Les évêques de la Conférence épiscopale panaméenne (CEP) ont émis un communiqué dans lequel ils mettent en lumière le fait que les fidèles catholiques devraient éviter de participer aux services de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), également connue sous le nom de lefebvristes.
Dans ce communiqué, publié le 14 septembre par l’archidiocèse de Panama sur la plateforme de médias sociaux X (anciennement Twitter), les évêques ont précisé :
« Nous tenons à informer le peuple de Dieu que la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), fondée en 1970 par Monseigneur Marcel Lefebvre, n’est pas en pleine communion avec l’Église catholique, ce qui signifie que les fidèles catholiques doivent s’abstenir d’assister à leurs célébrations.«
COMUNICADO AL PUEBLO DE DIOS
— Arquidiócesis de Pmá (@ArquiPanama) September 16, 2023
SOBRE LAS ACTIVIDADES DE LA FRATERNIDAD SAN PIO X pic.twitter.com/Di4Y6CieeZ
Ils ont également souligné que pour ce qui est des sacrements administrés lors de leurs cérémonies, il est important de rappeler aux fidèles que l’administration de ces sacrements nécessite l’approbation de l’évêque ou de l’autorité ecclésiastique compétente, et en l’absence de cette approbation, ces sacrements sont considérés comme illicites.
Il convient de noter que Monseigneur Marcel Lefebvre a été excommunié en 1991 pour avoir ordonné quatre évêques sans l’approbation du pape saint Jean-Paul II. Il avait fondé la FSSPX en réponse à ce qu’il percevait comme des erreurs introduites dans l’Église catholique après le Concile Vatican II.
En ce qui concerne le dialogue entre le Vatican et les lefebvristes, le pape Benoît XVI a levé l’excommunication des quatre évêques ordonnés par Lefebvre en 1988, à savoir Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta, en 2009. Cependant, malgré les efforts de dialogue de la part du Saint-Siège, et en raison de leur refus de reconnaître certains documents ecclésiastiques, notamment ceux du concile Vatican II, les lefebvristes ne jouissent pas d’un statut officiel reconnu au sein de l’Église catholique.
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En outre, dans leur déclaration, les évêques ont également mentionné que la célébration de la messe en latin n’est pas interdite au sein de l’Église catholique, mais qu’elle doit être autorisée par les évêques conformément à Traditionis Custodes, article 2. De plus, l’utilisation du Vetus Ordo (la messe en latin célébrée avant le concile Vatican II) ne peut être autorisée que par le Saint-Siège.
Il est à noter que Vatican a publié le motu proprio « Traditionis Custodes » du pape François le 16 juillet 2021, restreignant considérablement la célébration de la messe traditionnelle en latin (forme extraordinaire) ou selon le rite tridentin, tel qu’énoncé dans le Missel de 1962. Ces mesures ont modifié les dispositions prises précédemment par le pape Benoît XVI dans son motu proprio « Summorum Pontificum » en 2007, qui avait assoupli les règles concernant la messe traditionnelle en latin.
Enfin, il convient de noter que dans ses mémoires, Mgr Georg Gänswein, le secrétaire personnel du défunt pape Benoît XVI depuis 2003, a qualifié « Traditionis Custodes » d' »erreur » aux yeux du pape émérite, ajoutant que ce dernier lisait le texte « avec une profonde douleur au cœur« .
Cet article a été publié originellement par ACIPrensa (Lien de l’article).