Le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, a récemment exprimé son avis lors de l’Assemblée d’automne de la Conférence à Fulda, où il a insisté sur la nécessité pour la synodalité mondiale de trouver des « étapes concrètes » en ce qui concerne la participation des femmes dans la vie de l’Église, y compris aux niveaux décisionnels et de gestion. Selon lui, cette intégration des femmes doit être garantie par le droit canonique.
Mais ces propos, bien qu’acclamés par une certaine frange de l’Église influencée par des courants modernistes, ne trouvent pas leur place dans la Tradition immuable de l’Église catholique. L’idée d’une transformation structurelle aussi radicale, notamment concernant la participation des femmes à des niveaux de décision dans l’Église, est un produit des pressions contemporaines plus que d’un besoin spirituel profond.
L’Église n’a jamais manqué de reconnaître la dignité de la femme, son rôle prééminent dans l’évangélisation et la sanctification, en s’appuyant sur l’exemple de la Vierge Marie, modèle parfait d’obéissance et de service à Dieu. Cependant, la Tradition nous enseigne aussi qu’il existe des distinctions naturelles et spirituelles entre les rôles de l’homme et de la femme, respectées depuis des siècles pour la plus grande gloire de Dieu.
Une critique contre la transparence manquante et les propos des évêques allemands
Ce n’est pas la première fois que Mgr Bätzing, ainsi que d’autres membres influents de l’épiscopat allemand, manifestent leur volonté de pousser l’Église vers une forme de gouvernance plus « ouverte » et « transparente« .
Ce synodalisme moderne semble vouloir effacer la hiérarchie instituée par Jésus-Christ Lui-même, en diluant l’autorité du pape et des évêques dans une sorte de démocratie ecclésiale qui pourrait mener à un schisme. On observe ici une dangereuse volonté d’aligner l’Église sur les standards mondains, en oubliant que la véritable autorité ecclésiale, celle du magistère, vient du Christ et non du peuple. La théologie catholique nous rappelle que l’Église est une monarchie spirituelle, et non une république démocratique.
Un modèle top-down indispensable à l’unité de l’Église
Enfin, Mgr Bertram Meier de la ville d’Augsbourg, critique le modèle traditionnel de direction de l’Église, qu’il qualifie de « top-down », préférant un système plus participatif et décentralisé. Mais cette vision est en opposition avec l’enseignement, qui relate que l’unité de l’Église repose sur une structure hiérarchique claire, avec le pape à sa tête, représentant le Christ sur terre. La division des pouvoirs entre les conférences épiscopales pourrait conduire à une fragmentation de l’Église universelle, où chaque région agirait selon ses propres critères, affaiblissant ainsi la communion entre les fidèles et avec le siège de Pierre.
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Les tentatives de réformer l’Église en suivant l’esprit du temps ont toujours échoué dans le passé et risquent d’entraîner des divisions graves au sein du corps mystique du Christ. La Tradition catholique est un trésor spirituel qui nous guide depuis plus de deux millénaires. En cherchant à modifier profondément les structures de l’Église, notamment en matière de participation des laïcs et des femmes dans les décisions cléricales, Mgr Bätzing et d’autres évêques modernistes prennent le risque de rompre avec l’héritage doctrinal légué par les Pères de l’Église. L’égalité, la transparence et la synodalité sont des termes séduisants dans un monde post-moderne, mais l’Église ne peut pas les adopter au détriment de la vérité.
L’avenir de l’Église ne repose pas sur des réformes structurelles, mais sur une fidélité toujours plus grande à la prière, aux sacrements et à la mission d’évangélisation. Le vrai progrès pour l’Église n’est pas dans une participation plus démocratique, mais dans un retour aux sources de la foi. Si l’Église doit trouver des solutions aux défis actuels, elles ne doivent pas être inspirées par le monde
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