le Pays et aucune autorité dans la Chambre parce qu’ils manqueront de programme politique. Leur conduite ne sera qu’un amoncellement d’illogisme et leur vie qu’un perpétuel reniement de leur passé. Ils ne compteront pas. Ce sera une poussière qui ne saura où s’accrocher … »
Léon XIII avait voulu se rapprocher de la république pour obtenir une détente dans la guerre anti-religieuse. Il y avait été poussé par son Secrétaire d’État, le Cardinal Rampolla, mais il ne se doutait pas que ce dernier était franc-maçon et avait reçu une double consigne dans les Loges : pour la France, obtenir le ralliement des catholiques à la république, et, pour démanteler l’Église, créer à l’intérieur même du Vatican une arrière-loge destinée à devenir la pépinière des hauts dignitaires du Saint-Siège : Rampolla était l’inspirateur de l’odieuse manœuvre ; il trouva un autre frère franc-maçon, aussi cardinal, pour l’exécuter : Lavigerie par son toast d’Alger.
À la fin de sa vie, tristement, Léon XIII, reconnut qu’il avait été dupé et déclara, en 1902, parlant des républicains :
« Puisqu’ils sont inconvertissables, il n’y a qu’à les renverser ! et le 21 avril 1903, il ajoutait d’une voix vibrante : La France reviendra aux traditions de Saint Louis, ou elle périra dans la honte et la ruine ! »
Quant à Saint Pie X, il avait compris que le régime républicain en France, incarnait le règne de Lucifer : Le 13 décembre 1908, lors de la lecture du Décret de Béatification de Jeanne d’Arc, il donnait la directive salvatrice :
« Vous direz aux Français qu’ils fassent leur trésor des testaments de Saint Rémi, de Charlemagne et de Saint Louis, qui se résument dans ces mots si souvent répétés par l’héroïne d’Orléans :
Vive le Christ qui est Roi de France ! »
En 1909, à l’ancien ministre républicain français, Emile Flourens, il disait :
« Croyez-moi, je connais vos français, ils sont naturellement catholiques et monarchistes. Ils le redeviendront tôt ou tard »
Et Flourens revint de Rome rallié à la Monarchie par Saint Pie X. A Dom de Saint-Avit, que j’ai bien connu, le Pape déclara lors de son ordination :
« Je ne conçois pas qu’un catholique français puisse être républicain ».
Saint Pie X n’avait-il pas eu, à plusieurs reprises, l’apparition de la Vierge dans sa radieuse beauté, tenant le Lys de France ! Le Cardinal Merry del Val, qui fut le Secrétaire d’État de Saint Pie X durant tout son pontificat et dont la Cause de canonisation est introduite, confirme la conviction du Saint Pape.
Au Directeur du Bloc Catholique, Félix Lacointa, en 1925, il dit :
« Rappelez-vous le discours dans lequel Pie X déclara que les républicains français se comportaient de façon à démontrer qu’il était impossible, en France, d’être à la fois catholique et républicain »
À l’intérieur du pays, du fait de l’action des sillonistes, des socialistes et des communistes, la démocratie organise le désarmement de la France et prépare son asservissement à l’Allemagne. Afin d’éliminer les meilleurs chefs de l’Armée, la Franc-Maçonnerie organise l’ignoble Affaire des Fiches, pendant que, dans les écoles de l’État, les instituteurs inculquent aux enfants de France la haine de Dieu et de la Patrie.
Conséquence : l’invasion du Pays en 1914, le Pouvoir Occulte espérant en finir avec la Fille Aînée de l’Église qui, dans ses plans, nous l’avons vu, devait disparaître. Il comptait sans la Sainte Vierge qui la sauva miraculeusement lors de la Victoire de la Marne et arrêta l’ennemi.
Mais pendant quatre ans, les poitrines des soldats français devront protéger leur terre mal défendue pour remplacer le matériel et les armements inexistants. Le Sacré-Cœur qui veut préserver et sauver la France, apparaît à Claire Ferchaud, à Loublande, et demande que Son Sacré-Cœur soit apposé sur le drapeau national.
Après une nuit en prière à la Basilique de Montmartre, Claire est emmenée par le marquis de Baudry d’Asson à l’Élysée ; c’était le 21 mars 1917. Comme Jeanne d’Arc à Charles VII, elle transmet le Message divin et donne des preuves personnelles pour le Chef de l’État profondément ému. Mais, alors que le Roi, lui, accepta et sauva la France, le Président Poincaré, du fait du régime anti-chrétien qu’il présidait, ne put répondre au désir divin.
Alors Claire Ferchaud écrivit aux Généraux Français pour leur transmettre le Message du Sacré- Cœur, qui promettait le salut et la victoire si la réponse était favorable, mais qui mettait le Pays en garde contre ses ennemis cachés, les Francs-maçons :
« Le peuple de France est à deux doigts de sa perte, le traître vit au cœur de la France. C’est la franc-maçonnerie qui, pour obtenir la perte éternelle de ce Pays, d’accord avec l’Allemagne, a engendré cette guerre. Les trahisons se poursuivent et si quelqu’un pouvait pénétrer dans l’intérieur de plusieurs cabinets, il en découvrirait les pièges. Sans Moi, la France serait perdue ; mais Mon amour qui veut la vie de cette France, arrête le fil électrique qui communique le secret de la France à l’ennemi… La secte maçonnique et le gouvernement actuel seront châtiés, on découvrira tous leurs engins et plusieurs seront mis à mort … »
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Notre Seigneur dévoile ainsi, par Claire, les trahisons du ministre de l’Intérieur, Malvy, de Caillaux et des autres …, trahisons découvertes, en effet, peu après et qui seront châtiées.
Source : Lucifer et le pouvoir occulte – Marquis de la Franquerie – 2008
Merci.